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mai 29, 2025
ENVIRONNEMENT ( Micro plastiques et Démence : Un Lien Alarmant Révélé par de Nouvelles Études )
Les microplastiques sont partout .
dans l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous consommons… et désormais, peut-être même dans notre cerveau. Plusieurs études récentes suggèrent un lien inquiétant entre l’exposition prolongée aux microplastiques et un risque accru de développer des maladies neurodégénératives, notamment la démence. Alors que la recherche se poursuit, ces découvertes soulèvent des questions cruciales pour la santé publique et notre mode de vie moderne.
Que sont les microplastiques ?
Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique, mesurant généralement moins de 5 millimètres. Ils proviennent de la dégradation de déchets plastiques plus gros, ou sont intentionnellement produits à cette taille pour certains usages industriels ou cosmétiques. Ces particules envahissent les océans, les sols, l’air et même nos organismes.
On distingue deux grandes catégories :
Les microplastiques primaires, produits directement à petite échelle (comme dans les produits exfoliants ou les textiles synthétiques).
Les microplastiques secondaires, issus de la fragmentation de plastiques plus gros par l’usure, le soleil ou les vagues.
Selon une étude publiée dans Environmental Science & Technology, un adulte moyen pourrait ingérer entre 39 000 et 52 000 particules de microplastiques par an.
Comment les microplastiques pénètrent-ils dans notre corps ?
Les voies d’entrée sont multiples :
Par ingestion : via l’eau potable, les fruits de mer, le sel ou encore les aliments transformés.
Par inhalation : dans l’air ambiant, surtout en milieu urbain ou à proximité de textiles synthétiques.
Par contact cutané : une voie moins étudiée mais potentiellement pertinente dans certains contextes.
Une fois dans le corps, certaines particules peuvent traverser les barrières biologiques, comme la paroi intestinale, et circuler dans le sang, atteignant des organes sensibles.
Un lien possible avec les troubles neurologiques ?
Ces dernières années, la science a fait un pas de géant dans la compréhension des effets des microplastiques sur le corps humain. Ce qui était autrefois perçu comme un problème environnemental se révèle aussi être un danger sanitaire potentiel.
Une étude chinoise publiée en 2024 dans Particle and Fibre Toxicology a mis en évidence la présence de microplastiques dans le tissu cérébral de souris exposées à ces particules. Ces souris ont montré des signes de stress oxydatif, d'inflammation cérébrale et de troubles cognitifs.
Autre découverte marquante : une étude menée en 2023 par l’Université de Vienne a identifié des traces de microplastiques dans les vaisseaux sanguins humains, suggérant leur capacité à franchir la barrière hémato-encéphalique – une barrière censée protéger le cerveau contre les agents pathogènes et les substances toxiques.
Microplastiques et Démence : une association préoccupante
La démence, dont la maladie d’Alzheimer est la forme la plus répandue, est un trouble neurodégénératif qui touche des millions de personnes dans le monde. Bien que ses causes soient complexes et multifactorielles (génétiques, environnementales, style de vie), l’inflammation chronique du cerveau est un facteur de risque bien établi.
Les microplastiques, en particulier les plus fins (nanoplastiques), sont soupçonnés d’induire une neuroinflammation persistante. Une étude menée en Corée du Sud en 2024 a révélé que des souris exposées à des nanoplastiques présentaient une accumulation de protéines tau et bêta-amyloïdes – les mêmes protéines que l’on retrouve chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
Le professeur Hiroshi Yamashita, neurologue à l’Université de Tokyo, affirme :
« Nous ne pouvons plus ignorer les effets de ces polluants invisibles sur la santé cognitive. Les microplastiques pourraient être les particules fines du cerveau. »
Quels sont les mécanismes suspectés ?
Plusieurs mécanismes potentiels pourraient expliquer l’impact des microplastiques sur le cerveau :
Stress oxydatif : les microplastiques peuvent produire des radicaux libres, endommageant les cellules neuronales.
Inflammation chronique : leur présence prolongée pourrait stimuler une réponse inflammatoire, nuisible au long terme.
Perturbation de la barrière hémato-encéphalique : en la rendant plus perméable, facilitant l’entrée d'autres substances toxiques.
Transport de contaminants : les microplastiques peuvent adsorber des métaux lourds ou des pesticides, qui sont eux-mêmes neurotoxiques.
Un sujet encore controversé mais à surveiller de près
Il convient de rester prudent : si les études animales sont nombreuses et préoccupantes, les preuves directes chez l’humain restent limitées à ce jour. La recherche est encore en cours pour confirmer le rôle exact des microplastiques dans le développement de troubles cognitifs chez l’être humain.
Cependant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà exprimé ses inquiétudes. Dans un rapport de 2023, elle appelait à une intensification de la recherche sur les effets des microplastiques sur la santé, en particulier sur le système nerveux.
Comment réduire son exposition aux microplastiques ?
Même s’il est impossible de les éviter totalement, certaines précautions peuvent limiter l’exposition :
Filtrer l’eau du robinet avec un système à osmose inverse ou charbon actif.
Réduire les plastiques à usage unique : éviter les bouteilles en plastique, les emballages, les ustensiles jetables.
Privilégier les textiles naturels comme le coton ou le lin.
Aérer régulièrement son logement pour limiter la concentration de particules en suspension.
Éviter le chauffage excessif des contenants plastiques (ex. : micro-ondes ou cuisson).
Conclusion : un signal d’alarme pour la santé publique
La possible implication des microplastiques dans les maladies neurodégénératives comme la démence est un sujet émergent, mais qui mérite toute notre attention. Si les preuves chez l’humain restent à consolider, les données issues des modèles animaux et cellulaires sont suffisamment alarmantes pour inciter à la prudence.
Les microplastiques ne sont pas seulement un fléau environnemental, mais aussi un défi sanitaire majeur du XXIe siècle. Mieux les comprendre, mieux les encadrer, et surtout mieux les éviter, pourrait devenir un levier essentiel pour préserver notre santé cognitive sur le long terme.
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