novembre 05, 2024

Votre sante d'abord ( Pourquoi le jus d'orange pourrait disparaître de nos rayons )

====Ces derniers mois, la production mondiale de jus d’orange est en peine. Malades et souffrant du froid, les orangers ne produisent plus suffisamment et les prix grimpent. Pour les industriels du secteur, il va peut-être falloir se réinventer. ====Trouvera-t-on encore une brique de jus d’orange sur la table du petit-déjeuner dans quelques mois ? L’avenir de la boisson telle qu’on la connaît est incertain. Les prix ont considérablement augmenté ces derniers mois. En cause : le mauvais temps et les maladies qui affectent les orangers au Brésil, l’un des principaux producteurs au monde, explique le Financial Times. En 2022 déjà, un ouragan suivi d'une vague de froid intense avaient dévasté les orangeraies de Floride, deuxième producteur mondial. La catastrophe avait alors fait peser un poids beaucoup plus important sur la production brésilienne. Cette année, le mauvais temps au Brésil fait craindre le pire aux industriels du jus d’orange. Le prix du jus concentré d’orange sur les marchés financiers n’a jamais été aussi élevé. Il s'élevait à 4,92 dollars le pound (soit 4,54 euros les 450 grammes) cette semaine. Soit deux fois plus que l’année dernière à la même période. ====Les industriels doivent trouver de nouvelles manières de produire du jus "C’est la crise. On n’a jamais vu une telle situation, même pendant les périodes de gel et de gros ouragans", déplore Kees Cools, président de l’IFU (International Fruit and Vegetable Juice Association). Les industriels du secteur craignent que la situation se répercute sur les prix imposés aux consommateurs, et qu'elle provoque un changement majeur dans la production du jus d’orange. De fait, ce jus tel qu’on le connaît pourrait finir par disparaître. Chaque marque a sa propre identité et son propre goût de jus d’orange. Lors des années peu fécondes, les entreprises sont autorisées à ajuster le goût de leur production en recourant à des oranges congelées depuis moins de deux ans. Problème : depuis trois saisons déjà, les industriels doivent recourir à cette méthode. Les stocks sont donc vides. Et si les mandarines venaient soutenir les oranges ? Pour Kees Cools, une des solutions pour continuer à faire du jus tous les ans serait de se tourner vers de nouvelles variétés d’oranges, plus résistantes. Il envisage même d’utiliser des mandarines en plus des quelques oranges survivantes. Mais cela changerait inévitablement le goût du jus, qui ne pourrait plus être vendu sous le nom de "jus d'orange". Cette option est déjà expérimentée au Japon, où le prix du jus d’orange – importé à 90 % du Brésil – avait atteint des prix records. Accepter que d’autres agrumes soient ajoutés à l’orange pour l’exportation ne peut cependant pas se faire en un claquement de doigts. Les règles du commerce mondial devraient être revues et chaque autorité commerciale nationale devrait accepter la modification. Les consommateurs, enfin, seront peut-être également critiques sur cette nouvelle manière de procéder. ==== Pourquoi le jus d'orange pourrait disparaître de nos rayons Le jus d'orange, longtemps présent dans les cuisines du monde entier, pourrait bientôt devenir une rareté. En effet, plusieurs facteurs s'entrecroisent et menacent l'approvisionnement de ce produit. Changements climatiques, maladies des cultures, et fluctuations du marché viennent complexifier la production d'oranges, ce qui pourrait faire grimper les prix et raréfier ce fruit essentiel pour les producteurs de jus. Le réchauffement climatique a une incidence directe sur la culture des oranges. Les conditions météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur ou les sécheresses prolongées, affectent la croissance et la qualité des fruits. Ces aléas climatiques affaiblissent les orangers et diminuent leurs rendements, rendant la production de jus d'orange plus coûteuse et plus difficile à maintenir. À cette crise climatique s’ajoute la propagation de maladies, notamment le greening, aussi appelé Huanglongbing (HLB). Cette maladie incurable, transmise par un insecte vecteur, détruit les vergers d'agrumes en déformant les fruits et en les rendant amers. En Floride, un des principaux producteurs mondiaux d’oranges, le greening a ravagé les plantations, entraînant une chute spectaculaire de la production. Face à cette crise, l'industrie tente de trouver des alternatives, comme l'utilisation de variétés d'oranges résistantes ou de techniques de culture plus robustes. Cependant, ces solutions demandent des investissements importants et un certain temps avant d'être pleinement opérationnelles. Enfin, l'instabilité des prix des matières premières et la hausse des coûts de transport, en partie provoquée par les perturbations économiques mondiales, compliquent encore plus la situation. Le jus d’orange pourrait ainsi devenir un produit de luxe, accessible à une minorité de consommateurs. En somme, entre les défis climatiques, biologiques, et économiques, la production de jus d'orange se heurte à de nombreux obstacles. Si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, il est possible que ce produit disparaît progressivement de nos rayons, marquant ainsi la fin d'une époque où un verre de jus d’orange était un plaisir quotidien pour beaucoup. ====Le jus d’orange va-t-il bientôt disparaître des rayons ? Préoccupante depuis deux ans, la situation des producteurs d’oranges ne s’est pas arrangée en 2024. Elle s’est même aggravée de façon spectaculaire. Explications. ====Trouvera-t-on toujours un large choix de jus d’orange dans les rayons de nos supermarchés à l’avenir ? En janvier 2022 et février 2023, Yahoo vous alertait déjà sur le risque grandissant de pénurie. Malheureusement, la situation ne s’est pas arrangée depuis, loin de là. En faisant vos courses, vous l’avez sûrement déjà remarqué : le prix de la bouteille de jus d’orange a explosé de manière spectaculaire. "En deux ans ce produit, l'un des plus consommé au monde, a grimpé de 300%", a calculé BFMTV. Les raisons de cette flambée sont multiples. Le Brésil et la Floride ne répondent plus Sur les marchés financiers, les cours du jus d'orange s'envolent et frôlent désormais les 5 dollars la livre. Ce nouveau record historique s’explique par les mauvaises perspectives de récolte au Brésil, premier exportateur au monde de l’agrume tant recherché. Sécheresse et maladie du dragon jaune ont dévasté la production d’oranges. "Tout ces phénomènes cumulés ont fait que cette année, nous devions avoir une récolte normale, mais elle est en fait 20% en dessous de la récolte de l'année dernière qui n'était déjà pas une bonne récolte", décrypte sur BFMTV Emmanuel Vasseneix, président de l'Union Nationale Interprofessionnelle des Jus de Fruits (Unijus). La maladie touche également les plantations de Floride, deuxième producteur mondial d’oranges à jus. D’autres marchés plus modestes comme l’Espagne ou Israël n’ont, en plus, pas su prendre le relais pour répondre à la demande mondiale. En clair, les réserves mondiales de jus d’orange sont à leur plus bas niveau depuis des décennies. Le Covid a boosté la demande Si l’offre se restreint, la demande, elle, ne faiblit pas. Le Covid-19 n’est pas étranger à ce regain d'énergie du jus d'orange. "Les Américains, qui jusqu’alors boudaient de plus en plus le jus d’orange, considéré comme naturellement trop riche en sucres, se sont empressés d’en consommer, pour se gorger de vitamine C", éclaire Le Monde. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande explique ce renchérissement des prix en rayons. Au vu de la pénurie, les fabricants pourraient se tourner vers des des fruits alternatifs et utiliser le jus des mandarines, dont les arbres sont plus résistants, pour produire du "jus d’orange" même si cela imposerait de nouvelles réglementations. ====

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