Homme et vie - Environnement - Agriculture - Culture générale - Monde d'Animal
décembre 07, 2024
L'HOMME ET LA VIE ( Santé : actualités, conseils pratiques, avis d'experts et témoignages )
Toutes les personnes de moins de 50 ans doivent avoir ce conseil en tête, elles éviteront l'AVC
-Les AVC sont de plus en plus fréquents chez les jeunes. Notre médecin a une explication.
Toutes les personnes de moins de 50 ans doivent avoir ce conseil en tête, elles éviteront l'AVC© sudok1 - stock.adobe.com
En France, l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez les hommes. L'incidence annuelle des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est supérieure à 150 000, avec plus de 30 000 décès, rappelle la HAS. Cette pathologie n'est plus l'apanage des personnes âgées mais touche de plus en plus de sujets d'âge moyen, notamment les femmes avant 55 ans.
L'AVC se produit lorsque la circulation sanguine du cerveau est interrompue brutalement, soit parce qu'un vaisseau sanguin est bouché, soit parce qu'un vaisseau sanguin est rompu. L'AVC ischémique (vaisseau sanguin bouché) est le plus fréquent. Il se manifeste essentiellement par une déformation de la bouche, une faiblesse d'un côté du corps et des troubles de la parole, associés ou non à des maux de tête intenses, des troubles de l'équilibre et une baisse de la vision.
Si l'incidence des accidents vasculaires cérébraux ne cesse d'augmenter, c'est avant tout à cause de l'âge de la population. "Comme la population vieillit et que l'espérance de vie a augmenté, il y a de plus en plus d'AVC", informe le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild. Autre explication, l'amélioration des moyens de diagnostic. "Grâce aux progrès de la médecine et de l'imagerie cérébrale, on fait davantage de diagnostics que par le passé", continue-t-il. D'après Santé Publique France, la proportion des jeunes au sein de l'ensemble des AVC était de 9% entre 1985 et 2002 puis 11,8% en 2003-2011. L'incidence annuelle des AVC chez les moins de 55 ans était de 13,7/100 000 chez la femme et 16,1/100 000 chez l'homme. On observe donc une nette augmentation de la fréquence des AVC chez le sujet jeune.
-Les facteurs de risque de l'AVC sont en nette augmentation chez les jeunes. "Ils sont de plus en plus nombreux à être touchés par le surpoids, l'obésité, le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le tabagisme et la sédentarité. Or, ces facteurs de risque sont bien connus et modifiables pour 90% d'entre eux", détaille le spécialiste. La prévention des AVC et de leur rechute passe par le respect de règles hygiéno-diététiques visant à éviter l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie. En pratique, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, de réduire sa consommation d'alcool, d'arrêter le tabac et de lutter contre le surpoids en limitant sa consommation de sel et de matières grasses. "Sans cela, les AVC risquent d'exploser dans les années qui viennent", prévient le Dr Michael Obadia, chef de service neuro-vasculaire à l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild.
L'HOMME ET LA VIE ( Constantin Christianisme )
comment Constantin a changé le destin du christianisme
Pendant des siècles, les chrétiens ont vécu sous la menace constante de persécutions dans l'Empire romain. Mais tout a changé au début du IVe siècle grâce à une figure centrale : Constantin le Grand. Cet empereur emblématique a joué un rôle crucial dans la transition du christianisme, d'une religion persécutée à une religion défendue et finalement dominante dans l'Empire romain. Comment un empereur initialement issu d'une tradition païenne est-il devenu le protecteur du christianisme ?
Les premiers contacts de Constantin avec le christianisme
Né en 272 après J.-C., Constantin était le fils de Constance Chlore, un césar de la Tétrarchie, et de Hélène, une femme souvent considérée comme chrétienne. Bien que ses premières années aient été influencées par les cultes païens, Constantin aurait été exposé à des idées chrétiennes par sa mère. Cependant, ce n’est qu’à l’aube de sa carrière politique qu’il s’est réellement rapproché de cette foi.
En 312, avant la bataille du pont Milvius contre Maxence, Constantin aurait vu une vision ou un rêve dans lequel il recevait un signe divin, le chrisme (symbole du Christ). Encouragé par cette vision, il fit placer ce symbole sur les boucliers de ses soldats et remporta la bataille. Ce moment marqua le début d’une relation étroite entre Constantin et le christianisme.
L’édit de Milan : un tournant historique
En 313, Constantin, en collaboration avec Licinius, son co-empereur, publia l’édit de Milan. Ce décret historique proclamait la liberté de culte pour toutes les religions dans l’Empire romain, mais il bénéficia tout particulièrement aux chrétiens. Pour la première fois, ils pouvaient pratiquer leur foi librement, restituer leurs lieux de culte et récupérer leurs biens confisqués. L’édit de Milan marqua donc la fin officielle des persécutions contre les chrétiens.
Constantin, un empereur bâtisseur pour le christianisme
Au-delà de l’édit de Milan, Constantin entreprit des actions concrètes pour soutenir le christianisme. Il fit construire des églises emblématiques, comme la basilique Saint-Pierre à Rome et l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Il encouragea également les chrétiens à occuper des postes importants au sein de l’administration impériale.
Constantin convoqua le premier concile de Nicée en 325, qui visait à unifier la doctrine chrétienne et à résoudre les conflits internes, notamment l’arianisme. Ce concile aboutit à la formulation du Credo de Nicée, une profession de foi toujours en usage aujourd’hui dans de nombreuses églises chrétiennes.
Une conversion sincère ou stratégie politique ?
Malgré ses contributions au christianisme, certains historiens débattent de la sincérité de la foi de Constantin. Était-il un croyant convaincu ou un stratège utilisant le christianisme pour renforcer son pouvoir ? Il est vrai que sa conversion officielle au christianisme n’eut lieu qu’à la fin de sa vie, lorsqu’il fut baptisé sur son lit de mort en 337. Cependant, ses actions témoignent d’un engagement profond envers cette religion.
L’héritage de Constantin
Constantin le Grand reste une figure centrale dans l’histoire du christianisme. Son règne a non seulement permis la liberté religieuse, mais a également posé les bases de la christianisation de l’Empire romain. En déplaçant la capitale à Constantinople, il a créé une ville qui deviendrait un bastion du christianisme pendant plus de mille ans.
Son rôle dans l’établissement du christianisme comme religion dominante marque un tournant dans l’histoire mondiale. D’un persécuteur potentiel, il est devenu un protecteur et un champion de la foi chrétienne, changeant ainsi le cours de l'histoire. Constantin reste, pour beaucoup, un symbole de la providence divine à l'œuvre dans l'histoire humaine.
