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décembre 08, 2024
ENVIRONNEMENT ( Jumeau Numérique Terre )
Pourquoi ne faut-il surtout pas parler de "jumeau numérique" de la Terre selon certains chercheurs ?
Le concept de "jumeau numérique" séduit de nombreux domaines, allant de l'industrie à la médecine, en passant par la gestion des infrastructures. Mais lorsqu'il s'agit d'appliquer cette idée à la Terre, certains chercheurs s'opposent fermement à cette terminologie. Pourquoi ce terme est-il controversé lorsqu'il est utilisé pour décrire des modèles globaux de notre planète ? Voici les arguments avancés par les scientifiques.
Une analogie trompeuse
Selon plusieurs experts, le terme "jumeau numérique" peut induire en erreur en suggérant une représentation parfaite et exhaustive de la Terre. Or, les modèles numériques de la planète, aussi avancés soient-ils, ne peuvent pas capturer l'ensemble des interactions complexes et dynamiques qui caractérisent les systèmes terrestres.
"Parler de jumeau implique une identité complète, mais nos modèles ne sont que des approximations basées sur les données disponibles et les hypothèses scientifiques," explique le Dr. Camille Durant, spécialiste en modélisation climatique. Cette simplification peut créer des attentes irréalistes chez le public et les décideurs.
Les limites des modèles actuels
Les "jumeaux numériques" de la Terre reposent sur des masses de données collectées à travers des satellites, des capteurs terrestres et des océanographes. Bien que ces données soient essentielles, elles présentent des lacunes. Certains phénomènes, comme les microclimats ou les interactions biologiques complexes, ne sont pas encore pleinement modélisables.
De plus, les modèles numériques s'appuient sur des calculs à grande échelle, ce qui nécessite une simplification des processus. Ces approximations peuvent introduire des marges d'erreur qui éloignent le modèle de la réalité.
Un impact éthique et politique
L'utilisation du terme "jumeau numérique" pourrait également avoir des conséquences éthiques et politiques. En donnant l'impression qu'il est possible de prévoir précisément les évolutions climatiques ou environnementales, on risque de sous-estimer les incertitudes et les imprévisibilités liées à ces systèmes.
"Une telle prétention pourrait être exploitée par certains acteurs pour défendre des agendas politiques ou économiques, en minimisant les risques ou en exagérant les capacités des modèles," avertit le Professeur Jacques Lemaitre, expert en éthique de la science.
Une terminologie à repenser
Face à ces problématiques, de nombreux chercheurs appellent à une révision du vocabulaire. Plutôt que de parler de "jumeau numérique", ils suggèrent des termes comme "modèle prédictif avancé" ou "simulation écosystémique globale". Ces expressions reflètent mieux la nature partielle et perfectible des modèles tout en évitant les connotations trompeuses.
Conclusion
Si l'idée d'un "jumeau numérique" de la Terre reste fascinante, elle soulève des interrogations profondes sur la précision scientifique, les attentes publiques et l'éthique. En définissant plus précisément les capacités et les limites de ces modèles, nous pourrons les utiliser de manière plus responsable pour affronter les défis environnementaux globaux.
ENVIRONNEMENT ( Réchauffement Climatique Volcans Antarctique )
Le réchauffement climatique et la fonte des glaces pourraient réveiller les volcans de l’Antarctique
Le réchauffement climatique continue de transformer les paysages de la planète, et l’Antarctique, souvent perçu comme un bastion glacé immuable, est au premier plan de ces changements. Alors que la fonte des glaces s’accélère, les scientifiques s’interrogent sur un phénomène moins connu mais tout aussi alarmant : l’impact potentiel de cette fonte sur l’activité volcanique de la région.
Une pression en constante évolution
Les calottes glaciaires massives de l’Antarctique exercent une pression considérable sur la croûte terrestre. Lorsque ces glaces fondent en raison du réchauffement planétaire, cette pression diminue, provoquant ce que les géophysiciens appellent un « rebond isostatique ». Ce processus peut perturber le magma sous la surface, augmentant potentiellement le risque d’éruptions volcaniques.
La région de l’Antarctique occidental, qui présente une concentration notable de volcans actifs et dormants, est particulièrement vulnérable. Selon une étude publiée dans Nature Communications, la fonte rapide de la calotte glaciaire pourrait entraîner une augmentation de l’activité volcanique sur une échelle de plusieurs siècles.
Le rôle des volcans dans l’équilibre climatique
Une éruption volcanique en Antarctique pourrait avoir des conséquences majeures sur l’équilibre climatique mondial. Les volcans libèrent d’importantes quantités de dioxyde de soufre (SO₂) et de cendres dans l’atmosphère, ce qui pourrait temporairement refroidir la planète en bloquant une partie de l’énergie solaire. Toutefois, les effets à long terme pourraient amplifier le réchauffement, notamment par l’émission de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO₂).
Une interaction complexe entre glace et volcanisme
L’interaction entre le réchauffement climatique et le volcanisme n’est pas un sujet entièrement nouveau. Des études menées en Islande ont montré que la fonte des glaces peut entraîner une augmentation de l’activité volcanique sur une échelle locale. En Antarctique, les répercussions pourraient être encore plus importantes en raison de la taille et de l’épaisseur des calottes glaciaires.
Par ailleurs, une éruption volcanique pourrait provoquer une fonte accrue des glaces environnantes, créant un cercle vicieux. L’écoulement de lave et les émissions de chaleur géothermique pourraient accélérer la disparition des glaces, contribuant ainsi à l’élévation du niveau de la mer.
Quelles solutions face à ces risques ?
Face à ces perspectives alarmantes, les chercheurs appellent à une surveillance accrue de l’activité volcanique en Antarctique. Des technologies comme la sismologie et l’imagerie par satellite sont essentielles pour comprendre les changements en cours et prévoir les éventuelles éruptions.
En parallèle, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste la solution la plus urgente pour limiter la fonte des glaces et atténuer les conséquences du réchauffement climatique. Les efforts globaux, tels que ceux prévus dans l’Accord de Paris, sont cruciaux pour protéger les régions polaires et, par extension, l’équilibre de notre planète.
Conclusion
Le lien entre le réchauffement climatique, la fonte des glaces et l’activité volcanique en Antarctique illustre à quel point notre planète est un système interdépendant. Comprendre ces interactions complexes est essentiel pour anticiper les conséquences futures et prendre des mesures préventives. Alors que les calottes glaciaires continuent de fondre, la question n’est pas seulement de savoir comment protéger l’Antarctique, mais comment protéger la Terre tout entière.
L'HOMME ET LA VIE ( Le cannabidiol (CBD) : Une tendance en pleine expansion en France )
Le cannabidiol, plus connu sous le nom de CBD, suscite un engouement croissant en France ces dernières années. Issu de la plante de cannabis, ce composé non psychotrope se distingue par son absence d'effet euphorisant, contrairement au THC, qui est illégal. Mais quels sont les véritables effets du CBD, sa composition et ses utilisations ? Peut-il être consommé sans risque de dépendance ? Voici un tour d'horizon pour mieux comprendre cette molécule en vogue.
Qu’est-ce que le CBD et comment se distingue-t-il du THC ?
Le CBD est l’un des nombreux cannabinoïdes présents dans le cannabis. Contrairement au THC (tétrahydrocannabinol), le CBD ne provoque pas d’état de “high” ou d’altération de la perception. En France, la vente et la consommation de CBD sont strictement encadrées par la loi : les produits doivent contenir moins de 0,3 % de THC.
Cette différence majeure explique pourquoi le CBD est souvent considéré comme une alternative naturelle pour ses propriétés relaxantes, anti-inflammatoires et anxiolytiques.
Les effets du CBD : mythe ou réalité ?
Les utilisateurs rapportent divers bienfaits liés à la consommation de CBD :
Relaxation et réduction du stress : Le CBD pourrait aider à apaiser l’anxiété et favoriser un meilleur sommeil.
Soulagement de la douleur : Ses propriétés anti-inflammatoires en feraient un allié pour les personnes souffrant de douleurs chroniques.
Amélioration de la concentration : Certaines personnes notent une augmentation de leur capacité à se concentrer.
Cependant, ces effets sont encore l’objet de nombreuses études scientifiques, et les preuves ne sont pas toujours concluantes.
