https://draft.blogger.com/blog/layout/9136868249120268295

mai 27, 2025

AGRICULTURE ( Le marché mondial des céréales est particulièrement mort )

Le marché mondial des céréales, longtemps considéré comme un pilier de la sécurité alimentaire mondiale, traverse une crise profonde. Depuis plusieurs trimestres, les prix stagnent, la demande faiblit, et les stocks excédentaires s'accumulent, laissant les producteurs, les négociants et les gouvernements face à une situation de blocage. Le constat est sans appel : le marché mondial des céréales est particulièrement mort. Une chute de la demande mondiale L'une des principales causes du marasme du marché des céréales réside dans la baisse généralisée de la demande. Alors que les années passées étaient marquées par une croissance constante, alimentée par les besoins en alimentation humaine et animale, plusieurs facteurs viennent aujourd’hui freiner cette dynamique : Ralentissement économique mondial : La croissance économique mondiale ralentit, en particulier dans les pays émergents qui sont pourtant de gros importateurs de blé, maïs et riz. Changements alimentaires : Dans de nombreux pays développés, les consommateurs se tournent vers des régimes plus riches en protéines végétales, réduisant leur consommation de produits à base de céréales. Hausse des coûts de transport : La crise énergétique et la hausse des coûts logistiques rendent certaines importations moins compétitives, entraînant une réduction des volumes échangés. Surproduction et stocks excédentaires Parallèlement à la baisse de la demande, la production mondiale de céréales reste historiquement élevée. L’amélioration des rendements agricoles, due à la mécanisation, à l’irrigation de précision et aux semences OGM dans certaines régions, a conduit à une surabondance de l’offre. Selon les dernières données de la FAO, les stocks mondiaux de blé et de maïs atteignent des niveaux record, mettant une pression considérable sur les prix. De nombreux pays producteurs, notamment les États-Unis, le Canada, l’Ukraine, la Russie et l’Argentine, peinent à écouler leurs récoltes sur un marché saturé. Effondrement des prix : un marché atone Les prix des céréales ont chuté de manière significative au cours des 12 derniers mois. Le prix du blé, par exemple, a baissé de plus de 30 % par rapport à son pic en 2022. Cette baisse des prix affecte durement les agriculteurs, en particulier les petits exploitants qui dépendent fortement de leurs ventes pour survivre. Les marchés à terme, notamment le Chicago Board of Trade (CBOT), reflètent ce pessimisme : les contrats à terme sur les céréales affichent une volatilité faible, traduisant un manque d’intérêt des investisseurs et une activité commerciale réduite. Des tensions géopolitiques aggravantes À ces facteurs économiques viennent s’ajouter des facteurs géopolitiques. La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de deux ans, continue d’affecter les flux d’exportation, en particulier via la mer Noire. Cependant, contrairement aux attentes, cette instabilité n’a pas entraîné une flambée durable des prix, car elle a été compensée par l’augmentation des exportations d’autres pays. D’autres pays, comme l’Inde, ont mis en place des restrictions à l’exportation pour protéger leur marché intérieur, réduisant encore davantage la fluidité du commerce international. L’impact du changement climatique Le changement climatique joue aussi un rôle ambigu. S’il provoque des sécheresses et des inondations dans certaines régions, réduisant les rendements, il entraîne aussi un rééquilibrage des zones de production. Des pays historiquement moins compétitifs deviennent aujourd’hui de nouveaux pôles de production grâce à des conditions climatiques plus favorables. Cependant, cette redistribution ne suffit pas à relancer un marché en perte de vitesse. Les épisodes climatiques extrêmes augmentent les incertitudes et découragent les investissements. Une crise structurelle plus que conjoncturelle La situation actuelle du marché des céréales n’est pas seulement due à une conjoncture défavorable. De nombreux experts s’accordent à dire qu’il s’agit d’une crise structurelle. L’équilibre entre l’offre et la demande est durablement rompu, nécessitant une révision en profondeur des politiques agricoles, commerciales et alimentaires. Les défis : Redéfinir les politiques de subvention agricole Réorienter la production vers des cultures plus rentables ou plus durables Réduire le gaspillage alimentaire pour équilibrer la chaîne de valeur Favoriser des circuits courts et des marchés locaux pour réduire la dépendance aux exportations Des solutions possibles pour revitaliser le marché 1. Diversification des débouchés Pour sortir de l’impasse, les producteurs et les États doivent diversifier les débouchés des céréales. L’utilisation accrue des céréales dans les biocarburants, les bioplastiques ou encore l’alimentation animale de niche (par exemple, pour les animaux domestiques) pourrait créer de nouveaux marchés. 2. Innovation technologique Les technologies d’intelligence artificielle, de blockchain et d’IoT permettent une meilleure gestion de la chaîne logistique et une optimisation des rendements. L’utilisation de prédictions météo avancées ou de capteurs connectés peut aider les producteurs à ajuster leur offre. 3. Nouvelles formes de commerce Le développement du e-commerce agricole permet aux producteurs d’accéder directement aux consommateurs ou à de nouveaux marchés sans passer par les grands distributeurs. Cela pourrait contribuer à revitaliser la demande. Quelles perspectives pour 2025 et au-delà ? À court terme, peu d’éléments laissent présager une reprise rapide. Le marché mondial des céréales devrait rester morose en 2025, avec une croissance faible ou nulle des échanges internationaux. Cependant, à moyen terme, plusieurs éléments pourraient inverser la tendance : La croissance démographique mondiale, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est Le retour progressif de la Chine sur le marché après des années de politique de stockage massif Une politique agricole européenne plus souple, favorisant les exportations Conclusion Le constat est clair : le marché mondial des céréales est particulièrement mort, du moins en l’état actuel. Entre baisse de la demande, surproduction, chute des prix, et incertitudes géopolitiques, ce secteur-clé est en crise. Pourtant, des pistes de redynamisation existent : innovation, diversification, relocalisation. Pour en sortir, il faudra une action coordonnée entre acteurs publics et privés, à l’échelle locale et internationale. La céréale, longtemps symbole de croissance et de prospérité, doit aujourd’hui réinventer sa place dans un monde en mutation.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

MAN AND LIFE ( 10 Fat-Burning Exercises You Can Do Anywhere (No Equipment Needed) )

-Transform Your Body. Transform Your Life. GLOBAL FITNESS EDUCATION Fitness for Every Goal. Welcome To GLOBAL FITNESS EDUCATION Global Fi...