L'HOMME ET LA VIE ( 7 symptômes d'alerte d'un cancer du poumon chez la femme )
-En 10 ans, le cancer du poumon a fortement augmenté chez la femme (2e cause de décès par cancer). Si la maladie évolue souvent silencieusement, certains signes doivent attirer l'attention. Toux, douleurs... Passage en revue des 7 symptômes d'alerte chez la femme.
Sommaire
Toux nocturne
Crachats de sang
Douleurs au thorax
Difficultés à respirer
Difficultés à avaler
Paralysie
Douleurs au dos
Fait-il mal ?-
Mêmes symptômes homme/femme ?
On pense souvent, à tort, que le cancer du poumon survient principalement chez les hommes. Faux. Depuis 2010, le cancer du poumon augmente fortement chez la femme (environ 19 300 nouveaux cas par an chez la femme, soit une progression de +4.3% par an entre 2010 et 2023) à cause de la hausse du tabagisme et en tue 10 300 chaque année, rapporte le dernier panorama des cancers en France 2023 de l'Institut national du Cancer (InCa). C'est la deuxième cause de décès par cancer chez la femme en France, derrière le cancer du sein. Connaître ses signes aide à le diagnostiquer plus rapidement et augmente les chances de guérison. Au début de la maladie, la tumeur est trop petite et n'entraîne pas de symptômes. Au fur et à mesure qu'elle grossit, la tumeur entraîne généralement des problèmes respiratoires et une altération de l'état de santé général (fatigue inhabituelle et persistante, perte de poids, perte d'appétit...). Lorsqu'ils persistent, certains symptômes peuvent toutefois attirer l'attention.
-1. Une toux nocturne
Une toux qui persiste et qui s'intensifie n'est pas spécifiquement liée au cancer du poumon, mais doit alerter. Surtout, si elle est plus forte la nuit ou le matin, lorsque vous êtes allongée, et si elle est accompagnée d'autres symptômes comme des douleurs à la poitrine ou au thorax, un souffle court, une respiration sifflante, des crachats de sang ou un malaise général (nausées, fatigue, perte d'appétit..). Dans ce cas, il faut consulter sans tarder son médecin qui réalisera un examen clinique et pourra, au besoin, vous orienter vers un spécialiste ou vous prescrire des examens comme une radiographie du thorax si un cancer est suspecté. Cet examen pourra être suivi d'un scanner ou d'une biopsie.
→ Les fumeuses ont souvent tendance à penser que tousser la nuit ou le matin est normal. Or, ce symptôme n'est pas anodin et doit faire l'objet d'une surveillance médicale. Seul le médecin pourra définir l'origine de votre toux.
2. Des crachats de sang
"Des expectorations ou des crachats sanguinolents ne sont jamais anodins", prévient le Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard à Lyon.. Dans le langage médical, on appelle cela une hémoptysie. Ces crachats de mucus teinté de sang doivent alerter et vous amener à consulter rapidement votre médecin. Si ce symptôme est négligé, la maladie qui en est à l'origine peut progresser et s'aggraver. Cracher du sang n'est pas toujours le signe d'une maladie grave et peut cacher une simple bronchite mais il faut garder en tête qu'il peut également s'agir d'un cancer du poumon ou d'une autre maladie des voies respiratoires (embolie pulmonaire, pneumonie...). Seuls des examens (un examen clinique suivi d'une radio des poumons et d'un examen sanguin) permettront d'orienter le diagnostic.
→ Cracher du sang quand on est fumeuse doit immédiatement amener à consulter un médecin.
Cracher du sang en toussant : quelles significations ?
Cracher du sang en toussant (hémoptysie) n'est pas forcément le symptôme d'une maladie grave mais il convient de réaliser des examens le plus tôt possible afin d'en connaître l'origine (bronchite, embolie, cancer...).
3. Des douleurs au thorax
"Lorsque la tumeur est volumineuse et atteint la plèvre, elle peut entraîner des douleurs thoraciques qui s'intensifient lorsqu'on tousse ou qu'on respire profondément", indique le Dr Pérol. La plèvre est une membrane accolée au poumon qui est très innervée et qui peut causer de vives douleurs lorsqu'elle est agressée.
4. Des difficultés à respirer
En l'absence de problèmes cardiaques avérés, un souffle court, un essoufflement inhabituel ou une respiration sifflante peuvent évoquer un cancer du poumon. Si ces symptômes respiratoires, assez banals et non spécifiques au cancer du poumon, persistent, en particulier si vous fumez ou si vous avez fumé (même si vous avez arrêté de fumer depuis de nombreuses années), consultez sans attendre votre médecin.
Difficultés à respirer : Covid, cause, symptôme, que faire ?
Aussi appelée essoufflement, la dyspnée se traduit par une sensation de gêne respiratoire et des difficultés à inspirer et à expirer. C'est le symptôme le plus redouté en ce moment à cause de l'épidémie de coronavirus. Quels signes doivent alerter ? Quand appeler le Samu ? Le point avec le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
5. Des difficultés à avaler
Plus rarement, le cancer du poumon peut entraîner des difficultés à avaler (médicalement appelée une dysphagie). C'est le cas lorsque la tumeur comprime l’œsophage. Ce trouble de la déglutition est parfois associé à des fausses routes alimentaires, c'est-à-dire quand les aliments ou les liquides avalés passent dans les voies respiratoires (la trachée) au lieu de se diriger dans le tube digestif.
6. Une paralysie d'un seul côté du corps
Lorsque la tumeur se développe et entraîne des métastases dans d'autres organes, d'autres manifestations physiques peuvent survenir. Les symptômes sont différents selon l'organe concerné. Par exemple, des métastases au niveau du cerveau peuvent entraîner des maux de tête intenses, des nausées et des vomissements, des crises d'épilepsie, une confusion mentale, des troubles de l'équilibre, de la mémoire et de la parole et parfois une hémiplégie : une paralysie d'une ou plusieurs parties du corps d'un seul côté, qui peut être totale ou partielle. En premier lieu, il faut consulter un neurologue pour poser un diagnostic et envisager un traitement adapté. Le diagnostic est d'abord clinique puis il est complété par d'autres examens dans le but de préciser la cause de l'hémiplégie (AVC, tumeur...).
7. Des douleurs au dos
La grande majorité des cancers peuvent se propager aux os. C'est le cas du cancer du poumon, qui lorsqu'il métastase au niveau des os, peut entraîner des douleurs osseuses particulièrement au niveau de la colonne vertébrale, des côtes, des bras et des jambes. Une fois qu'elles sont installées dans l'os, les cellules tumorales "grignotent" l'os, ce qui peut également provoquer un tassement vertébral ou des fractures de l'os. Ces symptômes doivent alerter et vous amener à consulter votre médecin. Ce dernier fera d'abord un bilan de vos symptômes, vous demandera vos antécédents médicaux, vos facteurs de risque et réalisera un examen physique. Ensuite, des examens complémentaires comme une scintigraphie osseuse ou un PET-scan permettront de rechercher la présence d'éventuelles métastases osseuses.