Composition et modes de consommation
Le CBD est disponible sous plusieurs formes :
Huiles : souvent prises par voie sublinguale pour un effet rapide.
Gélules : pratiques pour un dosage précis.
Crèmes et baumes : utilisés pour soulager les douleurs localisées.
Fleurs de CBD : consommées en infusion ou vaporisées.
Produits alimentaires : bonbons, thés ou même boissons enrichies au CBD.
La variété des produits permet à chacun de trouver la forme qui lui convient le mieux, selon ses besoins et ses préférences.
Le CBD est-il sans risque ?
Bien que le CBD soit considéré comme non addictif par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), certaines précautions sont nécessaires :
Interactions médicamenteuses : Le CBD peut altérer l’efficacité de certains médicaments.
Effets secondaires : Chez certaines personnes, il peut provoquer de la somnolence, des nausées ou des troubles digestifs.
Il est donc recommandé de consulter un professionnel de santé avant de consommer du CBD, notamment en cas de traitement médical en cours.
Conclusion : une molécule prometteuse mais à consommer avec discernement
Le CBD est une tendance qui continue de s’imposer en France grâce à ses potentielles vertus relaxantes et anti-douleurs. Toutefois, il reste essentiel de s’informer sur sa composition, ses effets et ses modes d’utilisation pour en tirer le meilleur parti en toute sécurité. En attendant des recherches scientifiques plus poussées, la prudence est de mise.
L'HOMME ET LA VIE ( Hormone Bêta-HCG : tableau, grossesse, taux faible, élevé )
L'hormone bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope) est produite en début de grossesse lorsque l'œuf entame sa nidation.
-Sommaire
Définition
Hormone bêta-HCG plasmatique
Calcul
Tableau de l'évolution
Quand faire un dosage ?
Taux normal
Taux négatif
Taux positif
Taux faible
Taux élevé
HCG et fausse couche
HCG et grossesse extra-utérine
-Toutes les femmes enceintes regardent son taux. L'hormone bêta-HCG (hormone Chorionique Gonadotrope) est produite uniquement chez une femme enceinte, en tout début de grossesse après la conception. Le dosage de l'hormone bêta-HCG se fait dans un laboratoire d'analyses médicales, uniquement avec une ordonnance médicale. Il repose sur une prise de sang (il n'est pas nécessaire d'être à jeun). Les résultats sont transmis entre 24 et 48 heures après le prélèvement par le biais d'un courrier. Quels que soient les résultats (qu'ils vous paraissent anormaux ou pas), il est conseillé de les transmettre au médecin prescripteur qui pourra décider d'effectuer ou non des examens complémentaires. Il n'y a pas d'indications particulières à la sortie de cet examen : vous pouvez vous alimenter et vivre normalement.
-Définition : qu'est-ce que l'hormone bêta-HCG ?
"L'hormone chorionique gonadotrope (appelée également hormone bêta-HCG, human chorionic gonadotropin) est une hormone secrétée par le chorion (membrane extérieure de l'embryon qui assure le contact avec la muqueuse utérine : c'est ce qui sera le futur placenta) en début de grossesse. Cette hormone commence à être produite lorsqu'il y a une nidation de l’œuf dans la muqueuse utérine", explique le Dr Thierry Harvey, gynécologue et chef de la maternité des Diaconesses, à Paris. L'hormone bêta-HCG est donc secrétée uniquement chez la femme enceinte, dès le début du développement de l'embryon aux environs du 10e jour de grossesse. Cette hormone sert principalement à maintenir le corps jaune, glande endocrine située à l'intérieur de l'ovaire responsable de la sécrétion de progestérone et d’œstrogène lors du premier trimestre de la grossesse. Elle est détectable dans l'urine et le sang pendant toute la durée de la grossesse, mais à des taux extrêmement variables. Dans de très rares cas, "cette hormone peut être secrétée chez des individus (homme ou femme) atteints de pathologies ovariennes comme certains types de tumeurs de l'ovaire ou du testicule. C'est d'ailleurs le seul cas où un test de grossesse est positif chez un homme", ajoute l'expert.
-C'est quoi l'hormone bêta-HCG plasmatique ?
Le taux de cette hormone dans le sang (qu'on appelle communément bêta-HCG plasmatique ou bêta-HCG sérique) augmente régulièrement et progressivement lors des 8 premières semaines de grossesse, et double toutes les 48 heures. Il atteint un pic entre la 7e et la 12e semaine de grossesse. Généralement aux alentours du 4e mois de grossesse, le taux baisse progressivement jusqu'à la fin de la grossesse. Après l'accouchement, l'hormone bêta-HCG baisse progressivement de l'organisme de la femme, jusqu'à disparaître complètement. Les taux ci-dessous sont des valeurs indicatives. Le mieux est de transmettre les résultats au médecin prescripteur, à votre sage-femme, à votre gynécologue ou au médecin du laboratoire d'analyses.
Quel est le calcul de l'hormone bêta-HCG ?
L'hormone bêta-HCG double environ toutes les 48 heures au début de la grossesse. Pour calculer le taux d'hormone HCG dans le sang, il faut connaitre le résultat de la première analyse de taux HCG. En fonction de ce taux, le calculateur ci-dessous estimera si vous êtes enceinte ou pas, et de combien de temps. (Nivel obtenido de hCG : taux de bêta-HCG)
-Jour/Semaine de grossesse Taux de bêta-HCG moyen (en mUI/L)
0 Inférieur à 5
7 jours Entre 5 et 20
2e semaine Entre 100 et 6 000
3e semaine Entre 1 500 et 25 000
4e semaine Entre 2 400 et 70 000
5e semaine Entre 10 000 et 130 000
6e semaine Entre 30 000 et 190 000
7e semaine Entre 35 000 et 160 000
8e semaine Entre 25 000 et 140 000
2-3 mois Entre 30 000 et 100 000
17-24 semaines
(4-6 mois) Entre 10 000 et 30 000
Au-dela de la 25ème semaine
(7-9 mois) Entre 5 000 et 15 000
Pas de grossesse < 15 mUI/mL
-Quand et pourquoi prescrire un dosage de l'hormone bêta-HCG ?
Si en théorie, pour une grossesse normale, le dosage plasmatique de l'hormone bêta-HCG n'est pas utile, la plupart des maternités recommandent de faire un dosage plasmatique de l'hormone bêta-HCG dit qualitatif soit pour confirmer la grossesse, soit pour s'assurer de son bon déroulement. A savoir que ce dosage est bien plus précis et fiable qu'un test de grossesse urinaire (un test de grossesse positif ne confirme pas systématiquement la certitude d'une grossesse, en revanche, si la femme est enceinte, le taux de HCG dépasse les 5UI/L dans le sang à la nidation). Seul le dosage des HCG permet de confirmer ou d'infirmer une grossesse et de dater avec précision le début de la grossesse. "En revanche, si la femme enceinte présente des saignements pendant sa grossesse, on va alors lui prescrire une échographie ainsi qu'un dosage de l'hormone bêta-HCG, ce qui va permettre d'en savoir un peu plus sur sa grossesse : y a-t-il un risque de fausse couche ? S'agit-il d'une grossesse extra-utérine ? Est-ce une grossesse multiple (jumeaux, triplés...) ?... Dans ce cas-là, le dosage sera quantitatif, c'est-à-dire que cet examen donnera un chiffre qu'il faudra interpréter, sachant que pour une grossesse normale, le taux d'hormone bêta-HCG double toutes les 48 heures", explique le gynécologue. Il est également possible de prescrire un dosage de l'hormone bêta-HCG pour détecter les éventuelles anomalies chromosomiques (en cas de dépistage de la trisomie 21, dans ce cas le taux d'HCG est supérieur à ce qui est normalement attendu. Il va falloir combiner ces résultats avec d'autres marqueurs), ou les tumeurs du placenta, qui sont très rares.
Quel est le taux normal de l'hormone HCG ?
Le taux de HCG mesure la concentration de l'hormone de grossesse, l'hormone gonadotrophine. Son taux est au maximum au 3ème mois de grossesse. Le taux de HCG va ensuite baisser progressivement jusqu'à l'accouchement.
