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novembre 01, 2024
Animal du monde ( le serpent )
Saviez vous que les serpents avaient deux pénis, mais que les femelles de certaines espèces pouvaient se reproduire sans mâle ? Découvrez les mystères et les curiosités de la vie sexuelle des serpents.
Où est situé le zizi du serpent ?
Comme les lézards ou les amphisbènes, le serpent fait partie de l'ordre des squamates. Des animaux qui ont une particularité pour le moins originale. Ils ne possèdent pas un pénis, mais deux. On parle d'hémipénis.
Ces organes reproducteurs ne sont pas visibles en dehors de la copulation, ils sont rétractés dans une gaine de la portion inférieure de la queue. Une particularité qu'ils partagent avec les femelles serpents puisque ces dernières possèdent deux clitoris. On parle alors d'hémiclitoris. Le corps caverneux présent dans les hémipénis des mâles permet l'érection de ces appendices recouverts de tubérosités et de relief.
Comment se reproduisent les serpents ?
Les serpents sont des animaux qui hivernent (et non hibernent !). La phase de reproduction a donc lieu au printemps, même si certains serpents se reproduisent l'été ou jusqu'au milieu de l'automne.
Les serpents vivent plutôt seuls mais leur comportement change lorsque vient la saison de la reproduction. Les querelles entre mâles sont nombreuses à cette période, et sont même très ritualisées chez certaines espèces. Le serpent mâle va reconnaître la femelle réceptive grâce aux phéromones émises par cette dernière. Il va alors s'enrouler autour de la femelle jusqu'à positionner les deux cloaques l'un en face de l'autre. Les ébats qui peuvent durer plusieurs heures !
Où pondent les serpents ?
Une majorité des espèces de serpents sont ovipares, ce qui signifie que les femelles pondent des oeufs. Le rôle de la femelle s'arrête là, car la plupart des serpents abandonnent leurs oeufs immédiatement après l'oviposition. Certaines espèces les couvent, parfois en les enterrant dans le sol ou en les enveloppant.
Mais tous les serpents ne sont pas ovipares. Certains, comme la vipère, le crotale, l'anaconda ou le boa, sont ovovipares. Les femelles donnent naissance à des petits dont le développement a lieu entièrement dans leurs oviductes, ils naissent donc complètement formés, seulement entourés d'une membrane souple.
Quand la femelle serpent se reproduit... sans l'aide du mâle
Les femelles vipères peuvent conserver le sperme d'un accouplement pendant plusieurs mois et ainsi s'inséminer elles-mêmes au moment opportun. Mais d'autres espèces sont capables de se reproduire...sans le concours d'un mâle. On parlera alors de parthénogenèse, un type de reproduction asexuée.
Un phénomène observé à plusieurs reprises, notamment en 2015 au Conservation Nature Center de Cape Girardeau dans le Missouri (Etats-Unis) où une femelle serpent marin à ventre jaune s'est reproduite toute seule deux années de suite.
Comment les serpents ont-il survécu à l'astéroïde qui a causé l'extinction des dinosaures ?
L'extinction des dinosaures, il y a 66 millions d'années, aurait profité à une autre espèce animale : les serpents. C'est en tout cas ce que révèle une étude récente de l'université de Bath, publiée dans la revue scientifique Nature Communications.
Il y a 66 millions d’années, les trois quarts de la faune et de la flore sur Terre disparaissaient brutalement, après qu'un astéroïde d'environ 12 kilomètres de diamètre s'écrasait sur la planète. Parmi les espèces qui périrent, les dinosaures non-aviaires.
Des scientifiques viennent de mettre au jour que plusieurs espèces de serpents qui survécurent alors furent capables de résister au monde post-apocalyptique en se cachant sous terre et en supportant de ne pas se nourrir pendant de longues périodes.
Non contents de survivre, les serpents ont pu se multiplier et se diversifier, pour atteindre le nombre de 3 000 espèces connues aujourd'hui. Plus encore, l'étude démontre que si cet astéroïde a causé le malheur des uns, il a aussi fait le bonheur des autres : sans lui, "il est probable que les serpents n'en seraient pas là où ils en sont aujourd'hui", affirme la directrice de l'étude, la Dr Catherine Klein.