Le cancer du poumon fait-il mal ?
"Le poumon est un organe qui a très peu d'innervation pour la douleur, explique le Dr Pérol. Une tumeur peut donc se développer dans le poumon, atteindre 5 ou 6 cm, ne pas faire mal et passer longtemps inaperçue" Voilà pourquoi le cancer du poumon est souvent découvert par hasard sur un bilan d'imagerie médicale réalisé pour rechercher une autre pathologie ou détecté à un stade avancé ou métastatique. "Ce sont souvent la formation de métastases dans d'autres organes qui vont être symptomatiques et révéler la maladie", précise notre interlocuteur. Par exemple, des métastases au niveau des os peuvent provoquer des douleurs osseuses ou des cassures des os, des métastases du cerveau peuvent entraîner des maux de tête intenses, une paralysie d'un seul côté du corps ou des troubles de la mémoire...
Des symptômes identiques chez la femme et chez l'homme ?
"Les symptômes du cancer du poumon sont identiques chez l'homme et chez la femme. En revanche, l'âge moyen de survenue se situe entre 60 et 65 ans chez la femme, mais un peu plus tard chez l'homme (67 ans en moyenne). Autre différence entre hommes et femmes : on constate qu'un certain type de cancer du poumon serait plus fréquent chez la femme que chez l'homme : il s'agit du cancer dû à une altération génétique appelée "mutation" (et donc qui n'est pas lié à une exposition au tabac). On ignore encore pourquoi ce cancer touche plus souvent les femmes que les hommes", conclut l'oncologue. A noter que le cancer dû à une altération génétique entraîne les mêmes symptômes que le cancer lié au tabagisme.
Merci au Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers thoraciques au Centre Léon Bérard de Lyon.
L'HOMME ET LA VIE ( Cancer du poumon : symptômes, espérance de vie, guérissable ? )
L'animateur Pascal Bataille annonce son cancer du poumon. C'est un cancer dit "de mauvais pronostic" mais on peut en guérir, nous confirme le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris).
Sommaire
Définition
Cancer du poumon non à petites cellules
Cancer du poumon à petites cellules
Age
Stades
Stade 1
Stade 4
Symptômes
Causes
Tabac
Cancer non-fumeurs
Comment savoir ?
Traitements
Espérance de vie
Prévention .
Le cancer du poumon est le 3e cancer le plus fréquent en France (2e chez l'homme et 3e chez la femme). Il est dit "de mauvais pronostic" mais "on peut guérir", insiste le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris). "L'espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd'hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l'avènement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades." Pour lever le tabou sur le cancer, plusieurs célébrités ont révélé leur cancer du poumon, Florent Pagny, Olivier de Kersauson et plus récemment, en décembre 2024, Pascal Bataille. animateur de "Y'a que la vérité qui compte" sur C8.
Qu'est-ce qu'un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon, appelé également "cancer bronchique" ou "cancer broncho-pulmonaire", est une tumeur maligne développée à partir des cellules de revêtement des bronches, des bronchioles ou des alvéoles pulmonaires. Il existe deux principaux types de cancers du poumon en fonction de l'origine et de l'aspect des cellules cancéreuses au microscope : les cancers bronchiques non à petites cellules et les cancers bronchiques à petites cellules.
-Qu'est-ce qu'un cancer du poumon non à petites cellules ?
Ils représentent près de 85% des cancers du poumon. Dans cette famille, on y retrouve l'adénocarcinome (qui prend naissance plutôt en périphérie des poumons), le carcinome épidermoïde (plutôt au niveau des grosses bronches au centre des poumons) et le carcinome à grandes cellules. Actuellement, les cancers bronchiques non à petites cellules sont catégorisés également quant à l'expression de certains marqueurs : expression ou non de PD-L1 et présence ou non de mutations qui vont orienter les choix de traitements.
Qu'est-ce qu'un cancer du poumon à petites cellules ?
Les cancers du poumon à petites cellules constituent les 15% restants. S'ils sont moins nombreux, ils sont toutefois plus agressifs à cause d'une prolifération rapide des cellules cancéreuses.
-Quel est l'âge de survenue d'un cancer du poumon ?
Selon les dernières statistiques de l'Institut national du cancer (2018) l'âge médian au diagnostic d'un cancer du poumon en France est de 67 ans chez l'homme et 65 ans chez la femme.
Chiffres du cancer du poumon en France en 2018.Chiffres du cancer du poumon en France en 2018. © INCA
Cancer du poumon chez la femme : âge, symptômes, cause, non fumeuse...
Le cancer du poumon tue environ 10 000 femmes par an et il continue d'augmenter à cause du tabagisme. Quels sont ses symptômes ? Combien sont opérables ? Quel est le pronostic ? L'âge moyen d'apparition ? Et chez la femme non fumeuse ? Eclairage du Dr Maurice Pérol, oncologue.
A quoi correspondent les stades du cancer du poumon ?
Les stades permettent de classer le cancer du poumon en fonction de la taille de la tumeur, de l'étendue du cancer dans le thorax, et à distance dans d'autres parties du corps. On distingue 5 stades de 0 à 4.
Le stade 0 si aucun signe de tumeur primitive du poumon n'est retrouvé ;
Le stade 1 lorsque le diamètre de la tumeur mesure maximum 3 cm et qu'elle reste cantonnée au poumon ;
Le stade 2 lorsque la tumeur est plus large et atteint les ganglions lymphatiques des bronches ;
Le stade 3 lorsque la tumeur a atteint les ganglions lymphatiques plus au centre du thorax près de la trachée, de l'œsophage et du cœur ;
Le stade 4 lorsque la tumeur s'est étendue en dehors du poumon, dans les organes les plus fréquemment touchés que sont la glande surrénale, le foie, les os et le cerveau.
Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?
Si des symptômes respiratoires qui peuvent sembler banals, persistent (toux de bronchite chronique, difficulté à respirer...), en particulier chez les fumeurs ou des anciens fumeurs, il faut consulter un médecin. Le cancer du poumon peut parfois être découvert par hasard sur un bilan d'imagerie médicale réalisé pour rechercher une autre pathologie.