Taux de HCG normal
Enfants et Hommes inférieur à 1 UI/L
Femmes qui ovulent inférieur à 2 UI/L
Femmes ménopausées inférieur à 7 UI/L
Femmes enceintes (10e jour après la fécondation) Au-dessus de 5 UI/L, mais généralement entre 8 et 10 UI/L
Que signifie un taux de bêta-HGC négatif ?
On considère que le dosage des bêta-HCG est négatif si la valeur obtenue est inférieure à 5 UI/L. Cela signifie que la femme n'est pas enceinte.
Que signifie un taux de bêta-HGC positif ?
On considère que le dosage des bêta-HCG est positif lorsque la valeur obtenue est supérieure à 5 UI/L. Cela signifie que la femme est enceinte.
Que signifie un taux de bêta-HCG faible ?
Dès le début de grossesse, le taux de l'hormone bêta-HCG est censé doubler toutes les 48 heures, Il évolue jusqu'à atteindre un pic au 3ème mois de grossesse puis il se stabilise et baisse progressivement jusqu'à l'accouchement. En dehors de cette évolution normale, il peut chuter rapidement :
→ en cas de fausse couche
→ en cas de grossesse extra-utérine (l'œuf se fixe à un endroit, mais ne s'installe pas dans l'utérus) : "Les taux de bêta-HCG sont nettement inférieurs aux taux normaux pour la semaine de grossesse correspondante. En fonction du taux de HCG, on va prescrire un traitement médicamenteux (un équivalent de chimiothérapie) et surtout, on va surveiller la décroissance de ces hormones", assure le gynécologue.
- Que signifie un taux de bêta-HCG élevé ?
► Une grossesse molaire. Un taux de bêta-HCG qui augmente de façon exponentielle (100 000 UI/L, 200 000 UI/L et plus) peut être signe d'une grossesse molaire (cela reste très rare). La môle est une tumeur bénigne et à potentiel malin qui est un surdéveloppement des cellules placentaires : aucun embryon n'est visible car l'utérus est rempli de ces petites cellules. A savoir qu'une échographie est toujours prescrite pour confirmer ou non la grossesse molaire. Après l'élimination de la môle, il va falloir surveiller que le taux d'HCG atteint bien 0 et qu'il ne réaugmente pas, ce qui pourrait être un signe d'une récidive de môle ou d'un choriocarcinome (cancer du placenta survenant au cours d'une grossesse pathologique)
► Une grossesse multiple (jumeaux...). En cas de grossesse multiple, le taux de bêta-HCG est beaucoup plus élevé que pour une grossesse simple. Toutefois, un taux élevé ne confirme pas nécessairement qu'il s'agit d'une grossesse multiple. Seule une échographie permettra de confirmer de manière sûre une grossesse multiple. Enfin, "si la grossesse multiple est confirmée, on propose à ces femmes d'emblée un dépistage non invasif de la trisomie 21", conclut le Dr Harvey.
Quel taux d'hormone HCG en cas de fausse couche ?
En cas de fausse couche, le taux de l'hormone bêta-HCG s'effondre. On peut observer un ou des dosages répétés toutes les 48 heures qui montrent des valeurs en baisse (d'environ 50% toutes les 12 heures), alors que les taux devraient augmenter.
Quel taux d'hormone HCG en cas de grossesse extra-utérine ?
Une grossesse extra-utérine (GEU) est le terme employé quand l'ovule fécondé se développe en dehors de l'utérus. "En cas de grossesse extra-utérine, les taux de bêta-HCG sont nettement inférieurs aux taux normaux pour la semaine de grossesse correspondante. En fonction du taux de HCG, on va prescrire un traitement médicamenteux (un équivalent de chimiothérapie) et surtout, on va surveiller la décroissance de ces hormones", indique le gynécologue.
Sur le forum santé : les discussions au sujet du taux de bêta-HCG
- Sujet
Réponses
Prise de sang et test négatif, pourtant je suis enceinte !
33
test negatif mais enceinte?
36
6 semaines de grossesse mais pas d'embryon. C'est possible ?
32
Je suis enceinte mais on ne voit rien à l'échographie !
37
Peut-on être enceinte 2 semaines après une fausse couche ?
97
A retenir
► L'hormone bêta-HCG est secrétée uniquement chez la femme enceinte aux environs du 10e jour de grossesse.
► Le taux de bêta-HCG augmente jusqu'à la fin du 3e mois de grossesse puis stagne et baisse jusqu'à la fin de la grossesse.
► Seul le dosage des HCG permet de confirmer ou d'infirmer une grossesse.
► Il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour effectuer un dosage de l'hormone bêta-HCG.
► En cas de fausse couche, le taux de l'hormone bêta-HCG s'effondre.
Merci au Dr Thierry Harvey, gynécologue et chef de la maternité des Diaconesses, à Paris.
décembre 07, 2024
MONDE D'ANIMAL ( Girafe Giraffa camelopardalis )
La girafe (Giraffa camelopardalis) est un grand mammifère, le plus grand animal terrestre au monde. On la trouve dans certains déserts et savanes en Afrique. Végétarienne, elle se nourrit principalement de diverses feuilles.
Bien que très célèbre, elle est en voie de disparition.
Sommaire
Taxonomie de la girafe
Caractéristiques physiques de la girafe
Performances physiques de la girafe
Écologie et répartition de la girafe
Régime alimentaire de la girafe
Mode de vie de la girafe
Reproduction de la girafe
Menaces et conservation de la girafe
Photos de la girafe
-Taxonomie de la girafe
Classification
Règne : Animal
Embranchement/sous-embranchement : Chordé vertébré
Classe : Mammifère placentaire
Ordre : Artiodactyle
Famille : Giraffidé
Genre : Giraffa
Espèce : camelopardalis
Nom scientifique : Giraffa camelopardalis
Sous-espèces / taxons
On distingue 9 principales sous-espèces de girafe. Elles sont les suivantes :
Liste des sous-espèces
Girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta)
Girafe réticulée (Giraffa camelopardalis reticulata)
Girafe d’Angola (Giraffa camelopardalis angolensis)
Girafe du Kordofan ou girafe de l’Ouest ou girafe du Soudan (Giraffa camelopardalis antiquorum)
Girafe Masaï (Giraffa camelopardalis tippelskirchi)
Girafe de Nubie (Giraffa camelopardalis camelopardalis)
Girafe de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi)
Girafe du Cap (Giraffa camelopardalis giraffa)
Girafe de Rhodésie ou girafe de Thornicroft ou girafe de Zambie (Giraffa camelopardalis thornicrofti)
Caractéristiques physiques de la girafe
Taille
La girafe mesure :
Hauteur : Femelle : 4 à 4,7 m/ Mâle : 5 à 5,7 m (record: 5,88 mètres).
Queue : 70 à 100 cm
Langue : 45 cm de long
Cou : 2 à 2,4 mètres
La girafe est le plus grand animal terrestre du monde.
Poids
La girafe pèse :
Femelle : 750 à 1100 kg (830 kg en moyenne).
Mâle : jusqu’à 2000 kg (1200 kg en moyenne).
Morphologie et apparence
La girafe possède un corps assez court, surélevé par de très grandes pattes fines mais puissantes (terminées de sabots gris), ainsi qu’un cou excessivement grand et une bosse au niveau des épaules. Sa queue très longue est touffue au bout (forme de pinceau), sa tête est grande et étroite, sa langue préhensile et ses grosse molaires adaptées aux végétaux durs et épineux de la savane. Ses oreilles en amande et ses cornes (appelées ossicônes) sont assez petites, ses yeux noirs et assez larges.
La peau de la girafe est grise, et est cachée par une fourrure de poils très courts. La couleur de ses poils varie du jaune sable au beige clair, et est recouvert de tâches brun clair à marron foncé ou noires dont la forme diffère selon la sous-espèce. En effet, il peut s’agir de taches bien dessinées droites comme de taches ramifiées et plus imparfaites. Une courte crinière brun roux recouvre tout son cou.
Performances physiques de la girafe
Vitesse
La girafe se déplace à 15 km/h en vitesse de croisière mais peut faire des pointes à 56 km/h.
Écologie et répartition de la girafe
Aire de répartition
La girafe vit dans quelques pays au Sud et au centre de l’Afrique.
Liste des pays
Présent
Tchad ; Afrique du Sud ; Kenya ; Tanzanie ; Botswana ; Niger
Habitat
La girafe vit dans les savanes arbustives ouvertes ainsi que dans certains déserts.
