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juillet 04, 2025

AGRICULTURE (Arbre de Judée : où le planter, entretien, maladies et conseils pratiques )

L’arbre de Judée (Cercis siliquastrum), également appelé gainier ou arbre de l’amour, est un arbuste ornemental apprécié pour sa floraison rose pourpre spectaculaire au printemps. Facile à cultiver, il s’adapte bien aux climats méditerranéens et tempérés. Dans cet article, nous aborderons où planter un arbre de Judée, son entretien, les maladies qui peuvent l’affecter et des conseils pratiques pour en profiter durablement. 1. Où planter un arbre de Judée ? - Exposition idéale L’arbre de Judée aime les emplacements ensoleillés ou légèrement ombragés. Une exposition sud ou ouest est parfaite pour favoriser une floraison abondante. - Type de sol adapté Il préfère les sols : Bien drainés (éviter l’eau stagnante) Calcaires ou neutres (tolère les sols légèrement acides) Pauvres à modérément fertiles (trop d’engrais peut réduire la floraison) Climat et rusticité. Rusticité : Résiste jusqu’à -15°C une fois bien installé. Régions idéales : Méditerranée, Sud-Ouest, mais aussi Île-de-France et autres régions tempérées. Protection contre les vents forts : À prévoir dans les zones venteuses. - En pot ou en pleine terre ? En pleine terre : Idéal pour une croissance optimale (peut atteindre 5 à 10 mètres). En pot : Possible pour les jeunes sujets (choisir un grand contenant et un substrat drainant). 2. Entretien de l’arbre de Judée - Arrosage Jeune arbre : Arroser régulièrement les deux premières années (surtout en été). Arbre adulte : Résistant à la sécheresse, arrosage occasionnel en cas de canicule. - Taille et élagage Quand tailler ? Après la floraison (mai-juin). Comment tailler ? Supprimer les branches mortes ou malades. Éclaircir le centre pour favoriser la circulation de l’air. Éviter les tailles sévères (risque de fragiliser l’arbre). - Fertilisation Peu nécessaire : Un apport de compost au printemps suffit. Éviter les engrais riches en azote (favorise le feuillage au détriment des fleurs). 3. Maladies et ravageurs de l’arbre de Judée - Maladies courantes Maladie Symptômes Traitement Chancre bactérien Taches noires, crevasses sur l’écorce Couper les branches atteintes, appliquer un fongicide Oïdium Feutrage blanc sur les feuilles Traiter au soufre ou à la bouillie bordelaise Pourridié (armillaire) Feuilles jaunes, pourriture des racines Arracher l’arbre si infection grave - Ravageurs fréquents Pucerons : Traiter au savon noir ou au jet d’eau. Chenilles : Enlever manuellement ou utiliser un insecticide naturel (Bacillus thuringiensis). 4. Conseils pratiques pour une belle floraison - Choisir un emplacement ensoleillé pour une floraison généreuse. - Éviter les sols trop humides pour prévenir les maladies racinaires. - Pailler le pied en été pour conserver l’humidité. - Protéger les jeunes plants en hiver avec un voile d’hivernage. Conclusion L’arbre de Judée est un choix magnifique pour un jardin fleuri et peu exigeant. En respectant ses besoins (soleil, sol drainé, peu d’arrosage), vous profiterez de ses fleurs roses vibrantes chaque printemps. Surveillez les maladies comme l’oïdium ou le chancre, et taillez légèrement pour maintenir sa forme. ➡- Vous avez un arbre de Judée chez vous ? Partagez vos expériences en commentaire !

AGRICULTURE ( Plantes grasses fleuries, )