-mptômes fréquents Symptômes moins fréquents
apparition d'une toux ou majoration d'une toux de bronchite chronique ;
expectorations (crachats) sanguinolentes (hémoptysie). Une hémoptysie importante nécessite d'alerter rapidement votre médecin traitant ;
apparition ou aggravation d'une difficulté à respirer (dyspnée ou essoufflement), en l'absence de problèmes cardiaques avérés ;
infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition ;
des douleurs importantes aiguës ou chroniques (comme un point de côté évoquant un déchirement musculaire, des douleurs de l'épaule évoquant un rhumatisme) ;
une fatigue inhabituelle et persistante ;
une perte d'appétit ;
une perte de poids.
modification de la voix ou extinction de la voix persistante
respiration sifflante.
difficultés à avaler en relation avec la compression de l'œsophage (dysphagie) ;
difficulté à respirer liée à une pleurésie (présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre)
douleurs thoraciques
oedème (gonflement) de la face et du cou
douleurs du cou jusqu'au bras (névralgie cervico-brachiale) accompagnées d'un syndrome de Claude-Bernard Horner, appelé syndrome de Pancoast Tobias qui peut révéler une tumeur de l'apex (sommet du poumon).
Quelles sont les causes du cancer du poumon ?
Les facteurs de risque prédominants dans le cancer du poumon sont : le tabagisme actif (80%) et passif, les expositions professionnelles à des substances toxiques, les pollutions environnementales et les antécédents personnels et familiaux de cancer du poumon ou d'autres cancers non liés au tabac.
Quelle est la part des cancers attribuables au tabac ?
Le tabac est responsable de 8 cancers du poumon sur 10. Toutes les formes de tabac sont concernées (cigarettes, cigares, cigarillos, narguilé, cannabis, etc.). La fumée de cannabis contient quatre fois plus de goudrons que celle du tabac et plus de substances cancérigènes. Près de 92 % des décès par cancer des poumons chez l'homme résultent d'une consommation de tabac. Le risque s'accroît en fonction de la dose journalière de tabac et de la durée du tabagisme…
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées.
La durée pendant laquelle on fume semble plus importante que la quantité de cigarettes fumées. Les jeunes fumant de plus en plus tôt, l'âge de survenue de la maladie rajeunit et celle-ci se manifeste parfois dès l'âge de 40 ans. A cause du tabagisme, le cancer du poumon a été multiplié par 7 ces 30 dernières années et a quasiment doublé entre 2000 et 2012 (Inca). Cette augmentation concerne beaucoup plus la femme que l'homme ces dernières années. Le tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 30% par rapport à une personne qui évolue dans un entourage non fumeur.
Cancer du poumon chez le fumeur : symptômes, âge, pronostic
Le cancer du poumon est une maladie des cellules des bronches. Le tabagisme est le premier facteur de risque de son développement, responsable de 80% des cancers bronchiques. Mais tous les fumeurs auront-ils un cancer du poumon ? Quels sont les symptômes ?
Quelles causes chez les non-fumeurs ?
Chez les non-fumeurs, d'autres facteurs extérieurs peuvent être impliqués dans la survenue d'un cancer du poumon. C'est le cas, notamment, d'une exposition prolongée à des substances comme l'amiante, certains hydrocarbures polycycliques aromatiques (gaz d'échappement des moteurs diesels…), les radiations ionisantes (dont rayons X, rayons gamma issus de l'imagerie médicale), le radon, l'arsenic, le nickel, le chrome, la silice, le cadmium… On peut également citer les maladies inflammatoires chroniques des bronches ou encore la pollution atmosphérique. Il existe des cas rares de cancers familiaux caractérisés par leur survenue chez des personnes plus jeunes.
Cancer du poumon chez le non-fumeur : causes et pronostic
Si le tabac est le premier facteur de risque de développer un cancer du poumon, il n'est pas le seul ! Il est possible de développer un cancer du poumon même en n'ayant jamais fumé. Est-ce fréquent ? Quels sont les autres facteurs de risque ?
Comment savoir si on a un cancer du poumon ?
Les cancers du poumon sont souvent diagnostiqués à un stade avancé (stades 3 ou 4). La radiographie du thorax a été remplacée par le scanner du thorax sans injection de produit de contraste au moindre signe d'alerte en particulier chez une personne fumeuse. Une biopsie permet ensuite de confirmer s'il s'agit d'un cancer ou pas. Elle peut s'effectuer par une fibroscopie bronchique, une ponction trans-pariétale sous scanner (à travers la paroi du thorax), ou au cours d'une intervention chirurgicale. Si le cancer est confirmé, l'onco-pneumologue propose de faire un bilan d'extension pour préciser l'étendue de la maladie et la classer en stade. Ce bilan comprend en général un scanner thoracique et abdominal avec une injection de produit de contraste iodé, une IRM ou un scanner cérébral et une tomographie par émission de positon (TEP)/scintigraphie couplée à un scanner. Il n'y a pas de prise de sang qui permette de faire le diagnostic de cancer du poumon. D'autres examens peuvent être réalisés en fonction des résultats des précédents.
Dépistage du cancer du poumon en France : bientôt généralisé ?
Le 1er février 2022, la HAS s'est prononcée en faveur d'un programme pilote visant à documenter les prérequis à la mise en place d'un dépistage organisé du cancer du poumon en France. 8 cancers broncho-pulmonaires sur 10 sont diagnostiqués chez des fumeurs. Scanner ? Prise de sang ? Comment le diagnostiquer et le prévenir aujourd'hui ?
Quels sont les traitements pour soigner un cancer du poumon ?
Les traitements sont aujourd'hui multiples : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou thérapeutiques ciblées, sans oublier les traitements de support pour les douleurs, la perte de poids, l'anxiété ou la dépression. Le traitement dépend du type histologique et de l'étendue du cancer
"On peut guérir d'un cancer du poumon"
Le cancer à petites cellules n'est pratiquement jamais traité par chirurgie. Pour les cancers non à petites cellules, la chirurgie est le traitement privilégiée pour les stades localisés pour les patients dits "opérables" qui peuvent donc supporter l'opération. Elle peut aussi être envisagée dans les stades localement avancés s'il est possible de retirer la tumeur. La chirurgie et la radiothérapie sont très souvent complétée par une chimiothérapie voire une immunothérapie. Dans les maladies étendues le choix des traitements va dépendre des résultats des recherches moléculaires réalisées sur les biopsies au moment du diagnostic.
Espérance de vie : peut-on guérir d'un cancer du poumon ?
"Oui aujourd'hui on peut guérir d'un cancer du poumon", répond le Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon (Paris). "L'espérance de vie dépend énormément du type de cancer et du stade au diagnostic, mais aujourd'hui grâce aux traitement combinés et en particulier à l'avènement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées, le pronostic du cancer du poumon a été considérablement amélioré pour certains malades." Même dans le cas d'une maladie étendue. Si le cancer du poumon reste le plus mortel en France, son taux de mortalité entre 1990 et 2018 a diminué d'1,6% chez l'homme en moyenne. Il a en revanche augmenté de 3% chez la femme. Selon les chiffres publiés par Santé Publique France en 2020 : le pronostic de survie à 5 ans pour les personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015 a été estimé à 20 % tous sexes confondus (respectivement 24 % pour les femmes et 18 % pour les hommes). Ces chiffres confirment par ailleurs une amélioration de la survie nette standardisée à 5 ans de 11 points de pourcentage en 25 ans et une amélioration de la survie à 10 ans entre 1990 et 2010 quel que soit l'âge.