Régime alimentaire de la girafe
Type de régime
Exclusivement végétarien et herbivore.
Nourriture et proies
La girafe se nourrit principalement de feuilles très nutritives (légumineuses) comme celles des acacias ou des myrrhes africaines. Ces arbres sont essentiels pour la girafe car ils lui apportent les minéraux et le calcium dont elle a besoin (environ 20 g /jour). Elle mange également des fruits, de l’herbe, des arbustes, plus rarement de l’écorce (souvent en cas de stress).
Animal de grande taille, la girafe se nourrit d’en moyenne 30 kg de feuillage chaque jour. La majeure partie de sa consommation d’eau provient des plantes qu’elle mange.
Mode de vie de la girafe
Vie sociale
Les girafes sont des animaux plutôt sociables, qui sont le plus souvent observés en groupe (jusqu’à 66 individus). Ces groupes sont souvent uniquement composés de femelles et de leurs petits.
Certains groupes sont cependant parfois mixtes, composés de femelles et de jeunes mâles ou d’un mâle et son harem (bien que les vieux mâles soient plutôt solitaires).
Une grande rivalité existe entre les mâles : elle résulte en de fréquents affrontements entre les mâles, qui se soldent parfois par de spectaculaires combats à coups de cou. Le perdant ne meurt cependant pratiquement jamais au terme du combat.
Comportement
Les girafes sont des animaux qui dorment très peu : environ 2h30 par jour. Ce sont des animaux plutôt nocturnes, dormant le plus souvent la journée pour éviter les attaques des prédateurs qui chassent la nuit.
Il arrive que les girafes (en particulier les mâles solitaires) parcourent de longues distances qui les éloignent de leur habitat d’origine. Le but est généralement de trouver une région ou la concentration en femelles et la nourriture sont plus abondantes (notamment lors de la saison sèche).
Cri et vocalises
Contrairement à bon nombre de croyances, la girafe possède bien des cordes vocales. Les rares cris qu’elle pousse sont cependant des bourdonnements sourds et graves.
Prédateurs
Animal de très grande taille, la girafe adulte ne possède qu’un seul réel prédateur : le lion.
Les petits girafons sont quant à eux bien plus vulnérables. Éloignés de leur mère, ils sont la proie des hyènes tachetées, des hyènes rayées, des léopards, des lycaons et des crocodiles.
Longévité
L’espérance de vie de la girafe est de :
A l’état sauvage : 15 à 25 ans environ.
En captivité : jusqu’à 35 ans.
Reproduction de la girafe
Type de reproduction
Vivipare
Habitudes reproductives
Polygame
Parade nuptiale
Pour courtiser la femelle, le mâle lui lèche la queue ou pose son cou et sa tête sur son corps.
Maturité sexuelle
La girafe est sexuellement mature à :
Femelle : 4 ans en moyenne.
Mâle : 5 ans en moyenne.
Période de reproduction
La girafe ne possède pas de réelle saison des amours, et peut se reproduire toute l’année. Un pic d’accouplement semble cependant avoir lieu au cours de la saison des pluies.
Nombre de petits par portée
1 seul petit girafon (aussi appelé girafeau), très rarement 2, tous les 2–3 ans.
La mère met bas debout, si bien que le petit fait une chute de près de 2 mètres de haut (il arrive, bien que rarement, qu’il en meure).
Gestation
400 à 460 jours.
Taille et poids des petits
40 à 80 kg pour environ 2 mètres de haut, plus grand petit du règne animal (terrestre).
Menaces et conservation de la girafe
Danger d'extinction (Statut UICN)
La girafe est un animal Vulnérable (VU) selon l’UICN.
Population
Au milieu des années 1990, on comptait environ 1 million de girafes réparties dans de nombreux pays d’Afrique.
Selon les derniers calculs, on dénombrait moins de 98 000 girafes à l’état sauvage en 2019, soit un véritable effondrement massif en seulement de 30 ans.
La population mondiale de girafes est actuellement en baisse.
Menaces
Les menaces pesant sur la girafe sont :
Perte et dégradation de son habitat : déforestation, réchauffement climatique, …
Menaces directes : chasse et braconnage pour la peau, la viande, la queue,
L'HOMME ET LA VIE ( C'est quoi la maladie de Fanconi ? Quelle espérance de vie ? )
-Elle touche moins de 400 personnes en France.
-La maladie de Fanconi fait partie des pathologies pour lesquelles il n'existe pas de traitement curatif. La prise en charge dépend donc des symptômes observés. Entretien avec le Pr Régis Peffault de Latour, hématologue à l'hôpital Saint-Louis, spécialisé dans les maladies immuno-hématologiques rares et coordonnateur du centre de référence des aplasies médullaires.
-Sommaire
C'est quoi ?
Espérance de vie
Symptômes
Cause
Diagnostic
Traitement
-C'est quoi la maladie de Fanconi ?
La maladie de Fanconi est une maladie génétique de la moelle osseuse relativement rare (300 à 400 cas en France) qui a été décrite pour la première fois en 1927 par un pédiatre suisse. C'est une forme d'aplasie médullaire qui se traduit par la disparition des cellules dans la moelle osseuse. On distingue deux types d'aplasies médullaires :
► Dans 80% des cas, l'aplasie médullaire est auto-immune, c'est-à-dire que le système immunitaire se met à détruire la moelle osseuse sans que l'on sache pourquoi.
► Dans 20% des cas, l'aplasie médullaire est due à une anomalie génétique constitutionnelle (transmis des parents à l'enfant). La maladie de Fanconi est la plus fréquente d'entre elles.
Quelle espérance de vie ?
"L'espérance de vie s'est considérablement améliorée ces dernières décennies car les greffes ont moins de toxicité qu'auparavant mais habituellement, la moitié des patients meurt avant l'âge de 40 ans", indique le Pr Régis Peffault de Latour.
Quels sont les symptômes ?
La maladie de Fanconi se traduit par plusieurs types de symptômes, qui ne se manifestent pas systématiquement chez tous les individus. Les signes les plus fréquents sont :
► Des malformations congénitales : la petite taille, la microcéphalie, les anomalies des pouces et des radius font partie des signes physiques les plus souvent observés. Les malformations peuvent aussi affecter les reins (souvent les enfants atteints n'ont qu'un seul rein), les organes génitaux, les systèmes nerveux et digestif, ou le cœur.
► Une insuffisance de la moëlle osseuse. L'insuffisance de la moëlle apparaît plus tard, vers l'âge de 7 ou 8 ans, et peut concerner aussi bien les globules rouges (anémie), les globules blancs (neutropénie) que les plaquettes (thrombopénie). Elle évolue généralement vers une aplasie médullaire. Cette insuffisance se traduit par :
une grande fatigue
des essoufflements
des infections répétées et des hématomes (du fait du faible nombre de plaquettes).
► Un risque élevé de cancers et de leucémie chez les patients atteints de la maladie de Fanconi. "Comme il s'agit d'une anomalie de réparation de l'ADN, les patients atteints peuvent développer des cancers, surtout épidermoïdes muqueux (cancer de la bouche, de l'œsophage) dont le pronostic n'est pas bon car les traitements du fait de l'anomalie de réparation de l'ADN sont plus toxiques que bénéfiques", développe le spécialiste.
Quelle est la cause ?
"La maladie de Fanconi est due à une anomalie de réparation de l'ADN. Les enfants naissent avec une moelle osseuse moins riche que la normale et qui s'amenuise au fil du temps. Avant l'âge de 20 ans, ils développent une ou des cytopénie(s) qui se traduit par une diminution des cellules sanguines, notamment les plaquettes, les globules rouges et les globules blancs)", informe le médecin hématologue.
Comment diagnostique-t-on cette anémie ?
Le diagnostic de la maladie de Fanconi est souvent tardif : il est rarement évoqué avant l'apparition de l'insuffisance de la moelle dite insuffisance médullaire. Il est réalisé grâce à un test de cassures chromosomiques, pratiqué en laboratoire. Un diagnostic prénatal est également possible pour les familles qui le demandent : par analyse moléculaire dans les familles où la maladie a déjà été étudiée.
La greffe de moëlle osseuse est le seul moyen de traiter l'insuffisance médullaire.