Plantes grasses fleuries : le top des plus belles variétés pour sublimer votre jardin Les plantes grasses, également appelées succulentes, séduisent par leurs formes originales et leur facilité d’entretien. Mais saviez-vous que certaines variétés produisent des fleurs spectaculaires ? Dans cet article, découvrez notre sélection des plus belles plantes grasses fleuries pour égayer votre intérieur ou votre extérieur. Pourquoi choisir des plantes grasses fleuries ? Les plantes grasses sont réputées pour leur résistance à la sécheresse et leur faible besoin en eau. Certaines espèces offrent une floraison éblouissante, ajoutant une touche de couleur à leur feuillage déjà décoratif. Voici quelques avantages : Facilité d’entretien : parfaites pour les jardiniers débutants. Résistance : adaptées aux climats secs et aux sols pauvres. Esthétique : des fleurs souvent surprenantes et très graphiques. Top 10 des plus belles plantes grasses fleuries 1. Echeveria (Echeveria spp.) Floraison : Printemps-été Couleurs : Rose, rouge, orange, jaune Les Echeverias forment de magnifiques rosettes et produisent de délicates hampes florales. Leurs fleurs en forme de clochettes attirent les pollinisateurs. 2. Kalanchoe blossfeldiana Floraison : Hiver-printemps Couleurs : Rouge, rose, orange, jaune, blanc Idéal pour les intérieurs, ce Kalanchoe fleurit généreusement et demande peu d’entretien. 3. Sedum (Sedum spectabile) Floraison : Été-automne Couleurs : Rose, rouge, blanc Aussi appelé "Orpin", ce sedum est très rustique et attire les papillons avec ses ombelles de fleurs étoilées. 4. Aloe vera (Aloe spp.) Floraison : Été Couleurs : Orange, jaune, rouge En plus de ses vertus médicinales, l’Aloe vera produit de superbes épis floraux. 5. Crassula ovata (Arbre de Jade) Floraison : Hiver (dans de bonnes conditions) Couleurs : Blanc-rosé Cette succulente emblématique peut vivre des décennies et fleurit rarement, mais ses petites fleurs étoilées valent l’attente. 6. Schlumbergera (Cactus de Noël) Floraison : Décembre-janvier Couleurs : Rose, rouge, blanc, orange Parfait pour les fêtes, ce cactus sans épines fleurit en hiver avec des fleurs retombantes. 7. Aeonium (Aeonium arboreum) Floraison : Printemps Couleurs : Jaune vif Ses rosettes spectaculaires se parent de fleurs en forme d’étoiles. 8. Agave (Agave americana) Floraison : Rare (après 10-30 ans) Couleurs : Jaune-vert L’Agave offre une floraison monumentale avant de mourir, un spectacle unique. 9. Huernia zebrina (Plante chauve-souris) Floraison : Été Couleurs : Rouge et jaune strié Ses fleurs originales ressemblent à des étoiles ou des chauves-souris. 10. Lithops (Pierres vivantes) Floraison : Automne Couleurs : Blanc, jaune, orange Ces petites plantes mimétiques produisent des fleurs plus grandes qu’elles ! Comment faire fleurir vos plantes grasses ? Pour profiter pleinement de leurs fleurs, voici quelques conseils : Lumière : La plupart ont besoin de soleil (mais pas de brûlure). Arrosage modéré : Laissez sécher la terre entre deux arrosages. Engrais léger : Un apport en phosphore favorise la floraison. Période de repos : Certaines ont besoin d’un hiver frais et sec pour fleurir. Où planter des succulentes fleuries ? En pot : Pour les variétés gélives comme l’Echeveria. En rocaille : Les sedums et agaves résistent bien en pleine terre. En suspension : Le Schlumbergera et certaines Crassulas s’y prêtent bien. Conclusion : Des plantes grasses fleuries pour tous les goûts Que vous cherchiez une plante d’intérieur facile ou une espèce résistante pour le jardin, les plantes grasses fleuries offrent une multitude de choix. Leurs floraisons, parfois rares mais toujours spectaculaires, valent le coup d’œil. N’hésitez pas à mélanger les variétés pour un effet maximal ! Et vous, quelle est votre plante grasse fleurie préférée ? Partagez vos expériences en commentaire !

ENVIRONNEMENT ( Comment les platanes parviennent à refroidir les villes, même durant la canicule )