Un dépistage négatif n'est pas un "pass" pour continuer à fumer ensuite.
Comment prévenir un cancer du poumon ?
Sachant que dans la majorité des cas, les patients atteints d'un cancer du poumon sont des fumeurs, la première prévention est l'arrêt du tabac. Arrêter de fumer ou ne pas commencer à fumer diminuent les risques de survenue d'un cancer du poumon. Mais ce risque perdure après l'arrêt et reste supérieur à celui des non-fumeurs. "80 % des cancers du poumon sont liés au tabac, rappelle le Pr Cadranel. Il faut réduire sa consommation. Les traitements substitutifs sont gratuits en France. Grâce à ces traitements et à la cigarette électronique, on peut s'arrêter de fumer. Et quel que soit l'âge, dès lors qu'on arrête de fumer, on réduit son risque de cancer du poumon et donc d'en mourir." Le tabagisme passif doit également être évité. Quant au dépistage "organisé", à date, la Haute Autorité de Santé ne l'a pas autorisé pour le cancer du poumon de même que son remboursement "mais des programmes vont être mis en place" informe notre interlocuteur. En revanche, le dépistage ne fait pas tout. Un dépistage négatif n'est pas un ""pass" pour continuer à fumer ensuite". Et isolé, il ne suffit pas. Dès lors qu'on commence à se faire dépister (comme dans le cadre du cancer du sein), il faut le faire de façon régulière selon les préconisations des autorités de santé.
Merci au Pr Jacques Cadranel, Chef du Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique à l'hôpital Tenon Assistance Publique Hôpitaux de Paris (Paris). Propos recueillis en décembre 2021.
Sources :
Panorama des cancers en France 2021 - Institut national du cancer.
Les symptômes possibles du cancer du poumon. Institut national du cancer. 2018
Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 - Poumon - Santé Publique France. Mis à jour le 16 décembre 2020
décembre 06, 2024
ENVIRONNEMENT ( 5700 ans sans devoir être rechargée )
5700 ans sans devoir être rechargée: la première batterie au carbone 14 inventée au Royaume-Uni
-Le Royaume-Uni dévoile la première batterie au monde capable de produire de l’électricité à partir de carbone 14. Une véritable révolution pour la production d’énergie durable et le recyclage des déchets nucléaires.Ce nom vous dit certainement quelque chose. Le carbone 14 est un isotope (un type d’atome), régulièrement mis à disposition des archéologues afin de dater des objets. Mais saviez-vous que le carbone 14 pouvait être utilisé pour produire de l’électricité ?
Des scientifiques de l'Université de Bristol et de l'Autorité Britannique de l'Energie Atomique (UKAEA) viennent justement de parvenir à mettre au point la première batterie dite "au diamant", utilisant la désintégration du carbone 14 pour produire de l'électricité.
Selon Interesting Engineering, cette source d'énergie révolutionnaire peut alimenter des appareils pendant des milliers d'années, offrant ainsi une solution durable et efficace pour toute une série d'applications.
Une source d’énergie durable
La pile au carbone 14 tire parti de la désintégration radioactive du carbone 14. Enveloppée dans un diamant, qui est l'un des matériaux les plus durs que l'on connaisse, la pile capte en toute sécurité les radiations pour produire de l'électricité.Le fonctionnement de la batterie est similaire à celui des panneaux solaires, mais au lieu de convertir la lumière en électricité, elle utilise les électrons en mouvement rapide issus de la désintégration radioactive.
Il en résulte une source d'énergie d'une durée de vie impressionnante. Le carbone 14 ayant une demi-vie de 5 700 ans, cela signifie que la batterie conservera la moitié de sa puissance même après des milliers d'années.
"Les piles au diamant constituent un moyen sûr et durable de fournir des niveaux d'énergie continus de l'ordre du microwatt" explique Sarah Clark, directrice du cycle du combustible au tritium à l'UKAEA.
Le carbone 14 utilisé dans ces piles est extrait de blocs de graphite, un sous-produit des réacteurs à fission nucléaire, considéré comme un déchet nucléaire. En réutilisant ce matériau radioactif, les piles au diamant permettent de réduire les déchets nucléaires tout en créant une source d'énergie précieuse.
Son rayonnement à courte portée est entièrement absorbé par le boîtier en diamant, ce qui garantit l'absence d'émissions nocives. Même s'il est nécessaire de l'éliminer, la batterie peut être renvoyée au fabricant pour être recyclée en toute sécurité.
Pour une multitude d’utilisations
L'un des aspects les plus prometteurs des piles au carbone 14 est leur polyvalence. Ces piles peuvent être utilisées dans une variété d'environnements et d'appareils où les sources d'énergie conventionnelles ne sont pas pratiques.Ces piles étant biocompatibles, elles pourraient révolutionner les soins de santé en alimentant des implants tels que les stimulateurs cardiaques, les appareils auditifs et les dispositifs oculaires. Contrairement aux piles traditionnelles, qui doivent être remplacées fréquemment, la pile au diamant pourrait durer des décennies, ce qui réduirait l'inconfort du patient et les risques chirurgicaux.
Elles seraient également idéales dans le cadre de missions spatiales pour alimenter en électricité les engins spatiaux et les satellites pendant des décennies, réduisant ainsi les coûts et prolongeant la durée de vie opérationnelle.
"Nous sommes impatients d'explorer ces possibilités avec nos partenaires de l'industrie et de la recherche" a déclaré le professeur Tom Scott de l'université de Bristol, soulignant le potentiel de la batterie.
ENVIRONNEMENT ( L'océan refroidit le climat )
découverte d'une émission massive de soufre dans l'atmosphère
Une fonction climatique insoupçonnée de l'océan
L'océan, souvent considéré comme un simple réservoir de chaleur et de carbone, joue un rôle bien plus complexe dans le régime climatique mondial. Une récente étude a mis en évidence une contribution inattendue et immense : l'émission de composés soufrés dans l'atmosphère, capables d'influencer directement le climat. Ces émissions, principalement sous forme de diméthylsulfure (DMS), sont issues de l'activité biologique marine et des interactions chimiques à la surface de l'océan.
Qu'est-ce que le diméthylsulfure (DMS) ?