Comment soigner la maladie de Fanconi ?
La maladie de Fanconi fait partie des pathologies pour lesquelles il n'existe pas de traitement curatif. La prise en charge dépend donc des symptômes observés : intervention chirurgicale pour les malformations des pouces, suivis auditif, dermatologique, gastrologique, et/ou néphrologique prescrits en fonction des manifestations de la maladie. La greffe de moelle osseuse est le seul moyen de traiter l'insuffisance médullaire. Un suivi et des examens réguliers (hémogramme et myélogramme) sont également nécessaires pour prévenir les anomalies et les risques de leucémie. "Un traitement suspensif, c'est-à-dire qui permet d'améliorer les choses, peut être proposé quand la greffe est trop risquée : l'administration d'androgènes. Ce traitement permet de limiter la diminution des cellules sanguines. Mais les effets secondaires des androgènes ne sont pas négligeables : ils sont virilisants donc ils augmentent la pilosité et à plus long terme, peuvent être à l'origine de tumeurs du foie", précise notre expert.
L'HOMME ET LA VIE ( Santé : actualités, conseils pratiques, avis d'experts et témoignages )
Toutes les personnes de moins de 50 ans doivent avoir ce conseil en tête, elles éviteront l'AVC
-Les AVC sont de plus en plus fréquents chez les jeunes. Notre médecin a une explication.
Toutes les personnes de moins de 50 ans doivent avoir ce conseil en tête, elles éviteront l'AVC© sudok1 - stock.adobe.com
En France, l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes. L'incidence annuelle des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est supérieure à 150 000, avec plus de 30 000 décès, rappelle la HAS. Cette pathologie n'est plus l'apanage des personnes âgées mais touche de plus en plus de sujets d'âge moyen, notamment les femmes avant 55 ans.
L'AVC se produit lorsque la circulation sanguine du cerveau est interrompue brutalement, soit parce qu'un vaisseau sanguin est bouché, soit parce qu'un vaisseau sanguin est rompu. L'AVC ischémique (vaisseau sanguin bouché) est le plus fréquent. Il se manifeste essentiellement par une déformation de la bouche, une faiblesse d'un côté du corps et des troubles de la parole, associés ou non à des maux de tête intenses, des troubles de l'équilibre et une baisse de la vision.
Si l'incidence des accidents vasculaires cérébraux ne cesse d'augmenter, c'est avant tout à cause de l'âge de la population. "Comme la population vieillit et que l'espérance de vie a augmenté, il y a de plus en plus d'AVC", informe le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild. Autre explication, l'amélioration des moyens de diagnostic. "Grâce aux progrès de la médecine et de l'imagerie cérébrale, on fait davantage de diagnostics que par le passé", continue-t-il. D'après Santé Publique France, la proportion des jeunes au sein de l'ensemble des AVC était de 9% entre 1985 et 2002 puis 11,8% en 2003-2011. L'incidence annuelle des AVC chez les moins de 55 ans était de 13,7/100 000 chez la femme et 16,1/100 000 chez l'homme. On observe donc une nette augmentation de la fréquence des AVC chez le sujet jeune.
-Les facteurs de risque de l'AVC sont en nette augmentation chez les jeunes. "Ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par le surpoids, l'obésité, le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le tabagisme et la sédentarité. Or, ces facteurs de risque sont bien connus et modifiables pour 90% d'entre eux", détaille le spécialiste. La prévention des AVC et de leur rechute passe par le respect de règles hygiéno-diététiques visant à éviter l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie. En pratique, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, de réduire sa consommation d'alcool, d'arrêter le tabac et de lutter contre le surpoids en limitant sa consommation de sel et de matières grasses. "Sans cela, les AVC risquent d'exploser dans les années qui viennent", prévient le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild.
L'HOMME ET LA VIE ( Constantin Christianisme )
comment Constantin a changé le destin du christianisme
Pendant des siècles, les chrétiens ont vécu sous la menace constante de persécutions dans l'Empire romain. Mais tout a changé au début du IVe siècle grâce à une figure centrale : Constantin le Grand. Cet empereur emblématique a joué un rôle crucial dans la transition du christianisme, d'une religion persécutée à une religion défendue et finalement dominante dans l'Empire romain. Comment un empereur initialement issu d'une tradition païenne est-il devenu le protecteur du christianisme ?
Les premiers contacts de Constantin avec le christianisme
Né en 272 après J.-C., Constantin était le fils de Constance Chlore, un césar de la Tétrarchie, et de Hélène, une femme souvent considérée comme chrétienne. Bien que ses premières années aient été influencées par les cultes païens, Constantin aurait été exposé à des idées chrétiennes par sa mère. Cependant, ce n’est qu’à l’aube de sa carrière politique qu’il s’est réellement rapproché de cette foi.
En 312, avant la bataille du pont Milvius contre Maxence, Constantin aurait vu une vision ou un rêve dans lequel il recevait un signe divin, le chrisme (symbole du Christ). Encouragé par cette vision, il fit placer ce symbole sur les boucliers de ses soldats et remporta la bataille. Ce moment marqua le début d’une relation étroite entre Constantin et le christianisme.
L’édit de Milan : un tournant historique
En 313, Constantin, en collaboration avec Licinius, son co-empereur, publia l’édit de Milan. Ce décret historique proclamait la liberté de culte pour toutes les religions dans l’Empire romain, mais il bénéficia tout particulièrement aux chrétiens. Pour la première fois, ils pouvaient pratiquer leur foi librement, restituer leurs lieux de culte et récupérer leurs biens confisqués. L’édit de Milan marqua donc la fin officielle des persécutions contre les chrétiens.
Constantin, un empereur bâtisseur pour le christianisme
Au-delà de l’édit de Milan, Constantin entreprit des actions concrètes pour soutenir le christianisme. Il fit construire des églises emblématiques, comme la basilique Saint-Pierre à Rome et l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Il encouragea également les chrétiens à occuper des postes importants au sein de l’administration impériale.
Constantin convoqua le premier concile de Nicée en 325, qui visait à unifier la doctrine chrétienne et à résoudre les conflits internes, notamment l’arianisme. Ce concile aboutit à la formulation du Credo de Nicée, une profession de foi toujours en usage aujourd’hui dans de nombreuses églises chrétiennes.
Une conversion sincère ou stratégie politique ?
Malgré ses contributions au christianisme, certains historiens débattent de la sincérité de la foi de Constantin. Était-il un croyant convaincu ou un stratège utilisant le christianisme pour renforcer son pouvoir ? Il est vrai que sa conversion officielle au christianisme n’eut lieu qu’à la fin de sa vie, lorsqu’il fut baptisé sur son lit de mort en 337. Cependant, ses actions témoignent d’un engagement profond envers cette religion.
L’héritage de Constantin
Constantin le Grand reste une figure centrale dans l’histoire du christianisme. Son règne a non seulement permis la liberté religieuse, mais a également posé les bases de la christianisation de l’Empire romain. En déplaçant la capitale à Constantinople, il a créé une ville qui deviendrait un bastion du christianisme pendant plus de mille ans.
Son rôle dans l’établissement du christianisme comme religion dominante marque un tournant dans l’histoire mondiale. D’un persécuteur potentiel, il est devenu un protecteur et un champion de la foi chrétienne, changeant ainsi le cours de l'histoire. Constantin reste, pour beaucoup, un symbole de la providence divine à l'œuvre dans l'histoire humaine.
L'HOMME ET LA VIE ( 7 symptômes d'alerte d'un cancer du poumon chez la femme )
-En 10 ans, le cancer du poumon a fortement augmenté chez la femme (2e cause de décès par cancer). Si la maladie évolue souvent silencieusement, certains signes doivent attirer l'attention. Toux, douleurs... Passage en revue des 7 symptômes d'alerte chez la femme.
Sommaire
Toux nocturne
Crachats de sang
Douleurs au thorax
Difficultés à respirer
Difficultés à avaler
Paralysie
Douleurs au dos
Fait-il mal ?-
Mêmes symptômes homme/femme ?