Une capacité d'adaptation impressionnante
A quoi ressemblaient les serpents au moment où l'astéroïde est arrivé sur Terre ? Plus ou moins aux serpents que l'on rencontre aujourd'hui : sans jambes mais pourvus d'une mâchoire extensible qui leur permettait d'avaler leurs proies. Ce qui les a sauvés fut pourtant leur capacité à survivre sans nourriture pendant des périodes allant jusqu'à un an, alors que la plupart des espèces de la chaîne alimentaire avait disparu.
Autre point fort des serpents : leur habilité à chasser dans le noir, et ce alors que la Terre était plongée dans une quasi-obscurité. En effet, l'onde de choc suivant l'impact de l'astéroïde a entraîné ce qu'on appelle un hiver nucléaire - les rayons du Soleil ne parvenant plus à traverser l'atmosphère. Cette obscurité permanente a à son tour entraîné la mort de nombreuses espèces, après l'impact et les tsunamis qui ont suivi. Les serpents qui survécurent furent principalement ceux qui vivaient sous terre, dans la forêt ou dans l'eau.
Le déploiement des serpents sur Terre
Grâce à ces atouts de taille, les serpents, qui avaient beaucoup moins d'adversaires à combattre, réussirent donc à survivre et à se déployer partout dans le monde, en Asie notamment. Peu à peu, les serpents devinrent aussi plus gros, et de nouveaux groupes se mirent à apparaître, comme les serpents de mer géants (qui peuvent atteindre 10 mètres de long !)
Aujourd'hui, l'on trouve des serpents de toutes tailles sur tous les continents - à l'exception de l'Antarctique - dans la plupart des écosystèmes, des océans aux déserts les plus arides. Alors qu'ils aident les Hommes à lutter contre les parasites, de nombreuses espèces de serpents sont malheureusement désormais menacés d'extinction.
Reproduction des serpents : quel cycle ? Comment ça se passe ?
Les serpents sont à l’origine de comportements très opposés, allant du dégoût à la fascination. Si vous êtes intéressé par la reproduction des serpents, c’est qu’un exercice scolaire vous y pousse ou que vous êtes plutôt de la catégorie des personnes qui s’intéressent de près à ces animaux particuliers. Aussi, notre article vous donne de nombreux détails à même de satisfaire votre soif de connaissances.
Cycle de reproduction du serpent
Le serpent est un animal ectotherme. Cela signifie que son corps ne produit pas de chaleur par lui-même, contrairement aux êtres humains et autres mammifères. Il dépend donc de sources extérieures de chaleur pour augmenter sa température corporelle. Ainsi, l'hiver, lorsque le froid s’installe, les serpents doivent s'abriter. Si ce n’est pas le cas, ils risquent de geler et donc de mourir. Le serpent hiverne. Pendant cette période, son activité est au ralenti. Cela signifie que lorsque l’hivernation prend fin, la reproduction occupe une place importante dans son activité qui s’étend de l’arrivée du printemps jusqu’au milieu de l’automne. On peut toutefois noter que certaines espèces sortent de cette règle. Le Python royal en fait partir. Il s’accouple deux fois dans l’année, une première fois pendant la période de repos en décembre et la seconde au mois de mars, après la reprise de l’alimentation.
Identification du partenaire potentiel
L'accouplement du serpent est une reproduction sexuée : un mâle doit rencontrer une femelle. Or, ce sont des animaux qui vivent seuls. La période de reproduction est donc une période particulière qui se caractérise par la recherche d’un partenaire. Les femelles connaissent un cycle hormonal qui définit une période favorable à l’accouplement. Il est rythmé par les hormones œstrogènes, de même composition chimique que celles de nombreuses espèces animales dont les humains. Un pic d’œstrogènes déclenche la production de phéromones.
L'attirance et l'identification de la femelle dépend énormément de ces signaux chimiques émis par la femelle. La captation du signal se fait par l’intermédiaire de l’organe olfactif qui se situe au plafond de la bouche : c’est l'organe de Jacobson. Pour identifier une femelle, le serpent n’a donc d’autre choix que de se rapprocher du serpent qu’il croise et de lui donner un rapide coup de langue. Ce simple coup de langue indique au serpent mâle l'espèce, le sexe, la saison, les capacités de reproduction, la taille et l'âge de sa partenaire possible. Évidemment, il peut s’agir d’un mâle : si c’est le cas, il n'y aura bien sûr pas accouplement mais la manifestation d’agressivité de chaque protagoniste. Les combats sont plus ou moins réels et se caractérisent par des comportements assez ritualisés.