Le DMS est un gaz produit par la dégradation de composés organiques présents dans les algues marines. Une fois émis dans l'atmosphère, il se transforme en particules d’aérosols qui favorisent la formation de nuages. Ces nuages augmentent la réflexion des rayons solaires vers l’espace, réduisant ainsi la température globale. C’est un mécanisme naturel de refroidissement qui reste encore sous-évalué dans les modèles climatiques.
Une émission bien plus importante que prévu
Les chercheurs ont découvert que les émissions de DMS par les océans sont beaucoup plus élevées que ce qui était estimé auparavant. Cette réévaluation est due à l'utilisation de nouvelles technologies de mesure et de modélisation. En particulier, les régions à forte productivité biologique, comme les zones de remontées d'eau froide, se révèlent être des points chauds pour l'émission de DMS.
Impact climatique : un régulateur naturel
Ce mécanisme naturel de refroidissement pourrait avoir joué un rôle crucial dans la régulation climatique préindustrielle et continue de limiter, dans une certaine mesure, l’impact du réchauffement climatique actuel. Cependant, des questions subsistent : comment ces émissions réagiront-elles à l’acidification des océans et aux changements dans les écosystèmes marins ?
Conséquences pour la lutte contre le changement climatique
La découverte de cette interaction complexe entre l’océan et l’atmosphère ouvre des perspectives passionnantes pour les stratégies climatiques. Mieux comprendre ces émissions pourrait permettre de les intégrer dans les modèles prédictifs et de mieux évaluer les mesures d’atténuation du réchauffement climatique.
Conclusion : un rôle sous-estimé des océans
L’étude des émissions de soufre par les océans révèle à quel point ces écosystèmes sont essentiels pour le climat terrestre. Cette découverte souligne également l’importance de préserver les océans, non seulement pour leur biodiversité, mais également pour leur capacité à réguler notre climat.
MONDE D'ANIMAL ( Mortels cocktails: Ce mille-pattes géant adapte la composition de son venin en fonction des situations )
Une équipe de biologistes a découvert que le venin du Scolopendra morsitans, un mille-pattes des régions tropicales, a la capacité de changer de composition en fonction du danger auquel l'animal se trouve confronté.Un seul croc suffit à paralyser sa proie. Avec ses dizaines de pattes et ses pinces qui libèrent du venin, le Scolopendra morsitans, un mille-pattes que l’on trouve dans les régions tropicales, est un animal particulièrement agressif. Les biologistes analysent ses propriétés et son comportement depuis de nombreuses années. Pourtant, quelque chose leur avait jusqu’alors échappé.
Pour récolter du venin, chez le Scolopendra morsitans comme chez les autres espèces venimeuses, les scientifiques utilisent une technique très spécifique. En général, ils envoient une petite charge électrique sur l’animal, trop faible pour le tuer, mais assez pour le pousser à se défendre. Ses muscles se contractent et le venin sort instantanément.
Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que cela faisait sortir toutes les toxines contenues dans le poison sécrété par l’animal. Une nouvelle étude publiée dans Nature Ecology & Evolution et relayée par le New York Times, démontre que les Scolopendra morsitans sont bien plus complexes que cela.
Une découverte étonnante après des années d’étude sur les venins
Alors qu’elle s’intéressait une nouvelle fois aux toxines contenues dans le venin de la scolopendre, Dr Vanessa Schendel, biologiste et autrice principale de l’étude, a voulu tester une nouvelle technique de recueil. Après avoir récolté un échantillon avec une impulsion électrique, elle a simulé une attaque et collecté le venin de défense alors sécrété par les mille-pattes.
Là, stupeur. Les deux échantillons ne se ressemblaient absolument pas : les toxines dans chacun des deux étaient différentes. L’équipe de recherche du Dr Schendel a compris que la technique utilisée depuis des années pour récolter le venin des animaux ne permet en réalité pas de connaître l’ensemble de la signature toxicologique de la substance.
Les deux échantillons de venins du Scolopendra morsitans agissent également différemment sur les autres animaux. Dr Vanessa Schendel les a testés sur des criquets et des neurones de mammifères dédiés à la recherche. Si les deux échantillons paralysent la proie, seule la substance sécrétée lorsque la scolopendre tente de se défendre crée de la douleur.
Deux réponses venimeuses possibles en fonction de la situation
Trop intriguée, Dr Schendel n’a pas pu s’arrêter là. Il lui fallait désormais analyser la composition du venin injecté dans les proies des mille-pattes lorsqu’ils les attaquent. Pour cela, elle a disséqué des glandes venimeuses. Le résultat est sans appel : "Cette espèce sécrète un cocktail de venin différent pour la prédation et pour la défense."
La raison se trouve dans les glandes. Les 20 000 cellules sécrétrices de toxines répondent à deux stimuli distincts. Certaines relâchent du venin lorsqu’elles se trouvent pressées par les muscles qui les entourent. D’autres répondent simplement à un signal neuronal et hormonal. En fonction de la présence de danger ou non, le Scolopendra morsitans active les unes ou les autres de ces cellules, avec les toxines correspondantes.
Pour Dr Schendel, la scolopendre a sûrement évolué à travers le temps vers cette méthode pour utiliser les toxines à meilleur escient, car les molécules dont ils ont besoin pour les sécréter se régénèrent lentement. "Pendant cette période, l’animal venimeux est plus vulnérable", souligne la spécialiste. Ces nouvelles découvertes autour du Scolopendra morsitans interrogent les scientifiques : les autres animaux venimeux fonctionnent-ils eux aussi de cette manière ?
L'HOMME ET LA VIE ( Recette urbaine pour sauver des vies )
-Plus de verdure, moins de pollution: la recette urbaine pour sauver des vies
Une nouvelle étude de Santé Publique France s'est intéressée pendant trois ans aux avantages apportés par les espaces verts et les mobilités actives aux espaces urbains. Un travail précieux qui permet de chiffrer leur impact sur notre santé et d'aider aux prises de décisions en matière d'urbanisme.
Agir pour les espaces verts, les mobilités actives, contre la pollution de l'air, le bruit des transports, la chaleur à l'échelle d'une métropole apporte "des bénéfices importants pour la santé", dont de nombreux décès évités, montre une étude de Santé publique France dévoilée jeudi 5 décembre.
Si les bénéfices ou les dommages associés à ces facteurs de l'environnement urbain sont connus, c'est un exercice innovant d'évaluation quantitative de leurs impacts sur la santé, en collaboration avec trois métropoles, Lille, Montpellier et Rouen.
Il en ressort que "les politiques publiques visant à augmenter le nombre d’espaces verts urbains, promouvoir les mobilités actives (marche et vélo), améliorer la qualité de l’air, réduire le bruit des transports et la chaleur en ville se traduisent annuellement par des bénéfices importants pour la santé de l’ensemble des habitants de chaque métropole, en termes de mortalité, de morbidité, de recours aux soins et de gêne", résume un communiqué.