On pense souvent, à tort, que le cancer du poumon survient principalement chez les hommes. Faux. Depuis 2010, le cancer du poumon augmente fortement chez la femme (environ 19 300 nouveaux cas par an chez la femme, soit une progression de +4.3% par an entre 2010 et 2023) à cause de la hausse du tabagisme et en tue 10 300 chaque année, rapporte le dernier panorama des cancers en France 2023 de l'Institut national du Cancer (InCa). C'est la deuxième cause de décès par cancer chez la femme en France, derrière le cancer du sein. Connaître ses signes aide à le diagnostiquer plus rapidement et augmente les chances de guérison. Au début de la maladie, la tumeur est trop petite et n'entraîne pas de symptômes. Au fur et à mesure qu'elle grossit, la tumeur entraîne généralement des problèmes respiratoires et une altération de l'état de santé général (fatigue inhabituelle et persistante, perte de poids, perte d'appétit...). Lorsqu'ils persistent, certains symptômes peuvent toutefois attirer l'attention.
-1. Une toux nocturne
Une toux qui persiste et qui s'intensifie n'est pas spécifiquement liée au cancer du poumon, mais doit alerter. Surtout, si elle est plus forte la nuit ou le matin, lorsque vous êtes allongée, et si elle est accompagnée d'autres symptômes comme des douleurs à la poitrine ou au thorax, un souffle court, une respiration sifflante, des crachats de sang ou un malaise général (nausées, fatigue, perte d'appétit..). Dans ce cas, il faut consulter sans tarder son médecin qui réalisera un examen clinique et pourra, au besoin, vous orienter vers un spécialiste ou vous prescrire des examens comme une radiographie du thorax si un cancer est suspecté. Cet examen pourra être suivi d'un scanner ou d'une biopsie.
→ Les fumeuses ont souvent tendance à penser que tousser la nuit ou le matin est normal. Or, ce symptôme n'est pas anodin et doit faire l'objet d'une surveillance médicale. Seul le médecin pourra définir l'origine de votre toux.
2. Des crachats de sang
"Des expectorations ou des crachats sanguinolents ne sont jamais anodins", prévient le Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard à Lyon.. Dans le langage médical, on appelle cela une hémoptysie. Ces crachats de mucus teinté de sang doivent alerter et vous amener à consulter rapidement votre médecin. Si ce symptôme est négligé, la maladie qui en est à l'origine peut progresser et s'aggraver. Cracher du sang n'est pas toujours le signe d'une maladie grave et peut cacher une simple bronchite mais il faut garder en tête qu'il peut également s'agir d'un cancer du poumon ou d'une autre maladie des voies respiratoires (embolie pulmonaire, pneumonie...). Seuls des examens (un examen clinique suivi d'une radio des poumons et d'un examen sanguin) permettront d'orienter le diagnostic.
→ Cracher du sang quand on est fumeuse doit immédiatement amener à consulter un médecin.
Cracher du sang en toussant : quelles significations ?
Cracher du sang en toussant (hémoptysie) n'est pas forcément le symptôme d'une maladie grave mais il convient de réaliser des examens le plus tôt possible afin d'en connaître l'origine (bronchite, embolie, cancer...).
3. Des douleurs au thorax
"Lorsque la tumeur est volumineuse et atteint la plèvre, elle peut entraîner des douleurs thoraciques qui s'intensifient lorsqu'on tousse ou qu'on respire profondément", indique le Dr Pérol. La plèvre est une membrane accolée au poumon qui est très innervée et qui peut causer de vives douleurs lorsqu'elle est agressée.
4. Des difficultés à respirer
En l'absence de problèmes cardiaques avérés, un souffle court, un essoufflement inhabituel ou une respiration sifflante peuvent évoquer un cancer du poumon. Si ces symptômes respiratoires, assez banals et non spécifiques au cancer du poumon, persistent, en particulier si vous fumez ou si vous avez fumé (même si vous avez arrêté de fumer depuis de nombreuses années), consultez sans attendre votre médecin.
Difficultés à respirer : Covid, cause, symptôme, que faire ?
Aussi appelée essoufflement, la dyspnée se traduit par une sensation de gêne respiratoire et des difficultés à inspirer et à expirer. C'est le symptôme le plus redouté en ce moment à cause de l'épidémie de coronavirus. Quels signes doivent alerter ? Quand appeler le Samu ? Le point avec le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
5. Des difficultés à avaler
Plus rarement, le cancer du poumon peut entraîner des difficultés à avaler (médicalement appelée une dysphagie). C'est le cas lorsque la tumeur comprime l’œsophage. Ce trouble de la déglutition est parfois associé à des fausses routes alimentaires, c'est-à-dire quand les aliments ou les liquides avalés passent dans les voies respiratoires (la trachée) au lieu de se diriger dans le tube digestif.
6. Une paralysie d'un seul côté du corps
Lorsque la tumeur se développe et entraîne des métastases dans d'autres organes, d'autres manifestations physiques peuvent survenir. Les symptômes sont différents selon l'organe concerné. Par exemple, des métastases au niveau du cerveau peuvent entraîner des maux de tête intenses, des nausées et des vomissements, des crises d'épilepsie, une confusion mentale, des troubles de l'équilibre, de la mémoire et de la parole et parfois une hémiplégie : une paralysie d'une ou plusieurs parties du corps d'un seul côté, qui peut être totale ou partielle. En premier lieu, il faut consulter un neurologue pour poser un diagnostic et envisager un traitement adapté. Le diagnostic est d'abord clinique puis il est complété par d'autres examens dans le but de préciser la cause de l'hémiplégie (AVC, tumeur...).
7. Des douleurs au dos
La grande majorité des cancers peuvent se propager aux os. C'est le cas du cancer du poumon, qui lorsqu'il métastase au niveau des os, peut entraîner des douleurs osseuses particulièrement au niveau de la colonne vertébrale, des côtes, des bras et des jambes. Une fois qu'elles sont installées dans l'os, les cellules tumorales "grignotent" l'os, ce qui peut également provoquer un tassement vertébral ou des fractures de l'os. Ces symptômes doivent alerter et vous amener à consulter votre médecin. Ce dernier fera d'abord un bilan de vos symptômes, vous demandera vos antécédents médicaux, vos facteurs de risque et réalisera un examen physique. Ensuite, des examens complémentaires comme une scintigraphie osseuse ou un PET-scan permettront de rechercher la présence d'éventuelles métastases osseuses.
Le cancer du poumon fait-il mal ?
"Le poumon est un organe qui a très peu d'innervation pour la douleur, explique le Dr Pérol. Une tumeur peut donc se développer dans le poumon, atteindre 5 ou 6 cm, ne pas faire mal et passer longtemps inaperçue" Voilà pourquoi le cancer du poumon est souvent découvert par hasard sur un bilan d'imagerie médicale réalisé pour rechercher une autre pathologie ou détecté à un stade avancé ou métastatique. "Ce sont souvent la formation de métastases dans d'autres organes qui vont être symptomatiques et révéler la maladie", précise notre interlocuteur. Par exemple, des métastases au niveau des os peuvent provoquer des douleurs osseuses ou des cassures des os, des métastases du cerveau peuvent entraîner des maux de tête intenses, une paralysie d'un seul côté du corps ou des troubles de la mémoire...
Des symptômes identiques chez la femme et chez l'homme ?
"Les symptômes du cancer du poumon sont identiques chez l'homme et chez la femme. En revanche, l'âge moyen de survenue se situe entre 60 et 65 ans chez la femme, mais un peu plus tard chez l'homme (67 ans en moyenne). Autre différence entre hommes et femmes : on constate qu'un certain type de cancer du poumon serait plus fréquent chez la femme que chez l'homme : il s'agit du cancer dû à une altération génétique appelée "mutation" (et donc qui n'est pas lié à une exposition au tabac). On ignore encore pourquoi ce cancer touche plus souvent les femmes que les hommes", conclut l'oncologue. A noter que le cancer dû à une altération génétique entraîne les mêmes symptômes que le cancer lié au tabagisme.
Merci au Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard de Lyon.
L'HOMME ET LA VIE ( Cancer du poumon : symptômes, espérance de vie, guérissable ? )
L'animateur Pascal Bataille annonce son cancer du poumon. C'est un cancer dit "de mauvais pronostic" mais on peut en guérir, nous confirme le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris).
Sommaire
Définition
Cancer du poumon non à petites cellules
Cancer du poumon à petites cellules
Age
Stades
Stade 1
Stade 4
Symptômes
Causes
Tabac
Cancer non-fumeurs
Comment savoir ?