Alors que les vagues de chaleur se multiplient et que les températures urbaines atteignent des sommets, une solution naturelle émerge : les platanes. Ces arbres emblématiques, présents dans de nombreuses villes françaises et européennes, ne sont pas seulement esthétiques — ils jouent un rôle climatique fondamental. Mais comment les platanes parviennent-ils à refroidir les villes, même pendant les épisodes de canicule ? Voici une plongée dans leurs mécanismes naturels, leur impact environnemental et leur potentiel face au réchauffement climatique. 1. L’arbre urbain par excellence Les platanes communs (Platanus × acerifolia) sont depuis longtemps des compagnons fidèles de nos boulevards, places et avenues. Leur port majestueux, leur tronc marbré et leurs grandes feuilles caduques en font un arbre prisé pour les zones urbaines. Mais si les platanes ont été massivement plantés au XIXe siècle pour leur robustesse, c’est aujourd’hui leur capacité à tempérer l’atmosphère urbaine qui suscite un regain d’intérêt. 2. Le phénomène de l’îlot de chaleur urbain Avant de comprendre le rôle des platanes, il faut saisir ce qu’est un îlot de chaleur urbain (ICU). Il s’agit d’un phénomène où les zones densément construites accumulent la chaleur pendant la journée et la restituent lentement la nuit, entraînant des températures nettement plus élevées que dans les zones rurales voisines. Les causes sont multiples : Revêtements en béton ou asphalte absorbant la chaleur Absence de végétation Pollution de l’air Densité du bâti limitant la circulation de l’air Lors d’une canicule, l’effet de l’ICU peut aggraver les risques sanitaires, en particulier pour les personnes âgées ou vulnérables. 3. Les platanes comme climatiseurs naturels a) L’ombre : une barrière directe contre le rayonnement solaire Le feuillage dense des platanes crée une ombre précieuse. Cette ombre réduit la température des surfaces urbaines jusqu’à 12°C de moins que les zones non ombragées. Une rue bordée de platanes sera donc nettement plus fraîche qu’une rue sans arbre. b) La transpiration foliaire : un effet de refroidissement actif Ce qui rend les platanes vraiment efficaces, c’est leur transpiration. En absorbant l’eau par les racines puis en l’évacuant par les feuilles, l’arbre évacue la chaleur grâce à un processus appelé évapotranspiration. Ce mécanisme a pour effet de refroidir l’air ambiant, de la même manière qu’un système de climatisation… mais sans électricité. Selon plusieurs études, un arbre adulte peut évaporer jusqu’à 500 litres d’eau par jour, contribuant ainsi à rafraîchir plusieurs dizaines de mètres carrés autour de lui. 4. Un microclimat bénéfique à tous Les platanes contribuent à créer un microclimat favorable, même en pleine canicule. Ce microclimat offre de nombreux avantages : Température au sol réduite, limitant l’effet d’accumulation de chaleur Humidité locale augmentée, améliorant la qualité de l’air Réduction de la consommation d’énergie : les bâtiments proches des arbres nécessitent moins de climatisation Meilleur confort thermique pour les piétons, cyclistes et usagers des transports Des recherches menées à Toulouse, Lyon ou Paris montrent que les rues arborées peuvent présenter jusqu’à 4°C de différence avec les zones bétonnées. 5. Un allié de la biodiversité et de la qualité de l’air Au-delà du rafraîchissement, les platanes ont d’autres vertus écologiques importantes : Filtration des particules fines : leurs larges feuilles capturent les polluants atmosphériques. Réduction du dioxyde de carbone (CO₂) : un platane adulte peut absorber jusqu’à 150 kg de CO₂ par an. Accueil de la faune urbaine : oiseaux, insectes et chauves-souris trouvent refuge dans leur feuillage. 6. Pourquoi les platanes sont-ils particulièrement efficaces ? Tous les arbres ne sont pas aussi performants que les platanes. Voici pourquoi ces derniers se démarquent : Taille imposante : leur couronne large couvre une grande surface. Feuillage dense : filtre efficacement la lumière et la chaleur. Croissance rapide : ils offrent des bénéfices dès les premières années. Résistance aux pollutions urbaines : ils tolèrent mieux les contraintes des villes (pollution, sécheresse, taille régulière). 7. Les limites et les défis Malgré leurs atouts, les platanes ne sont pas sans inconvénients : Sensibilité au chancre coloré, une maladie fongique qui oblige parfois à l’abattage. Allergies au pollen chez certaines personnes sensibles. Feuilles larges et abondantes : elles nécessitent un entretien important à l’automne. De plus, certains urbanistes plaident pour une plus grande diversité végétale en ville, afin de prévenir les maladies et de varier les apports écologiques. 8. Vers un urbanisme végétalisé La présence de platanes en ville est aujourd’hui considérée comme une infrastructure climatique verte. Les politiques urbaines s’en saisissent de plus en plus pour lutter contre les canicules à venir : Plantations en alignement sur les grandes avenues Intégration dans les plans d’aménagement (écoles, hôpitaux, places publiques) Création de “forêts urbaines” mêlant platanes et autres essences résistantes Des villes comme Lyon, Nantes, ou Paris investissent massivement dans la canopée urbaine pour atténuer les effets du réchauffement. 9. Un arbre-clé face au changement climatique Face aux prévisions climatiques alarmantes — étés plus chauds, canicules plus fréquentes — les platanes apparaissent comme des alliés indispensables. Leur présence dans les espaces publics, les cours d’école, les parcs et les rues doit être renforcée et préservée. Plutôt que de recourir uniquement à des solutions technologiques (climatisation, dalles rafraîchissantes), les villes doivent s’appuyer sur ces solutions basées sur la nature, efficaces, durables et gratuites. Conclusion Les platanes ne se contentent pas d’embellir nos rues : ils agissent activement pour rafraîchir les villes, réguler l’humidité, améliorer la qualité de l’air et offrir un confort vital en période de canicule. Alors que la crise climatique s’installe, miser sur ces climatiseurs naturels à feuilles pourrait bien être l’une des meilleures décisions pour construire des villes plus vivables, résilientes et durables.