Fruit de trois ans de travail, l'étude s'appuie sur une méthodologie "robuste et rodée sur la pollution de l'air, appliquée pour la première fois à d'autres déterminants" de santé, a expliqué Mélina Le Barbier, directrice adjointe de la direction Santé Environnement Travail, lors d'une conférence de presse.
Elle utilise des données, locales et nationales, de 2015 à 2017, voire 2019, selon les déterminants. Les années Covid, atypiques, ne sont pas incluses. Premier enseignement : le verdissement urbain peut épargner beaucoup de vies.
"En végétalisant davantage, la mortalité pourrait être réduite de 3 à 7 % selon la métropole, soit de 80 à 300 décès par an", estiment les chercheurs. Cela supposerait d'atteindre dans tous les quartiers les niveaux de végétation des quartiers les plus verts.
Pour les mobilités actives, l'analyse se concentre sur la marche et le vélo.
"Si chaque habitant de 30 ans et plus marchait 10 minutes de plus chaque jour de la semaine, la mortalité pourrait diminuer de 3 %, soit de 100 à 300 décès par an selon la métropole", selon ses auteurs. Et "si chaque habitant de 30 ans et plus faisait 10 minutes de vélo de plus chaque jour de la semaine, la mortalité pourrait diminuer de 6 %, soit de 200 à 600 décès par an selon la métropole".
Des morts évitées
Alors que la voiture reste utilisée même pour des trajets très courts, faire 90 % des déplacements de moins de 1 km en marchant éviterait "entre 2 et 3 % de la mortalité, soit entre 100 et 200 décès par an selon la métropole".
Quant à la pollution de l’air, respecter le seuil d'exposition aux particules fines (PM2,5) recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pourrait diminuer la mortalité annuelle de 7 à 12 % selon la métropole, soit de 300 à 1 000 décès.
-Pour le bruit associé aux transports, le respect des valeurs recommandées par l’OMS permettrait, dans chaque métropole chaque année, d’améliorer le sommeil de plusieurs milliers de personnes et d'éviter de 20 à 90 hospitalisations pour maladie cardiovasculaire.
Pour la chaleur, "l’exposition à des températures très élevées a été responsable de 1 % de la mortalité observée durant l’été, soit de 35 à 90 décès par an selon la métropole considérée", pointe l'étude.
Tous ces résultats ne s'apprécient pas à l'échelle individuelle mais de la population d'une métropole. Par exemple, "si chaque personne augmente de dix minutes sa pratique, ça fait une quantité d'activité physique sur l'ensemble de la population métropolitaine, avec tel ou tel impact de santé", a explicité Mathilde Pascal, chargée d'études à la direction Santé Environnement Travail.
L'étude donne des ordres de grandeur, associés à des scénarios d'actions ambitieux. Mais toute action, même moindre, pour le verdissement urbain et les mobilités actives, et contre la pollution de l’air, le bruit des transports et la chaleur a des bénéfices pour la santé, selon ces experts.
"Dans les trois métropoles, des plans d'actions sont en cours ou votés pour modifier l'urbanisme, augmenter les espaces verts ou les mobilités, et ces résultats viennent illustrer l'intérêt de ces actions", a ajouté Guillaume Boulanger.
-Santé publique France espère aider à orienter les politiques des collectivités locales. "Ces actions essentielles dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité contribuent également à protéger la santé", souligne son communiqué.
L'objectif, selon Mélina Le Barbier, est aussi de "démocratiser ce type d'outils" auprès des métropoles et villes souhaitant s'en servir.
décembre 05, 2024
L'HOMME ET LA VIE ( Huiles Essentielles Antifatigue )
La fatigue est un problème universel qui touche des millions de personnes, que ce soit à cause d'un rythme de vie effréné, du stress ou d'un manque de sommeil. Heureusement, les huiles essentielles antifatigue peuvent offrir une solution naturelle et efficace pour revitaliser le corps et l'esprit. Découvrez comment ces précieux élixirs peuvent vous aider à retrouver énergie et vitalité au quotidien.
Qu'est-ce qu'une huile essentielle antifatigue ?
Les huiles essentielles antifatigue sont des extraits concentrés de plantes aux propriétés stimulantes et tonifiantes. Elles agissent sur le système nerveux et circulatoire pour combattre la sensation de fatigue, améliorer la concentration et booster l'énergie. Grâce à leurs composés actifs, elles offrent une alternative naturelle aux stimulants artificiels.
Les meilleures huiles essentielles pour lutter contre la fatigue
1. L'huile essentielle de menthe poivrée
Connue pour son effet rafraîchissant, la menthe poivrée est idéale pour stimuler l'esprit et augmenter la vigilance. Une goutte appliquée sur les tempes ou inhalée peut apporter un regain d'énergie immédiat.
2. L'huile essentielle de citron
Le citron est un puissant dynamisant. Son arôme frais et acidulé aide à combattre la fatigue mentale et à améliorer l'humeur. Diffusez quelques gouttes pour une ambiance revitalisante.
3. L'huile essentielle de romarin à cinéole
Cette huile est réputée pour son effet stimulant sur la circulation sanguine et ses propriétés tonifiantes. Elle est parfaite pour surmonter les baisses de régime en milieu de journée.
4. L'huile essentielle d'eucalyptus radié
Connue pour son action revitalisante, elle aide à dégager les voies respiratoires, favorisant ainsi une meilleure oxygénation et une sensation de bien-être général.
5. L'huile essentielle d'orange douce
Avec ses propriétés relaxantes et énergisantes, l'orange douce est idéale pour réduire le stress tout en augmentant la vitalité.
Comment utiliser les huiles essentielles antifatigue ?
1. En diffusion
Ajoutez 5 à 10 gouttes d'une huile essentielle ou d'un mélange dans un diffuseur. Respirez profondément pour bénéficier de leurs effets dynamisants.
2. En massage
Diluez quelques gouttes dans une huile végétale (comme l'huile d'amande douce) et massez les zones de tension, comme les tempes, le cou ou les poignets.
3. En inhalation
Déposez une goutte d'huile essentielle sur un mouchoir ou dans vos mains, puis inhalez profondément. Cette méthode est idéale pour un coup de boost rapide.
4. Dans un bain revitalisant
Ajoutez 5 à 10 gouttes d'huile essentielle à une base neutre pour bain, puis plongez-vous dans l'eau chaude. Cela détendra votre corps tout en ravivant votre énergie.
Précautions d'utilisation
Bien que les huiles essentielles soient naturelles, elles doivent être utilisées avec précaution. Voici quelques conseils :
Effectuez un test cutané avant toute application pour vérifier l'absence d'allergie.