Traitements
Espérance de vie
Prévention .
Le cancer du poumon est le 3e cancer le plus fréquent en France (2e chez l'homme et 3e chez la femme). Il est dit "de mauvais pronostic" mais "on peut guérir", insiste le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris). "L'espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd'hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l'avènement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades." Pour lever le tabou sur le cancer, plusieurs célébrités ont révélé leur cancer du poumon, Florent Pagny, Olivier de Kersauson et plus récemment, en décembre 2024, Pascal Bataille. animateur de "Y'a que la vérité qui compte" sur C8.
Qu'est-ce qu'un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon, appelé également "cancer bronchique" ou "cancer broncho-pulmonaire", est une tumeur maligne développée à partir des cellules de revêtement des bronches, des bronchioles ou des alvéoles pulmonaires. Il existe deux principaux types de cancers du poumon en fonction de l'origine et de l'aspect des cellules cancéreuses au microscope : les cancers bronchiques non à petites cellules et les cancers bronchiques à petites cellules.
-Qu'est-ce qu'un cancer du poumon non à petites cellules ?
Ils représentent près de 85% des cancers du poumon. Dans cette famille, on y retrouve l'adénocarcinome (qui prend naissance plutôt en périphérie des poumons), le carcinome épidermoïde (plutôt au niveau des grosses bronches au centre des poumons) et le carcinome à grandes cellules. Actuellement, les cancers bronchiques non à petites cellules sont catégorisés également quant à l'expression de certains marqueurs : expression ou non de PD-L1 et présence ou non de mutations qui vont orienter les choix de traitements.
Qu'est-ce qu'un cancer du poumon à petites cellules ?
Les cancers du poumon à petites cellules constituent les 15% restants. S'ils sont moins nombreux, ils sont toutefois plus agressifs à cause d'une prolifération rapide des cellules cancéreuses.
-Quel est l'âge de survenue d'un cancer du poumon ?
Selon les dernières statistiques de l'Institut national du cancer (2018) l'âge médian au diagnostic d'un cancer du poumon en France est de 67 ans chez l'homme et 65 ans chez la femme.
Chiffres du cancer du poumon en France en 2018.Chiffres du cancer du poumon en France en 2018. © INCA
Cancer du poumon chez la femme : âge, symptômes, cause, non fumeuse...
Le cancer du poumon tue environ 10 000 femmes par an et il continue d'augmenter à cause du tabagisme. Quels sont ses symptômes ? Combien sont opérables ? Quel est le pronostic ? L'âge moyen d'apparition ? Et chez la femme non fumeuse ? Eclairage du Dr Maurice Pérol, oncologue.
A quoi correspondent les stades du cancer du poumon ?
Les stades permettent de classer le cancer du poumon en fonction de la taille de la tumeur, de l'étendue du cancer dans le thorax, et à distance dans d'autres parties du corps. On distingue 5 stades de 0 à 4.
Le stade 0 si aucun signe de tumeur primitive du poumon n'est retrouvé ;
Le stade 1 lorsque le diamètre de la tumeur mesure maximum 3 cm et qu'elle reste cantonnée au poumon ;
Le stade 2 lorsque la tumeur est plus large et atteint les ganglions lymphatiques des bronches ;
Le stade 3 lorsque la tumeur a atteint les ganglions lymphatiques plus au centre du thorax près de la trachée, de l'œsophage et du cœur ;
Le stade 4 lorsque la tumeur s'est étendue en dehors du poumon, dans les organes les plus fréquemment touchés que sont la glande surrénale, le foie, les os et le cerveau.
Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?
Si des symptômes respiratoires qui peuvent sembler banals, persistent (toux de bronchite chronique, difficulté à respirer...), en particulier chez les fumeurs ou des anciens fumeurs, il faut consulter un médecin. Le cancer du poumon peut parfois être découvert par hasard sur un bilan d'imagerie médicale réalisé pour rechercher une autre pathologie.
-mptômes fréquents Symptômes moins fréquents
apparition d'une toux ou majoration d'une toux de bronchite chronique ;
expectorations (crachats) sanguinolentes (hémoptysie). Une hémoptysie importante nécessite d'alerter rapidement votre médecin traitant ;
apparition ou aggravation d'une difficulté à respirer (dyspnée ou essoufflement), en l'absence de problèmes cardiaques avérés ;
infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition ;
des douleurs importantes aiguës ou chroniques (comme un point de côté évoquant un déchirement musculaire, des douleurs de l'épaule évoquant un rhumatisme) ;
une fatigue inhabituelle et persistante ;
une perte d'appétit ;
une perte de poids.
modification de la voix ou extinction de la voix persistante
respiration sifflante.
difficultés à avaler en relation avec la compression de l'œsophage (dysphagie) ;
difficulté à respirer liée à une pleurésie (présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre)
douleurs thoraciques
oedème (gonflement) de la face et du cou
douleurs du cou jusqu'au bras (névralgie cervico-brachiale) accompagnées d'un syndrome de Claude-Bernard Horner, appelé syndrome de Pancoast Tobias qui peut révéler une tumeur de l'apex (sommet du poumon).
Quelles sont les causes du cancer du poumon ?
Les facteurs de risque prédominants dans le cancer du poumon sont : le tabagisme actif (80%) et passif, les expositions professionnelles à des substances toxiques, les pollutions environnementales et les antécédents personnels et familiaux de cancer du poumon ou d'autres cancers non liés au tabac.
Quelle est la part des cancers attribuables au tabac ?
Le tabac est responsable de 8 cancers du poumon sur 10. Toutes les formes de tabac sont concernées (cigarettes, cigares, cigarillos, narguilé, cannabis, etc.). La fumée de cannabis contient quatre fois plus de goudrons que celle du tabac et plus de substances cancérigènes. Près de 92 % des décès par cancer des poumons chez l'homme résultent d'une consommation de tabac. Le risque s'accroît en fonction de la dose journalière de tabac et de la durée du tabagisme…
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées.
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées. Les jeunes fumant de plus en plus tôt, l'âge de survenue de la maladie rajeunit et celle-ci se manifeste parfois dès l'âge de 40 ans. A cause du tabagisme, le cancer du poumon a été multiplié par 7 ces 30 dernières années et a quasiment doublé entre 2000 et 2012 (Inca). Cette augmentation concerne beaucoup plus la femme que l'homme ces dernières années. Le tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 30% par rapport à une personne qui évolue dans un entourage non fumeur.
Cancer du poumon chez le fumeur : symptômes, âge, pronostic
Le cancer du poumon est une maladie des cellules des bronches. Le tabagisme est le premier facteur de risque de son développement, responsable de 80% des cancers bronchiques. Mais tous les fumeurs auront-ils un cancer du poumon ? Quels sont les symptômes ?
Quelles causes chez les non-fumeurs ?
Chez les non-fumeurs, d'autres facteurs extérieurs peuvent être impliqués dans la survenue d'un cancer du poumon. C'est le cas, notamment, d'une exposition prolongée à des substances comme l'amiante, certains hydrocarbures polycycliques aromatiques (gaz d'échappement des moteurs diesels…), les radiations ionisantes (dont rayons X, rayons gamma issus de l'imagerie médicale), le radon, l'arsenic, le nickel, le chrome, la silice, le cadmium… On peut également citer les maladies inflammatoires chroniques des bronches ou encore la pollution atmosphérique. Il existe des cas rares de cancers familiaux caractérisés par leur survenue chez des personnes plus jeunes.
Cancer du poumon chez le non-fumeur : causes et pronostic
Si le tabac est le premier facteur de risque de développer un cancer du poumon, il n'est pas le seul ! Il est possible de développer un cancer du poumon même en n'ayant jamais fumé. Est-ce fréquent ? Quels sont les autres facteurs de risque ?
Comment savoir si on a un cancer du poumon ?
