novembre 03, 2024

Votre sante d'abord ( Les bienfaits insoupçonnés du piment sur la santé )

----On le retrouve dans toutes les cuisines dans le monde. Qu’il soit rouge, vert, orange ou encore jaune, le piment, l’une des épices le plus consommée au monde, a bon goût, avec des propriétés insoupçonnées pour la santé et conseillé par les nutritionnistes. « Tchssss, tchssss », personne ne peut nier avoir l’habitude de faire ce geste naturel toutes les fois qu’il se retrouve devant un plat délicieux, mais très épicé, « bien pimenté », comme on le dit là-bas, au sud du Togo. L’effet du piment dans une sauce, bref dans un plat qu’on a pris le plaisir de déguster, a toujours fait réagir, même ceux qui pensent qu’il faut prendre une bonne dose d’alcool pour faire face à une nourriture « bien pimentée ». Très visitée à Bè-Kpota, un des quartiers très populaires de Lomé la capitale togolaise, Maman Ayimolouto (Ayimolou est un plat togolais fait à base de riz et de haricot qu’on mange avec du piment noir très piquant) raconte à BBC Afrique que la nourriture reste fade, et même difficile à manger s’il n’y a pas de piment dedans. Dans les restaurants ou à la maison, on prend soin d’avoir du piment en poudre sur la table pour le plaisir de ceux qui en consomment beaucoup. Dans tous les cas, nombreux sont ces personnes qui adorent les plats « bien pimentés » qui, d’ailleurs, sont conseillés par des nutritionnistes en raison des valeurs nutritionnelles qu’ils contiennent. « Une bonne sauce bien pimentée, c’est ce que je prends pour me débarrasser du nez bouché. L’effet du piment provoque l’écoulement nasal qui fait sortir les déchets qui sont stockés là-bas », ironise Alex Komi, cuisinier dans un restaurant à Cotonou. Mais qu’a de spécial cette épice, le piment, pour provoquer autant d’intérêt chez les gens ? ----Le piment, c’est quoi ? ----En réalité, le piment est un nom donné à des plantes venant de la famille des Solanacées dont le fruit est utilisé comme condiment ou légume. Il est reconnu pour être piquant. Et on trouve plus de 200 variétés de piments réunis en 5 espèces, selon diétothérapeute, nutritionniste et spécialiste en hygiène et qualité alimentaire, Dr Mathieu Tobossi qui précise que les différences se trouvent au niveau de la forme, la couleur, la puissance piquante et la taille de cette épice. Il y a à noter que l’aspect piquant des piments est lié à la présence d’un composant qu’on appelle la capsaïcine qui donne cette force à l’épice. On retrouve des piments dont la capsaïcine est au niveau zéro (le poivron par exemple), le niveau 1 (le kaprika), le niveau 2 (piment chaleureux), le niveau 3 (piment relevé), le niveau 4 (piment chaud), le niveau 5 (piment fort), le niveau 6 (piment ardent/le cayenne), le niveau 7 (piment brûlant/arbol), le niveau 8 (piment oiseau), le niveau 9 (piment volcanique/tabasco), le niveau 10 (piment explosif/abanero). C’est un fruit très concentré en micronutriments avec de nombreux minéraux et oligo-éléments qui font du piment un allié redoutable des régimes minceur. Voici les bienfaits du gombo pour la santé Comment bénéficier des bienfaits de la citronnelle Le miel est-il meilleur pour la santé que le sucre ? ----Vertus thérapeutiques et bienfaits ----Les piments, notamment le cayenne, aide à soulager les douleurs et à améliorer les performances chez les sportifs, selon certaines études. C’est une épice qui permet de normaliser et de contrôler le taux de sucre dans le sang. « Tous ces éléments permettent au piment de favoriser les brûlures de graisses et de réduire la fatigue », indique Dr Tobossi en ajoutant que c’est aussi un élément qui lutte efficacement contre le stress oxydatif. Le piment, selon lui, stimule l’appétit et favorise la circulation sanguine à cause de la présence de la capsaïcine. Il est conseillé pour les personnes qui souffrent de l’indigestion et du ballonnement de ventre. C’est également un antibactérien efficace qui soulage tensions et douleurs musculaires. Le nutritionniste parle surtout du piment rouge (cayenne) qui aurait beaucoup plus de vertus. « Il a pour vertu de diminuer sensiblement la douleur due à l’arthrite, aux rhumatismes, aux torticolis, aux crampes et au mal de dos », renchérit-il. Ce qu’il faut savoir sur l’huile de palme très utilisée dans le monde Voici les bienfaits que contient le taro Le sésame, un trésor nutritionnel pour la santé « Les études ont montré que la consommation régulière de piment est associée à la diminution du risque de décès par maladie cardiovasculaire », insiste-t-il. Il existe certains préjugés sur le piment que le spécialiste a voulu soulever d’emblée. Beaucoup estiment que le piment serait à la base du problème d’ulcère dot souffrent de nombreuses personnes. On parle également d’hémorroïde qui serait lié à cette épice. Ce dernier balaie de revers de main ces affirmations et souligne que le piment protège plutôt l’estomac contre les ulcères gastroduodénaux avec diminution des acides gastriques. Le diétothérapeute souligne en outre que le piment renforce la santé de l’intestin par rapport au transit. La progression des matières au niveau de l’intestin et son ondulation peuvent être favorisées par le piment. Toutefois, il conseille à ceux qui ont déjà l’ulcère d’éviter de manger du piment, car « il peut augmenter la douleur » au niveau de l’estomac. Les diététiciens affirment qu’il n’y a pas de danger à manger du piment, sauf qu’il ne faut pas en abuser en le consommant excessivement, parce qu’il peut irriter la muqueuse gastrique ou intestinale. ----Voici pourquoi il faut éviter la consommation excessive du piment ----Les nutritionnistes conseillent ceux qui ont déjà l’ulcère d’éviter de manger du piment, surtout piquant, car « il peut augmenter la douleur » au niveau de l’estomac. « Toute épice piquante a tendance à déclencher les crises d’ulcère », prévient Dr Mathieu Tobossi qui conseille aux ulcéreux de faire attention aux piments. Il s’agit surtout du piment fort ou piquant qu’il faut éviter de consommer. Ce conseil concerne les personnes qui souffrent de certains maux particuliers dont : Prostatite Fissures anales Hémorroïde Reflux gastro-œsophagien Cystite Syndrome de l’intestin irritable Allergies aux piments Ulcère peptique Maladie inflammatoire chronique de l’intestin. ----Valeurs nutritionnelles ----Ici, le nutritionniste insiste sur le piment, cayenne (piment rouge) très utilisé dans le monde. C’est un piment qui peut atteindre 3 à 4cm de longueur avec un corps ondulé, un goût piquant et ardent. La composition nutritionnelle du piment de cayenne révèle 66 % de glucide, 20 % de lipide et 14 % de protéine. Il fournit un apport d’énergie très élevé, 321 calories, selon lui. Ses lipides sont polyinsaturés et donc ne vont pas laisser des dépôts de cholestérols au niveau des vaisseaux sanguins ou du cœur. Ce légume, indique-t-il, contient peu de calories, peu sucré et riche en eau et en fibres. On y retrouve du fer, du cuivre, du manganèse, du phosphore et du magnésium. « Nous avons l’essentiel des apports journaliers recommandés en vitamines A, C et B qui se trouvent dans le piment de cayenne », renseigne Dr Mathieu Tobossi. Il est donc recommandé pour avoir une bonne vision, un teint éclatant. La vitamine C qui est un antioxydant aide à rester beaucoup plus jeune. Les systèmes immunitaires et nerveux trouvent leur compte grâce à la vitamine B6 contenu dans le piment. Il y a également la présence dans cette épice de la vitamine K qui joue le rôle d’anticoagulant et dans le renforcement des os. On y trouve aussi le potassium qui aide à réguler la tension artérielle et le zinc qui participe à la cicatrisation des plaies. Les flavonoïdes et les caroténoïdes sont aussi présents dans le piment. « Ils aident à réduire les effets nocifs des poisons organiques tels que les radicaux libres et le stress oxydatifs qui nous rend rapidement vieux », ajoute le nutritionniste, diétothérapeute et spécialiste en hygiène et qualité alimentaire. Avec ces valeurs nutritionnelles et les bienfaits qu’ils procurent, on ne peut que prendre plaisir à consommer le piment pour le bonheur de l’organisme. Mais attention, il faut le faire toujours avec modération. ----

