juin 03, 2025

MONDE d'ANIML ( Avoir un lionceau dans son salon : la mode choquante des riches Thaïlandais sur les réseaux sociaux )

- Quand les félins deviennent accessoires de luxe Depuis quelques mois, une tendance aussi spectaculaire que controversée émerge en Thaïlande : des influenceurs et millionnaires posent fièrement avec des lionceaux dans leurs salons, leurs jardins ou même dans leurs voitures de luxe. Les images sont soigneusement mises en scène, publiées sur Instagram, TikTok ou Facebook, avec des hashtags comme #petlion #thaïluxury ou encore #richthailife. Ce phénomène, qui semble mêler ostentation, excentricité et cruauté animale, suscite une vague d’indignation dans le monde entier. Mais comment en est-on arrivé là ? Que cache réellement cette mode ? Et quelles sont les conséquences de cette tendance virale sur les lionceaux, ces animaux sauvages arrachés trop tôt à leur mère ? Un phénomène viralisé par les réseaux sociaux Du tigre au lion : l’évolution du « pet sauvage » Si les tigres en cage dans des cafés exotiques ou les selfies avec des serpents ne sont plus nouveaux en Thaïlande, le lionceau devient aujourd’hui le nouvel animal de prestige ultime pour certains ultra-riches. L’objectif n’est plus seulement de montrer sa richesse, mais de prouver son pouvoir sur l’exotisme et la nature. Sur les réseaux sociaux, certaines vidéos deviennent virales en quelques heures : on y voit des lionceaux dormir sur des canapés en cuir, boire du lait dans des biberons dorés, ou jouer comme des chatons dans des villas de luxe. Un marketing de l’extrême Derrière ces contenus, il y a souvent une stratégie d’image bien huilée. Les propriétaires se servent de ces publications pour : Booster leur notoriété ; Promouvoir leur marque ou leur style de vie ; Se distinguer dans un environnement ultra-compétitif, notamment dans le monde de l’immobilier, de la crypto ou de la mode. D’où viennent ces lionceaux ? Des élevages douteux en Thaïlande et à l’étranger Beaucoup de ces lionceaux ne naissent pas en liberté, mais sont issus d’élevages spécialisés, légaux ou non. En Thaïlande, plusieurs fermes animales proposent des félins exotiques à la vente ou à la location, souvent avec peu ou pas de régulation. Les lionceaux sont parfois importés clandestinement depuis l’Afrique du Sud, où les fermes d’élevage de lions pour le commerce touristique sont tristement célèbres. Ces animaux sont arrachés à leur mère dès les premières semaines de vie, ce qui les rend vulnérables, stressés et incapables de survivre à long terme. Des prix exorbitants… pour des animaux jetables ? Un lionceau peut coûter entre 15 000 et 50 000 euros, sans compter les frais d’entretien, de transport ou de soins. Mais pour certains millionnaires, cela reste une dépense "acceptable" pour quelques jours de gloire sur TikTok. Une fois devenus trop grands ou trop agressifs, les lionceaux sont souvent abandonnés, donnés à des zoos privés ou euthanasiés. Ils ne sont plus "mignons" ni "instagrammables", et deviennent un fardeau dangereux. Une législation floue et peu appliquée La Thaïlande, un pays au carrefour du commerce animal La Thaïlande est souvent pointée du doigt comme un hub du trafic d’animaux exotiques. Bien que certaines lois encadrent la possession d’animaux sauvages, elles sont peu strictes, mal appliquées, et les contrôles restent rares, surtout lorsqu’il s’agit de familles influentes. Il est possible, par exemple, d’obtenir des permis spéciaux pour "élevage privé" ou d’enregistrer un lionceau comme un animal "de collection". Cela laisse la porte ouverte à de nombreuses dérives. Les autorités réagissent (trop) lentement Face à l’ampleur du phénomène, quelques enquêtes ont été ouvertes, notamment après la diffusion de vidéos très virales. Mais la pression sociale, l’absence de dénonciation publique et le manque de volonté politique rendent difficile toute avancée concrète. Les conséquences sur les animaux Un stress extrême et une vie écourtée Les lionceaux ne sont pas des animaux domestiques. Leur place est dans la savane, en groupe, et non isolés dans un salon climatisé ou un coffre de voiture. En captivité, ils souffrent de : Malnutrition (leur alimentation est souvent inadaptée) ; Maladies infectieuses ; Problèmes de croissance et de comportement. Beaucoup ne survivent pas au-delà de leurs premiers mois. Un traumatisme irréversible Le contact permanent avec les humains et la séparation précoce avec leur mère provoquent chez ces animaux un traumatisme comportemental profond. Certains deviennent agressifs, d'autres apathiques. Même replacés en sanctuaire, ils ne pourront jamais être relâchés dans la nature. Les réactions internationales Les défenseurs des animaux montent au créneau Des ONG comme PETA, Four Paws ou Wildlife Friends Foundation Thailand dénoncent cette tendance avec force. Elles appellent à : Une interdiction stricte de la possession privée de félins sauvages ; Une réglementation plus claire sur l'importation et l'élevage ; Une répression des comptes promouvant ce genre de contenu sur les réseaux sociaux. Les plateformes sociales critiquées Instagram, TikTok et Facebook sont également pointés du doigt. Leurs algorithmes favorisent le contenu visuel fort, même s’il est problématique. Et malgré les signalements, les vidéos de lionceaux en captivité continuent d’être largement diffusées. Conclusion : une tendance à stopper d’urgence La mode de "l’animal sauvage de salon" est le reflet d’une société en quête constante de buzz, prête à tout pour briller quelques secondes sur les réseaux sociaux. Mais cette tendance a un coût moral, écologique et éthique lourd. Avoir un lionceau dans son salon, ce n’est pas seulement irresponsable : c’est dangereux, cruel, et révélateur d’un déséquilibre profond entre luxe et respect du vivant.

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