Les cancers du poumon sont souvent diagnostiqués à un stade avancé (stades 3 ou 4). La radiographie du thorax a été remplacée par le scanner du thorax sans injection de produit de contraste au moindre signe d'alerte en particulier chez une personne fumeuse. Une biopsie permet ensuite de confirmer s'il s'agit d'un cancer ou pas. Elle peut s'effectuer par une fibroscopie bronchique, une ponction trans-pariétale sous scanner (à travers la paroi du thorax), ou au cours d'une intervention chirurgicale. Si le cancer est confirmé, l'onco-pneumologue propose de faire un bilan d'extension pour préciser l'étendue de la maladie et la classer en stade. Ce bilan comprend en général un scanner thoracique et abdominal avec une injection de produit de contraste iodé, une IRM ou un scanner cérébral et une tomographie par émission de positon (TEP)/scintigraphie couplée à un scanner. Il n'y a pas de prise de sang qui permette de faire le diagnostic de cancer du poumon. D'autres examens peuvent être réalisés en fonction des résultats des précédents.
Dépistage du cancer du poumon en France : bientôt généralisé ?
Le 1er février 2022, la HAS s'est prononcée en faveur d'un programme pilote visant à documenter les prérequis à la mise en place d'un dépistage organisé du cancer du poumon en France. 8 cancers broncho-pulmonaires sur 10 sont diagnostiqués chez des fumeurs. Scanner ? Prise de sang ? Comment le diagnostiquer et le prévenir aujourd'hui ?
Quels sont les traitements pour soigner un cancer du poumon ?
Les traitements sont aujourd'hui multiples : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou thérapeutiques ciblées, sans oublier les traitements de support pour les douleurs, la perte de poids, l'anxiété ou la dépression. Le traitement dépend du type histologique et de l'étendue du cancer
"On peut guérir d'un cancer du poumon"
Le cancer à petites cellules n'est pratiquement jamais traité par chirurgie. Pour les cancers non à petites cellules, la chirurgie est le traitement privilégiée pour les stades localisés pour les patients dits "opérables" qui peuvent donc supporter l'opération. Elle peut aussi être envisagée dans les stades localement avancés s'il est possible de retirer la tumeur. La chirurgie et la radiothérapie sont très souvent complétée par une chimiothérapie voire une immunothérapie. Dans les maladies étendues le choix des traitements va dépendre des résultats des recherches moléculaires réalisées sur les biopsies au moment du diagnostic.
Espérance de vie : peut-on guérir d'un cancer du poumon ?
"Oui aujourd'hui on peut guérir d'un cancer du poumon", répond le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris). "L'espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd'hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l'avènement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades." Même dans le cas d'une maladie étendue. Si le cancer du poumon reste le plus mortel en France, son taux de mortalité entre 1990 et 2018 a diminué d'1,6% chez l'homme en moyenne. Il a en revanche augmenté de 3% chez la femme. Selon les chiffres publiés par Santé Publique France en 2020 : le pronostic de survie à 5 ans pour les personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015 a été estimé à 20 % tous sexes confondus (respectivement 24 % pour les femmes et 18 % pour les hommes). Ces chiffres confirment par ailleurs une amélioration de la survie nette standardisée à 5 ans de 11 points de pourcentage en 25 ans et une amélioration de la survie à 10 ans entre 1990 et 2010 quel que soit l'âge.
Un dépistage négatif n'est pas un "pass" pour continuer à fumer ensuite.
Comment prévenir un cancer du poumon ?
Sachant que dans la majorité des cas, les patients atteints d'un cancer du poumon sont des fumeurs, la première prévention est l'arrêt du tabac. Arrêter de fumer ou ne pas commencer à fumer diminuent les risques de survenue d'un cancer du poumon. Mais ce risque perdure après l'arrêt et reste supérieur à celui des non-fumeurs. "80 % des cancers du poumon sont liés au tabac, rappelle le Pr Cadranel. Il faut réduire sa consommation. Les traitements substitutifs sont gratuits en France. Grâce à ces traitements et à la cigarette électronique, on peut s'arrêter de fumer. Et quel que soit l'âge, dès lors qu'on arrête de fumer, on réduit son risque de cancer du poumon et donc d'en mourir." Le tabagisme passif doit également être évité. Quant au dépistage "organisé", à date, la Haute Autorité de Santé ne l'a pas autorisé pour le cancer du poumon de même que son remboursement "mais des programmes vont être mis en place" informe notre interlocuteur. En revanche, le dépistage ne fait pas tout. Un dépistage négatif n'est pas un ""pass" pour continuer à fumer ensuite". Et isolé, il ne suffit pas. Dès lors qu'on commence à se faire dépister (comme dans le cadre du cancer du sein), il faut le faire de façon régulière selon les préconisations des autorités de santé.
Merci au Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon Assistance Publique Hôpitaux de Paris (Paris). Propos recueillis en décembre 2021.
Sources :
Panorama des cancers en France 2021 - Institut national du cancer.
Les symptômes possibles du cancer du poumon. Institut national du cancer. 2018
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 - Poumon - Santé Publique France. Mis à jour le 16 décembre 2020
décembre 06, 2024
ENVIRONNEMENT ( 5700 ans sans devoir être rechargée )
5700 ans sans devoir être rechargée: la première batterie au carbone 14 inventée au Royaume-Uni
-Le Royaume-Uni dévoile la première batterie au monde capable de produire de l’électricité à partir de carbone 14. Une véritable révolution pour la production d’énergie durable et le recyclage des déchets nucléaires.Ce nom vous dit certainement quelque chose. Le carbone 14 est un isotope (un type d’atome), régulièrement mis à disposition des archéologues afin de dater des objets. Mais saviez-vous que le carbone 14 pouvait être utilisé pour produire de l’électricité ?
Des scientifiques de l'Université de Bristol et de l'Autorité Britannique de l'Energie Atomique (UKAEA) viennent justement de parvenir à mettre au point la première batterie dite "au diamant", utilisant la désintégration du carbone 14 pour produire de l'électricité.
Selon Interesting Engineering, cette source d'énergie révolutionnaire peut alimenter des appareils pendant des milliers d'années, offrant ainsi une solution durable et efficace pour toute une série d'applications.
Une source d’énergie durable
La pile au carbone 14 tire parti de la désintégration radioactive du carbone 14. Enveloppée dans un diamant, qui est l'un des matériaux les plus durs que l'on connaisse, la pile capte en toute sécurité les radiations pour produire de l'électricité.Le fonctionnement de la batterie est similaire à celui des panneaux solaires, mais au lieu de convertir la lumière en électricité, elle utilise les électrons en mouvement rapide issus de la désintégration radioactive.
Il en résulte une source d'énergie d'une durée de vie impressionnante. Le carbone 14 ayant une demi-vie de 5 700 ans, cela signifie que la batterie conservera la moitié de sa puissance même après des milliers d'années.
"Les piles au diamant constituent un moyen sûr et durable de fournir des niveaux d'énergie continus de l'ordre du microwatt" explique Sarah Clark, directrice du cycle du combustible au tritium à l'UKAEA.
Le carbone 14 utilisé dans ces piles est extrait de blocs de graphite, un sous-produit des réacteurs à fission nucléaire, considéré comme un déchet nucléaire. En réutilisant ce matériau radioactif, les piles au diamant permettent de réduire les déchets nucléaires tout en créant une source d'énergie précieuse.
Son rayonnement à courte portée est entièrement absorbé par le boîtier en diamant, ce qui garantit l'absence d'émissions nocives. Même s'il est nécessaire de l'éliminer, la batterie peut être renvoyée au fabricant pour être recyclée en toute sécurité.
Pour une multitude d’utilisations
L'un des aspects les plus prometteurs des piles au carbone 14 est leur polyvalence. Ces piles peuvent être utilisées dans une variété d'environnements et d'appareils où les sources d'énergie conventionnelles ne sont pas pratiques.Ces piles étant biocompatibles, elles pourraient révolutionner les soins de santé en alimentant des implants tels que les stimulateurs cardiaques, les appareils auditifs et les dispositifs oculaires. Contrairement aux piles traditionnelles, qui doivent être remplacées fréquemment, la pile au diamant pourrait durer des décennies, ce qui réduirait l'inconfort du patient et les risques chirurgicaux.
Elles seraient également idéales dans le cadre de missions spatiales pour alimenter en électricité les engins spatiaux et les satellites pendant des décennies, réduisant ainsi les coûts et prolongeant la durée de vie opérationnelle.
"Nous sommes impatients d'explorer ces possibilités avec nos partenaires de l'industrie et de la recherche" a déclaré le professeur Tom Scott de l'université de Bristol, soulignant le potentiel de la batterie.
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