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juillet 02, 2025
ENVIRONNEMENT ( Les lobbies fossiles freinent activement la transition climatique. )
Lobbies, sables bitumineux, plastique : ce qu’il faut retenir du rapport de l’ONU sur les énergies fossiles
Alors que les dérèglements climatiques s’intensifient partout sur la planète, un nouveau rapport alarmant de l’Organisation des Nations unies (ONU) met en lumière les pratiques des industries fossiles et les stratégies d’influence des lobbies. Publié en 2025, ce rapport dresse un tableau sans concession des mécanismes qui retardent la transition énergétique. Lobbies pétroliers, exploitation des sables bitumineux, prolifération du plastique : voici ce qu’il faut absolument retenir de ce document explosif.
Une industrie fossile qui freine la transition énergétique
Le rapport de l’ONU, intitulé Fossil Fuels and Climate Delay: Hidden Costs of Inaction, repose sur des données issues de plus de 130 pays et de dizaines d’organisations indépendantes. Il accuse explicitement les grandes compagnies pétrolières, gazières et charbonnières de ralentir volontairement les politiques climatiques, en finançant des campagnes de désinformation et en exerçant une influence directe sur les décideurs politiques.
Selon le rapport, plus de 3 milliards de dollars ont été investis ces cinq dernières années dans des activités de lobbying anti-climat, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Cette somme dépasse largement les budgets de communication des agences environnementales publiques.
Des lobbies puissants et discrets
Parmi les acteurs cités dans le rapport figurent de grands noms de l’industrie fossile : ExxonMobil, Chevron, Shell, TotalEnergies, mais aussi des organisations sectorielles comme l’American Petroleum Institute ou OPEC (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Les techniques utilisées par ces lobbies incluent :
La manipulation de données scientifiques, via des études biaisées ou des instituts financés en sous-main ;
Le financement de campagnes politiques favorables aux énergies fossiles ;
La publicité verte trompeuse, aussi appelée greenwashing, qui donne l’illusion d’un engagement environnemental ;
Le blocage de projets de loi sur la transition énergétique.
Le rapport souligne que ces efforts ne visent pas uniquement à maximiser les profits à court terme, mais surtout à préserver un modèle économique fondé sur la dépendance au pétrole, au gaz et au charbon.
Les sables bitumineux : une bombe climatique ignorée
L’ONU consacre un chapitre entier à l’exploitation des sables bitumineux, notamment au Canada, qui représente l’un des gisements les plus polluants de la planète. Selon les experts du rapport :
« L’exploitation des sables bitumineux est incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris. Elle génère trois à quatre fois plus de gaz à effet de serre par baril que le pétrole conventionnel. »
L’ONU appelle à un moratoire mondial sur tout nouveau projet de développement de sables bitumineux. Pourtant, plusieurs entreprises canadiennes, avec le soutien du gouvernement de l’Alberta, continuent d’élargir leurs activités, profitant d’un contexte réglementaire permissif.
Le rapport évoque aussi les conséquences environnementales locales : destruction de forêts boréales, pollution des nappes phréatiques, émissions de méthane, etc.
Le plastique : un sous-produit fossile négligé
Autre point majeur du rapport : l’explosion de la production de plastique, issue à 99 % des énergies fossiles. Entre 2000 et 2020, la production mondiale de plastique a doublé, et l’ONU prévoit qu’elle pourrait tripler d’ici 2060 si rien n’est fait.
Pourquoi ce lien entre plastique et énergies fossiles est-il si fort ? Parce que le plastique est essentiellement fabriqué à partir de naphta, un dérivé du pétrole brut. Et alors que la demande de carburants pourrait décliner avec la transition vers l’électrique, les industriels misent désormais sur les produits pétrochimiques (dont le plastique) pour maintenir leur rentabilité.
Le rapport alerte sur les risques :
Pollution des océans par les microplastiques ;
Dépendance des pays en développement à des déchets plastiques exportés par les pays riches ;
Résistance croissante des plastiques aux procédés de recyclage.
L’ONU recommande l’interdiction progressive des plastiques à usage unique, une taxation des matières premières fossiles utilisées pour les plastiques, et la promotion de matériaux biosourcés.
Des engagements politiques loin d’être à la hauteur
Le rapport ne se contente pas de pointer du doigt les industries fossiles. Il dénonce aussi l’inaction voire la complicité de nombreux gouvernements, qui continuent de subventionner les énergies fossiles à hauteur de 7 000 milliards de dollars par an dans le monde (chiffres du FMI, 2023).
Paradoxalement, certains pays ayant signé des engagements climatiques ambitieux continuent d’octroyer de nouvelles licences d’exploitation pétrolière, voire de construire des terminaux méthaniers. Le rapport cite notamment les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, mais aussi la Chine et l’Inde.
Des solutions proposées par l’ONU
Loin de se contenter d’un constat accablant, l’ONU propose un plan d’action en cinq axes pour sortir de l’impasse fossile :
Réformer la gouvernance énergétique mondiale, en créant un organisme indépendant de surveillance des lobbies ;
Supprimer progressivement les subventions aux énergies fossiles, et réallouer ces budgets à la transition ;
Instaurer une taxe carbone mondiale, appliquée aux producteurs fossiles, pas seulement aux consommateurs ;
Renforcer la transparence des entreprises, via une obligation de publier les émissions indirectes (scope 3) ;
Accélérer l’investissement dans les énergies renouvelables, en priorité dans les pays les plus vulnérables.
L’objectif est clair : geler tout nouveau projet fossile d’ici 2030, et réduire de moitié la production actuelle d’ici 2040.
Réactions contrastées à l’international
À la suite de la publication du rapport, les réactions ne se sont pas fait attendre :
Les ONG environnementales, comme Greenpeace et le Réseau Action Climat, ont salué un document « courageux et limpide ».
L’Arabie saoudite, via l’OPEP, a qualifié le rapport de « biaisé et politiquement motivé ».
L’Union européenne s’est engagée à intégrer certaines recommandations dans ses futures réglementations énergétiques.
En France, le ministère de la Transition écologique a évoqué un « signal d’alarme à écouter très sérieusement ».
En conclusion : une bataille mondiale entre urgence climatique et intérêts fossiles
Ce rapport de l’ONU sur les énergies fossiles constitue une véritable sonnette d’alarme. Il démontre que la lutte contre le dérèglement climatique ne se joue pas uniquement sur les choix des consommateurs, mais surtout dans les sphères d’influence politiques et industrielles. Les lobbies fossiles, les sables bitumineux et la production massive de plastique sont aujourd’hui autant de freins systémiques à la transition écologique.
Pour respecter les accords climatiques et préserver un avenir vivable, il ne suffit plus de petits gestes individuels. Il faut un sursaut collectif, des réformes audacieuses, et une volonté politique forte pour démanteler les rouages de l’économie fossile.
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