décembre 29, 2024

L'HOMME ET LA VIE ( Selon une étude, la majorité des fruits non-bio contiennent des traces de produits dangereux )

Selon une étude de l'ONG Générations futures, près de 62 % de fruits et légumes non bio analysés contenaient au moins un résidu de pesticide détecté (80 % des fruits, 48 % des légumes), selon 1 996 échantillons de 35 aliments issus des dernières données du plan de surveillance nationale des aliments (direction générale de la Concurrence (DGCCRF) et direction générale des douanes (DGCCI)). Quelque 137 substances actives différentes ont été retrouvées. En particulier, 56 % de fruits non bio et 23 % de légumes non bio présentaient au moins un résidu de pesticide classé cancérigène ou mutagène ou reprotoxique (CMR), selon ce rapport. "En aucun cas (le rapport) ne prétend évaluer le risque posé par ces résidus", qui nécessiterait de connaître le degré d'exposition, les volumes etc., souligne l'ONG. -Perturbateurs endocriniens et polluants éternels L'analyse prend en compte les substances CMR avérées, supposées ou suspectées par les classifications européennes des substances chimiques (CLP), les classifications de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l'OMS. Par ailleurs 67 % des fruits contenaient au moins un résidu de pesticide perturbateur endocrinien (PE), et 32 % des légumes. Le rapport considère comme PE les substances classées comme telles par l’EFSA, par une étude d’impact menée en 2016 par la Commission européenne, auxquelles s'ajoutent cinq autres pointées du doigt par le réseau d'ONG spécialisées PAN Europe. Enfin, 34 % des fruits et 21 % des légumes testés contenaient au moins un résidu de pesticide PFAS, polluants dits "éternels" car peu dégradables dans l'environnement. Selon une étude, la majorité des fruits non-bio contiennent des traces de produits dangereux Les fruits que nous consommons quotidiennement sont souvent perçus comme des alliés incontournables pour notre santé. Cependant, une récente étude soulève des inquiétudes concernant les résidus de pesticides présents dans les fruits issus de l’agriculture conventionnelle. Ce rapport met en lumière une réalité troublante : la majorité des fruits non-bio contiendraient des traces de produits chimiques potentiellement nocifs pour la santé humaine et l’environnement. Une présence alarmante de pesticides dans les fruits non-bio L’étude, menée par un groupe de chercheurs spécialisés en toxicologie alimentaire, a analysé plusieurs échantillons de fruits vendus dans les grandes surfaces. Les résultats sont préoccupants : 85 % des échantillons testés contenaient des traces détectables de pesticides. Parmi eux, 60 % présentaient des niveaux de résidus proches ou dépassant les seuils de sécurité recommandés. Certains fruits, comme les pommes, les fraises et les raisins, étaient les plus contaminés, souvent en raison des traitements intensifs utilisés pour leur culture. Quels sont les produits chimiques détectés ? Les chercheurs ont identifié plusieurs substances chimiques utilisées comme pesticides, dont : Les néonicotinoïdes : Connus pour leur impact négatif sur les populations d’abeilles, ils sont également suspectés d’avoir des effets neurotoxiques sur l’homme. Les fongicides : Fréquemment utilisés pour prévenir les maladies des fruits, mais certains sont associés à des perturbations endocriniennes. Les herbicides comme le glyphosate : Bien que controversé, il reste largement utilisé et a été détecté sur plusieurs fruits. Ces produits chimiques peuvent s’accumuler dans l’organisme sur le long terme, augmentant les risques de maladies chroniques comme le cancer, les troubles hormonaux et les problèmes neurologiques. Les impacts sur la santé humaine La consommation régulière de fruits contenant des résidus de pesticides peut avoir des conséquences néfastes : Chez les enfants : Plus vulnérables, ils peuvent souffrir de retards de développement et de troubles cognitifs. Chez les adultes : Les pesticides augmentent le risque de cancers, d’infertilité et de maladies neurodégénératives comme Parkinson. Chez les femmes enceintes : Une exposition prolongée peut nuire au développement du fœtus et entraîner des complications à la naissance. L’agriculture biologique, une alternative plus sûre ? Les fruits biologiques, cultivés sans pesticides chimiques de synthèse, représentent une solution pour réduire l’exposition aux produits dangereux. Bien que le bio ne garantisse pas une absence totale de résidus (en raison de contaminations croisées), les niveaux de pesticides y sont nettement inférieurs. Avantages des fruits bio : Moins de risques pour la santé humaine. Protection de l’environnement grâce à des pratiques agricoles respectueuses des écosystèmes. Meilleure préservation des sols et des ressources en eau. Que peut-on faire pour limiter les risques ? En attendant une régulation plus stricte de l’utilisation des pesticides, voici quelques recommandations pour les consommateurs : Privilégier les fruits bio : Lorsque cela est possible, optez pour des produits certifiés biologiques. Laver les fruits soigneusement : Bien que cela ne supprime pas tous les résidus, un nettoyage approfondi réduit leur présence. Éplucher les fruits : Cela élimine une partie des pesticides concentrés dans la peau, mais peut également réduire l’apport en nutriments. Diversifier l’alimentation : Évitez de consommer en excès un seul type de fruit pour limiter l’exposition répétée à un même pesticide. Conclusion : Un enjeu pour la santé publique et l’environnement Les résultats de cette étude rappellent l’importance de repenser nos modes de production alimentaire. La présence généralisée de pesticides dans les fruits non-bio pose un problème majeur pour la santé publique et la biodiversité. Encourager les pratiques agricoles durables et sensibiliser les consommateurs aux risques liés aux résidus chimiques est une étape essentielle pour protéger les générations futures. Adopter une alimentation plus responsable, en intégrant davantage de fruits biologiques et locaux, est un pas vers une meilleure santé et un environnement plus sain.

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