Agriculture ( Comment cultiver les kiwis et les kiwis? )

----Connaissez-vous les kiwais ? Ce sont des petits fruits de la famille du kiwi au goût très exotique pour une plante qui pousse sous nos latitudes. Nous sommes allés à la ferme de Vertougit en Corrèze, où ces deux fruits, kiwi et kiwai, sont cultivés depuis plus de 40 ans. Dans cet article, vous retrouverez toutes les notions pour réussir au mieux la culture de ces deux lianes, proches ----À la rencontre d’un producteur de kiwais et kiwi : la ferme de Vertougit Denis Genier nous reçoit cette après-midi de septembre. Il est arboriculteur, installé à Voutezac (19), à la ferme de Vertougit. Denis cultive cassis, myrtille, pomme, pêche, prune, et baies de goji sur 18 hectares. Il nous a aussi parlé de deux de ses productions fétiches qui occupent près de 1,2 hectares sur la ferme : les kiwis et les kiwais. Ces fruits sont très riches en vitamine C, et ont un goût exceptionnel, en particulier le kiwai. Partons à la découverte de ces deux actinidias, leur nom latin. verger kiwai Chez Denis, les kiwis et les kiwais étaient très sains lors de notre venue malgré son absence de traitement sur ces cultures. Kiwai et kiwi : une culture en basse altitude de préférence Le kiwi et le kiwai se cultivent de préférence sous les 400 m d’altitude. Pourquoi ? Tout simplement, car plus on monte, plus il fait froid ! Et les actinidias sont des lianes qui débourrent tôt en saison (fin février/début mars). Cela signifie qu’elles commencent à se réveiller à cette période. Mais les jeunes pousses restent sensibles au froid. En altitude, elles risquent donc de geler, ou bien de se casser sous l’effet du vent. On pourra tout de même récolter des kiwis/kiwais dans les régions fraîches, mais ce ne sera alors pas tous les ans ! Uniquement les années avec une sortie d’hiver assez douce. ----Les kiwis et kiwais produisent sur les tiges de l’année, elles-mêmes sorties d’un bourgeon présent sur une tige de l’an passé. Cela signifie que si vous perdez cette nouvelle tige issue du bourgeon, vous n’aurez pas de fruits. Néanmoins, pour information, nous cultivons du kiwi avec réussite sur un terrain situé à 480 m d’altitude, en basse Corrèze près de Beaulieu-sur-Dordogne. