Homme et vie - Environnement - Agriculture - Culture générale - Monde d'Animal
novembre 02, 2024
Environnement ( Réchauffement climatique : vers une augmentation des pollens et des allergies )
Le réchauffement climatique va conduire à "une augmentation des quantités de pollen" à l'origine de gênes ou d'allergies respiratoires, avertissent trois réseaux de suivi dans leur bilan annuel publié mardi.
"Le réchauffement climatique et la hausse des températures conduisent à une augmentation des quantités de pollen", selon la fédération des Associations de surveillance de la qualité de l'air (Atmo France), le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et l'Association des pollinariums sentinelles de France (APSF). Ce bilan est publié à l'occasion de la Journée française de l'allergie.
"En 2018, ce constat se vérifie puisque le pollen de bouleau enregistre un pic anormal des concentrations durant le mois d’avril", poursuit le rapport. "D’après les simulations faites par le RNSA, les effets du changement climatique sur les pollens risquent de s’amplifier dans le futur".
Pendant l'hiver, des conditions météorologiques froides et pluvieuses ont permis de limiter "la dispersion des pollens de noisetier, aulne et frêne". En revanche, "un épisode de chaleur exceptionnel en avril a permis aux bouleaux de fleurir dans des conditions très favorables" et "les quantités de ce pollen ont battu tous les records", ce à quoi ce sont ajoutés les pollens de platane et de chêne.
Ces trois réseaux de suivi surveillent différents pollens allergisants ainsi que des moisissures allergisantes. Un quart de la population est concerné par des allergies respiratoires, dont 50% à cause du pollen et 10% à cause des moisissures.
Le nouveau pollinarium de Paris surveille les pollens pour lancer l'alerte allergie en temps réel
Pour les personnes allergiques aux pollens, les mois de mars à mai (et parfois au-delà) marquent le retour des rhinites, crises d’asthme et conjonctivites. Sous l’effet du changement climatique et de la pollution de l’air, on observe une augmentation de ces allergies, une plus grande sévérité des symptômes et un allongement des périodes « à risques ».
Près d’un Français (adulte) sur trois, et 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), souffriraient de rhinites saisonnières provoquées par une allergie aux pollens, plus connues sous l’appellation de « rhume des foins ». Ce pollen est libéré par les plantes dites « anémophiles » qui se reproduisent grâce à son transport par le vent vers des fleurs femelles.
Les mois de mars et avril correspondent à la pleine saison pollinique du bouleau, l’un des pollens les plus problématiques présents sur le sol français, avec les cyprès, les graminées et l’ambroisie.
Le changement climatique est l’une des causes d’augmentation de ces allergies
La multiplication des cas d’allergies aux pollens serait due à plusieurs facteurs en lien avec le changement climatique et la pollution de l’air. La hausse des températures provoque une floraison et une pollinisation plus précoces et un allongement des saisons polliniques pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps (cyprès, frêne, bouleau). Plus exposée aux pollens, la population développe davantage d’allergies. En cause également, les grains de pollen de bouleau et d’ambroisie, en quantité plus importante, sont plus allergisants.
Par ailleurs, comme l’ont démontré plusieurs études, l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère de CO2, nécessaire à la photosynthèse, accroît de façon significative la production de pollen.
Quant à la pollution, en déformant ou transformant certains grains, elle accroît leur capacité à pénétrer en profondeur les voies respiratoires, déjà irritées et fragilisées par cette même pollution.
Limiter la plantation d’espèces allergisantes en ville
L’adaptation au changement climatique se traduit notamment par une végétalisation plus importante des villes. Or, les pollens des graminées, des cyprès (plus présents dans les jardins depuis quelques décennies), des aulnes ou encore des bouleaux ont un fort potentiel allergisant. Pour réduire les risques d’allergies, il serait prudent d’en limiter la présence en milieu urbain.
Sans compter l’ambroisie, une plante envahissante (originaire d’Amérique du Nord), qui sous l’effet du changement climatique migre du Sud vers le Nord, et affecte tout le continent européen. En France, où cette plante fait l’objet de plans locaux de lutte et de prévention spécifiques, ses pollens sont surtout présents dans la vallée du Rhône, dans la Nièvre et en Charente.
Les bulletins allergo-polliniques, publiés sur le site du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), permettent à chacun d’être informé des risques selon sa région.
Le changement climatique influence de nombreuses facettes de notre environnement, et l’augmentation des allergies aux pollens en est une conséquence directe. Plusieurs études montrent que le réchauffement climatique a un effet sur les cycles de vie des plantes allergènes, tels que les arbres, les graminées et les herbacées, en prolongeant et en intensifiant les périodes de pollinisation.
Voici comment le changement climatique affecte les allergies aux pollens :
Allongement des saisons polliniques : Avec l'augmentation des températures, les saisons de pollinisation commencent plus tôt au printemps et se prolongent en automne. Cela signifie que les personnes sensibles sont exposées aux pollens pendant une plus longue période chaque année, augmentant ainsi les symptômes et la durée des allergies.
Augmentation de la production de pollen : Des températures plus élevées et une concentration accrue de dioxyde de carbone dans l'atmosphère stimulent la croissance des plantes et la production de pollen. Certaines études ont démontré qu'une plante peut produire jusqu'à deux fois plus de pollen dans un environnement riche en CO₂, exacerbant ainsi les symptômes chez les personnes allergiques.
Expansion géographique des plantes allergènes : Avec le réchauffement global, certaines espèces de plantes, comme l'ambroisie, qui provoque de fortes allergies, migrent vers des régions auparavant épargnées. Cela expose des populations qui n'avaient pas été touchées auparavant à de nouvelles sources d'allergènes.
Modification de la composition du pollen : Les conditions environnementales modifiées peuvent rendre le pollen encore plus allergène. Les températures et niveaux de pollution élevés favorisent la production de pollens plus agressifs et allergisants.
Les experts de la santé publique recommandent de surveiller la qualité de l'air et les niveaux de pollen, surtout pour les personnes souffrant d'allergies ou d'asthme. Les pratiques agricoles, la gestion de l’espace urbain, et les mesures de contrôle de la pollution atmosphérique peuvent également contribuer à atténuer l’impact des pollens allergènes.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Message en vedette
HOMME ET VIE ( Règle 3-3-3 : la seule façon efficace de mesurer sa tension selon les cardiologues )
La tension artérielle est un indicateur clé de la santé cardiovasculaire. - Pourtant, beaucoup de personnes la mesurent de manière incorrec...

-
Le nashi, aussi appelé "poire japonaise", possède plein de bienfaits. Mais comment le manger et dans quelles recettes ? Quelle est...
-
Alors que l'hydrogène vert s'impose comme un pilier de la transition énergétique, sa stockage massif et économique reste un défi de ...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire