mai 28, 2025

HOMME ET VIE ( Cancer de la peau : 80 % des mélanomes dans le monde seraient causés par les rayons UV )

Le cancer de la peau est aujourd’hui l’un des cancers les plus fréquents à l’échelle mondiale, et sa progression inquiète de plus en plus les professionnels de la santé. Parmi les différents types de cancers cutanés, le mélanome est considéré comme le plus dangereux en raison de sa capacité à se propager rapidement à d’autres organes. Selon des études récentes, environ 80 % des mélanomes seraient causés par une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV), qu’ils proviennent du soleil ou des cabines de bronzage artificiel. Cette statistique alarmante met en lumière l’importance cruciale de la prévention, de la sensibilisation et du dépistage précoce. Qu’est-ce que le mélanome ? Le mélanome est un type de cancer de la peau qui prend naissance dans les mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, le pigment qui colore la peau. Bien que moins fréquent que les autres types de cancers cutanés (comme le carcinome basocellulaire ou le carcinome épidermoïde), le mélanome est beaucoup plus agressif. Il peut rapidement envahir les tissus environnants et former des métastases dans d'autres parties du corps. Les rayons UV : principaux responsables des mélanomes Les rayons ultraviolets (UV) émis par le soleil ou les lampes de bronzage sont les principaux facteurs de risque évitables du mélanome. Les UV provoquent des dommages à l’ADN des cellules cutanées. Lorsque ces lésions ne sont pas correctement réparées par l’organisme, elles peuvent entraîner des mutations génétiques qui déclenchent le processus de cancérisation. Il existe trois types de rayons UV : UVA : pénètrent profondément dans la peau, contribuent au vieillissement cutané et peuvent endommager l’ADN. UVB : causent principalement les coups de soleil et sont fortement impliqués dans la genèse des cancers de la peau. UVC : filtrés par la couche d’ozone et donc moins préoccupants pour la santé humaine. Les expositions répétées ou intenses (notamment pendant l’enfance) augmentent considérablement le risque de développer un mélanome plus tard dans la vie. Chiffres clés sur le mélanome dans le monde Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Environ 325 000 nouveaux cas de mélanome sont diagnostiqués chaque année dans le monde. Le mélanome est responsable de plus de 57 000 décès annuels. Les pays ayant les taux les plus élevés sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les pays d’Europe du Nord, où la population a la peau claire et s’expose fréquemment au soleil. Les experts estiment que près de 4 cas de mélanome sur 5 sont directement liés à l’exposition aux rayons UV. Ce constat rend la prévention solaire absolument essentielle pour limiter les risques. Facteurs de risque supplémentaires Outre l’exposition aux UV, plusieurs autres facteurs peuvent augmenter la probabilité de développer un mélanome : Type de peau : les personnes à peau claire, aux yeux bleus ou verts, et aux cheveux blonds ou roux sont plus sensibles. Antécédents familiaux : un historique familial de mélanome accroît le risque. Présence de nombreux grains de beauté : surtout s’ils sont atypiques ou de grande taille. Système immunitaire affaibli : les personnes immunodéprimées sont plus vulnérables. Prévenir le cancer de la peau : gestes simples, efficacité prouvée La prévention du cancer de la peau repose principalement sur une protection rigoureuse contre les UV : Éviter les expositions entre 12h et 16h, lorsque le rayonnement solaire est le plus fort. Porter des vêtements couvrants, un chapeau à large bord et des lunettes de soleil. Utiliser une crème solaire à large spectre (UVA et UVB) avec un indice de protection (SPF) d’au moins 30. Éviter les cabines de bronzage : les lampes UV utilisées dans les salons de bronzage sont tout aussi dangereuses que le soleil. Surveiller régulièrement sa peau pour détecter toute lésion suspecte. Dépistage et diagnostic précoce : une clé pour la survie Le dépistage précoce du mélanome permet d’améliorer considérablement le pronostic. En effet, détecté à un stade précoce, le mélanome peut souvent être traité efficacement par chirurgie, avec un taux de survie à 5 ans dépassant 90 %. Il est conseillé d’effectuer régulièrement un auto-examen de la peau en suivant la règle ABCDE : A pour Asymétrie : une moitié du grain de beauté ne ressemble pas à l’autre. B pour Bords irréguliers. C pour Couleur non homogène. D pour Diamètre supérieur à 6 mm. E pour Évolution : tout changement d’apparence ou de sensation. En cas de doute, consulter un dermatologue sans tarder est crucial. L’importance de la sensibilisation et des campagnes de prévention De nombreux pays organisent chaque année des campagnes de sensibilisation au cancer de la peau, notamment durant le mois de mai, désigné comme le mois de prévention du mélanome. Ces campagnes visent à : Informer le public sur les dangers des rayons UV. Promouvoir la protection solaire. Encourager les examens cutanés réguliers. Des initiatives comme la Journée nationale de prévention solaire ou les dépistages gratuits en pharmacie ou dans les lieux publics permettent de sauver des vies grâce à un diagnostic précoce. L’innovation au service de la détection La technologie joue également un rôle croissant dans la lutte contre le mélanome : Applications mobiles d’analyse de grains de beauté (avec limites à ne pas remplacer une consultation médicale). Intelligence artificielle pour aider les dermatologues à reconnaître les lésions suspectes. Nouvelles thérapies ciblées et immunothérapies qui améliorent la prise en charge des cas avancés. Conclusion : Un cancer évitable dans 80 % des cas Le mélanome reste un cancer de la peau potentiellement mortel, mais largement évitable grâce à une bonne protection contre les rayons UV. Le fait que 80 % des cas soient liés à des comportements modifiables nous rappelle notre responsabilité individuelle et collective face à cette maladie. Il est donc indispensable d’adopter les bons réflexes, dès le plus jeune âge, et de faire de la prévention solaire une priorité de santé publique. En changeant nos habitudes face au soleil, nous pouvons réduire significativement l’incidence de ce cancer, et surtout, sauver des vies.

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