Chez certains Pythons, les combats peuvent être très sérieux : les morsures peuvent provoquer de graves blessures. Cela est d’autant plus impressionnant en captivité car, dans la nature, le serpent qui a le dessous peut s’enfuir facilement, alors qu’en terrarium, il est coincé. Ainsi, les serpents mâles dominés sont en situation de stress quasi permanent. Leur santé est donc plus fragile.
Séduire la femelle et s’accoupler
Avant que l’accouplement ne se fasse, le mâle doit réaliser une parade nuptiale plus ou complexe. Pour le mâle, le but est d’amener la femelle à s'intéresser à lui. Cela passe par la bataille avec des mâles rivaux si plusieurs mâles prétendent à la même femelle. Les scientifiques ont observé que le mâle peut réaliser des mouvements corporels très élaborés : vibration de la queue, adoption de postures spécifiques où il lève la tête. Cette parade n’est pas exempte d’agressivité pour la femelle : le mâle peut se mettre à la mordre. Mais ce n’est pas systématique et il peut se contenter de se frotter contre elle.
En ce qui concerne cette morsure, ceux qui élèvent des serpents doivent être attentifs aux comportements de leurs animaux. En effet, on observe parfois des tentatives de cannibalisme. Il faut donc les surveiller et ne pas hésiter à intervenir si vous constatez que l’un des serpents mord l’autre, le serre énergiquement et commence à l’ingérer. Les faux-corail font partie de ces serpents qui présentent cette tendance.
Si la femelle est réceptive à la parade nuptiale, elle réagit en produisant des mouvements semblables à ceux du mâle. Elle lève aussi la queue pour faciliter la tâche de son partenaire. Lorsque la femelle est disposée à s’accoupler, les deux serpents s'enroulent l'un sur l'autre. Cela peut durer de quelques minutes à quelques heures.
Le mâle possède deux hémipénis à l'extrémité de sa queue. C'est l’un de ces organes qui s’introduit dans le cloaque de la femelle. Le cloaque est la cavité que la femelle présente à l'extrémité du tube digestif, également utilisée pour évacuer urine et excréments. C’est aussi à cet endroit que les spermatozoïdes fécondent les ovules.
Les comportements varient selon les espèces : certaines femelles s'accouplent plusieurs fois avec le même partenaire, mais, le plus souvent, le mâle s'en va après un accouplement pour chercher d'autres femelles. Une femelle peut donc s'accoupler avec plusieurs mâles et donner ainsi naissance à des petits provenant de différents géniteurs.
Le sort des œufs
Une fois les ovules fécondés, des œufs vont se former. Leur sort varie beaucoup selon les espèces de serpents.
La plupart des serpents sont ovipares, cela veut dire qu’ils pondent des œufs. Le nombre d'œufs, la durée d'incubation, s’il y en a une, la maturation de l'embryon et les caractéristiques de l'œuf (taille, couleur, forme) varient d’une espèce à l’autre. Le nombre d'œufs varie de 5-6 œufs à plus de 100.
La plupart du temps, il n’y a pas d’incubation : les œufs sont abandonnés par la femelle. D'autres espèces entreprennent de créer un nid dans lequel la femelle pond les œufs et les couve. C'est ce que l’on observe chez les Pythons. Cela reste rare. Pendant cette période, la femelle est extrêmement dangereuse. Elle s'attaque à tout ce qu’elle identifie comme une menace, quelle que soit sa taille.
Certains serpents ne pondent pas d'œufs. Ils sont dits vivipares. C’est le cas du Boa constrictor : les femelles donnent alors naissance à des bébés serpents bien développés.
Enfin, certains serpents sont ovovivipares. On retrouve ce type de reproduction chez les requins par exemple. La femelle abrite des œufs qui se développent dans l'oviducte jusqu'à développement complet. La gestation de la femelle dure alors environ 80 jours. Lorsque c’est le moment de la naissance, le bébé serpent sort à la fois de l'œuf et de sa mère. C’est le cas des vipères, des crotales, des anacondas ou des boas.
Quelques exceptions
Quelques espèces de serpents peuvent se reproduire de manière asexuée. C'est le cas du Boa de coton oriental (Agkistrodon piscivorus) ou du Serpent cuivré du Texas (Agkistrodon contortrix laticinctus). Ils peuvent recourir à la reproduction sexuée mais aussi à la parthénogenèse, qui consiste en une auto fécondation des ovules, sans présence de sperme.
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