juillet 03, 2025

ENVIRONNEMENT ( France’s High Council for the Climate Urges “Collective Awakening” on Decarbonization )

policies. Composed of scientists, economists, and energy experts, its role is to assess the government's progress in reducing greenhouse gas emissions and to recommend improvements. Each year, the HCC publishes a detailed report that scrutinizes France’s climate trajectory. These reports have grown increasingly critical, pointing out delays, inefficiencies, and gaps between promises and action. France Is Off Track: Emissions Reduction Not Fast Enough In its 2025 report, the HCC highlights that France reduced its greenhouse gas emissions by only 2.7% in 2024—far short of the annual target needed to achieve carbon neutrality by 2050. To align with the Paris Agreement and the European Union’s climate roadmap, France must halve its emissions by 2030. This means reducing them by at least 5% per year, nearly double the current rate. The sectors most responsible for stagnation include: Transport: Still the leading source of emissions in France, with slow progress in electrifying vehicles and reducing road traffic. Housing: The rate of energy renovation for buildings is too slow and poorly targeted. Agriculture: Emissions remain stubbornly high due to livestock production and fertilizer use. Industry: Although some decarbonization technologies exist, their deployment is not yet widespread. A Call for a “Collective Awakening” The key message of the report is clear: France needs a collective leap forward—not isolated efforts. The HCC stresses that governments, businesses, communities, and citizens must work in tandem to make decarbonization a national priority. According to HCC President Corinne Le Quéré, "This is not a technical problem anymore—it’s a problem of political will and social mobilization. We have the solutions. What we need now is implementation at scale." The report warns against complacency and "greenwashing," where superficial actions are mistaken for meaningful progress. Instead, the HCC calls for bold policies and structural reforms to deliver measurable results. Concrete Recommendations by the HCC The 2025 report outlines a series of concrete measures France must adopt without delay: Accelerate Building Renovation France must triple the rate of deep energy renovation in homes and public buildings, targeting low-income households and high-emission structures first. Electrify and Decarbonize Transport Investment should focus on expanding electric vehicle infrastructure, improving public transportation, and implementing low-emission zones in cities. Transition to Renewable Energy Despite progress in solar and wind deployment, France must reduce its dependence on fossil fuels and expand renewable capacity, especially in rural and coastal areas. Reform Agricultural Practices Support for farmers should shift toward sustainable models, such as regenerative agriculture, agroforestry, and low-carbon livestock systems. Introduce Climate-Conditional Public Spending All public investments should be assessed for their climate impact, ensuring that government budgets align with France’s climate goals. Educate and Engage the Public Public awareness campaigns and school curricula must emphasize climate literacy, helping citizens become active participants in the transition. Economic and Social Benefits of Decarbonization While the scale of the transition is daunting, the HCC highlights the economic and social co-benefits of climate action: Lower energy bills for households thanks to better insulation and efficiency Improved public health due to reduced air pollution New green jobs in construction, renewable energy, and sustainable farming Energy independence by reducing reliance on imported fossil fuels Far from being a burden, the report argues that decarbonization is a strategic investment in France’s long-term prosperity and security. A Message Beyond France: Europe Must Step Up Although the HCC report focuses on France, its findings resonate across the EU. The European Green Deal sets ambitious targets, but national-level implementation often lags. France’s struggle reflects a broader issue: climate targets are easy to set but hard to meet without binding mechanisms, public accountability, and inclusive policies. If one of Europe’s largest economies cannot meet its climate obligations, the credibility of the entire European climate framework could be at risk. Citizen Engagement: A Missing Link The report also points to the lack of public engagement as a major hurdle. Many citizens feel disconnected from national climate plans or believe their individual actions have little impact. To counter this, the HCC recommends stronger participatory governance, such as local climate councils and citizen assemblies, which can shape and monitor regional policies. 2025: A Pivotal Year for Climate Action in France As global temperatures rise and climate disasters multiply, 2025 marks a critical year for France and the world. The choices made now will shape the trajectory of the planet for decades. The High Council for the Climate has made its stance clear: France must act faster, think bigger, and work together to reduce emissions and adapt to a changing climate. The window to avoid the most catastrophic impacts of climate change is rapidly closing. But with leadership, innovation, and unity, France can still lead the way toward a low-carbon, resilient future. Final Thoughts: From Words to Action The HCC’s call for a “collective awakening” is a wake-up call not just for France but for all nations committed to the Paris Agreement. Climate neutrality is still achievable—but only if it becomes a shared mission. Policymakers must stop treating decarbonization as a technical side issue. It must become the foundation of national planning, economic development, and societal resilience. As the report concludes: “The climate does not negotiate. The sooner we act, the more we preserve our environment, our health, and our future.”