Respectez les dosages recommandés pour éviter toute irritation ou surdosage.
Consultez un professionnel de santé en cas de doute, surtout si vous êtes enceinte, allaitante ou si vous suivez un traitement médical.
Conclusion
Les huiles essentielles antifatigue sont des alliées précieuses pour dynamiser votre organisme de manière naturelle et efficace. En choisissant les bonnes huiles et en les intégrant à votre routine quotidienne, vous pouvez dire adieu à la fatigue et accueillir une nouvelle énergie. Essayez-les dès aujourd'hui pour retrouver votre vitalité !
L'HOMME ET LA VIE ( Cet aliment est excellent après 70 ans, il réduit le risque de démence )
-Un formidable neuroprotecteur.
-La démence couvre plusieurs maladies qui affectent la mémoire, les souvenirs et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. La forme la plus fréquente est la maladie d'Alzheimer, représentant 70% des cas. Le risque s'aggrave en vieillissant et touche principalement les personnes de plus de 65-70 ans. Ce n'est toutefois pas une condition inéluctable et de nombreuses personnes vieillissent sans développer de démence, notamment grâce au maintien d'une activité physique régulière, d'une activité cognitive, ainsi qu'une alimentation saine et équilibrée.
Dans une étude parue dans la revue Nutriments en 2024, des chercheurs chinois ont recruté au hasard 233 participants atteints de démence et 233 en bonne santé afin d'examiner leurs apports alimentaires au cours des deux dernières années. Les participants étaient âgés en moyenne de 74 ans et 65% d'entre eux étaient des femmes. Au terme de leur suivi, les chercheurs ont découvert que le risque de développer une démence était réduit chez les personnes qui consommaient régulièrement des œufs. Par rapport aux personnes qui mangeaient 2 œufs par jour, celles qui en mangeaient qu'une fois par semaine avaient en moyenne 2 fois plus de risque de développer une démence au cours de leur vie et celles qui en mangeaient qu'une fois par mois avait 4 fois plus de risque d'avoir une démence.
Formidables "neuroprotecteurs" et "réequilibrants nerveux", les œufs ont un profil nutritionnel très intéressant : ils sont riches en acide folique, en vitamine D, en iode, en vitamines B et en protéines de haute qualité, particulièrement bénéfiques pour les séniors qui ont tendance à présenter une perte musculaire. "Ils sont un aliment fonctionnel naturel car ils contiennent des caroténoïdes (antioxydants) hautement biodisponibles, comme la lutéine et la zéaxanthine, et d'autres nutriments, dont des nutraceutiques connus pour protéger contre les maladies chroniques", expliquent les chercheurs. Mais c'est surtout une excellente source de "choline" : un gros œuf apporte un tiers de nos besoins quotidiens recommandés, un nutriment essentiel pour la santé du cerveau et la préservation de la mémoire.
-Intégrés dans une alimentation variée, équilibrée et riche en végétaux, les œufs semblent donc protéger contre la démence, concluent les chercheurs. Il ne faut pas non plus en abuser et ne pas dépasser deux œufs par jour (soit 14 par semaine) chez les séniors sans problème cardiovasculaire. Il est conseillé aux personnes souffrant d'hypercholestérolémie ou de diabète de demander l'avis de leur médecin pour connaître le nombre d'œufs qu'elles peuvent manger chaque semaine.
L'HOMME ET LA VIE ( L'heure à laquelle prendre son petit-déjeuner pour éviter l'AVC )
-Vous êtes lève-tôt ?
-Les maladies cardiovasculaires comme l'infarctus ou l'accident vasculaire cérébral (AVC) constituent la principale cause de mortalité dans le monde avec près de 19 millions de décès chaque année. Quasiment la moitié seraient attribuables à des facteurs de risque modifiables comme l'alimentation selon le réseau Global Burden of Diseases. La composition de nos assiettes ainsi que nos habitudes alimentaires auraient donc une influence directe sur notre risque cardiaque.
-Dans la revue Nature, des chercheurs français, notamment de l'INRAE et l'INSERM, ont voulu déterminer l'heure à laquelle prendre son petit-déjeuner pour minimiser la survenue de maladies cardiovasculaires comme l'AVC. Ils ont analysé les données et les rythmes de prise alimentaire de 103 000 personnes suivies entre 2009 et 2022, dont 79% étaient des femmes avec un âge moyen de 42 ans. Leurs résultats font ressortir que sauter le petit-déjeuner ou le prendre tardivement est associé à une augmentation du poids corporel, du niveau de graisses dans le foie et du niveau de tissu adipeux, trois paramètres qui favorisent le risque d'avoir des maladies cardiovasculaires.
Selon ces chercheurs, il faut essayer de respecter trois choses : éviter de sauter le petit-déjeuner, éviter de prendre un petit-déjeuner tardif et laisser au corps une période de jeûne nocturne d'environ 12 heures. Mais plus on petit-déjeune tard, plus on augmente notre risque cardiovasculaire (une élévation de 6% du risque cardiovasculaire par heure, surtout chez la femme). Concrètement, une personne qui prend son petit-déjeuner à 9h à 6% de risque en plus qu'une personne qui prend son petit-déjeuner à 8h et 12% de risque en plus qu'une personne qui prend son petit-déjeuner à 7h. Donc idéalement, il faudrait prendre son petit-déjeuner avant 8h, mais pas trop tôt non plus pour avoir une période de jeûne nocturne de 12 heures : par exemple, dîner le soir à 19h30 et prendre son petit-déjeuner le matin à 7h30.
-Evidemment, la composition du petit-déjeuner a un rôle important dans la survenue des maladies cardiovasculaires. La Fédération française de cardiologie recommande de prendre une boisson chaude ou froide pour se réhydrater (thé, café, infusion, verre de lait ou verre d'eau), un produit protéiné (yaourt, fromage blanc, petit-suisse, fromage, truite, œuf...); un produit céréalier complet pour être rassasié (pain nordique, muesli sans sucre ajouté, flocons d'avoine...) et un fruit frais de saison et entier.
S'abonner à :
Messages (Atom)
Message en vedette
HOMME ET VIE ( Règle 3-3-3 : la seule façon efficace de mesurer sa tension selon les cardiologues )
La tension artérielle est un indicateur clé de la santé cardiovasculaire. - Pourtant, beaucoup de personnes la mesurent de manière incorrec...

-
Le nashi, aussi appelé "poire japonaise", possède plein de bienfaits. Mais comment le manger et dans quelles recettes ? Quelle est...
-
Alors que l'hydrogène vert s'impose comme un pilier de la transition énergétique, sa stockage massif et économique reste un défi de ...