juillet 02, 2025

ENVIRONNEMENT ( Les lobbies fossiles freinent activement la transition climatique. )

Lobbies, sables bitumineux, plastique : ce qu’il faut retenir du rapport de l’ONU sur les énergies fossiles Alors que les dérèglements climatiques s’intensifient partout sur la planète, un nouveau rapport alarmant de l’Organisation des Nations unies (ONU) met en lumière les pratiques des industries fossiles et les stratégies d’influence des lobbies. Publié en 2025, ce rapport dresse un tableau sans concession des mécanismes qui retardent la transition énergétique. Lobbies pétroliers, exploitation des sables bitumineux, prolifération du plastique : voici ce qu’il faut absolument retenir de ce document explosif. Une industrie fossile qui freine la transition énergétique Le rapport de l’ONU, intitulé Fossil Fuels and Climate Delay: Hidden Costs of Inaction, repose sur des données issues de plus de 130 pays et de dizaines d’organisations indépendantes. Il accuse explicitement les grandes compagnies pétrolières, gazières et charbonnières de ralentir volontairement les politiques climatiques, en finançant des campagnes de désinformation et en exerçant une influence directe sur les décideurs politiques. Selon le rapport, plus de 3 milliards de dollars ont été investis ces cinq dernières années dans des activités de lobbying anti-climat, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Cette somme dépasse largement les budgets de communication des agences environnementales publiques. Des lobbies puissants et discrets Parmi les acteurs cités dans le rapport figurent de grands noms de l’industrie fossile : ExxonMobil, Chevron, Shell, TotalEnergies, mais aussi des organisations sectorielles comme l’American Petroleum Institute ou OPEC (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Les techniques utilisées par ces lobbies incluent : La manipulation de données scientifiques, via des études biaisées ou des instituts financés en sous-main ; Le financement de campagnes politiques favorables aux énergies fossiles ; La publicité verte trompeuse, aussi appelée greenwashing, qui donne l’illusion d’un engagement environnemental ; Le blocage de projets de loi sur la transition énergétique. Le rapport souligne que ces efforts ne visent pas uniquement à maximiser les profits à court terme, mais surtout à préserver un modèle économique fondé sur la dépendance au pétrole, au gaz et au charbon. Les sables bitumineux : une bombe climatique ignorée L’ONU consacre un chapitre entier à l’exploitation des sables bitumineux, notamment au Canada, qui représente l’un des gisements les plus polluants de la planète. Selon les experts du rapport : « L’exploitation des sables bitumineux est incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris. Elle génère trois à quatre fois plus de gaz à effet de serre par baril que le pétrole conventionnel. » L’ONU appelle à un moratoire mondial sur tout nouveau projet de développement de sables bitumineux. Pourtant, plusieurs entreprises canadiennes, avec le soutien du gouvernement de l’Alberta, continuent d’élargir leurs activités, profitant d’un contexte réglementaire permissif. Le rapport évoque aussi les conséquences environnementales locales : destruction de forêts boréales, pollution des nappes phréatiques, émissions de méthane, etc. Le plastique : un sous-produit fossile négligé Autre point majeur du rapport : l’explosion de la production de plastique, issue à 99 % des énergies fossiles. Entre 2000 et 2020, la production mondiale de plastique a doublé, et l’ONU prévoit qu’elle pourrait tripler d’ici 2060 si rien n’est fait. Pourquoi ce lien entre plastique et énergies fossiles est-il si fort ? Parce que le plastique est essentiellement fabriqué à partir de naphta, un dérivé du pétrole brut. Et alors que la demande de carburants pourrait décliner avec la transition vers l’électrique, les industriels misent désormais sur les produits pétrochimiques (dont le plastique) pour maintenir leur rentabilité. Le rapport alerte sur les risques : Pollution des océans par les microplastiques ; Dépendance des pays en développement à des déchets plastiques exportés par les pays riches ; Résistance croissante des plastiques aux procédés de recyclage. L’ONU recommande l’interdiction progressive des plastiques à usage unique, une taxation des matières premières fossiles utilisées pour les plastiques, et la promotion de matériaux biosourcés. Des engagements politiques loin d’être à la hauteur Le rapport ne se contente pas de pointer du doigt les industries fossiles. Il dénonce aussi l’inaction voire la complicité de nombreux gouvernements, qui continuent de subventionner les énergies fossiles à hauteur de 7 000 milliards de dollars par an dans le monde (chiffres du FMI, 2023). Paradoxalement, certains pays ayant signé des engagements climatiques ambitieux continuent d’octroyer de nouvelles licences d’exploitation pétrolière, voire de construire des terminaux méthaniers. Le rapport cite notamment les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, mais aussi la Chine et l’Inde. Des solutions proposées par l’ONU Loin de se contenter d’un constat accablant, l’ONU propose un plan d’action en cinq axes pour sortir de l’impasse fossile : Réformer la gouvernance énergétique mondiale, en créant un organisme indépendant de surveillance des lobbies ; Supprimer progressivement les subventions aux énergies fossiles, et réallouer ces budgets à la transition ; Instaurer une taxe carbone mondiale, appliquée aux producteurs fossiles, pas seulement aux consommateurs ; Renforcer la transparence des entreprises, via une obligation de publier les émissions indirectes (scope 3) ; Accélérer l’investissement dans les énergies renouvelables, en priorité dans les pays les plus vulnérables. L’objectif est clair : geler tout nouveau projet fossile d’ici 2030, et réduire de moitié la production actuelle d’ici 2040. Réactions contrastées à l’international À la suite de la publication du rapport, les réactions ne se sont pas fait attendre : Les ONG environnementales, comme Greenpeace et le Réseau Action Climat, ont salué un document « courageux et limpide ». L’Arabie saoudite, via l’OPEP, a qualifié le rapport de « biaisé et politiquement motivé ». L’Union européenne s’est engagée à intégrer certaines recommandations dans ses futures réglementations énergétiques. En France, le ministère de la Transition écologique a évoqué un « signal d’alarme à écouter très sérieusement ». En conclusion : une bataille mondiale entre urgence climatique et intérêts fossiles Ce rapport de l’ONU sur les énergies fossiles constitue une véritable sonnette d’alarme. Il démontre que la lutte contre le dérèglement climatique ne se joue pas uniquement sur les choix des consommateurs, mais surtout dans les sphères d’influence politiques et industrielles. Les lobbies fossiles, les sables bitumineux et la production massive de plastique sont aujourd’hui autant de freins systémiques à la transition écologique. Pour respecter les accords climatiques et préserver un avenir vivable, il ne suffit plus de petits gestes individuels. Il faut un sursaut collectif, des réformes audacieuses, et une volonté politique forte pour démanteler les rouages de l’économie fossile.

COOKING AND PASTRY ( One-Pan Dinner Recipes for Easy Cleanup )

Discover the best one-pan dinner recipes for easy cleanup. Quick, healthy, and family-friendly meals you can make with minimal dishes. Tar...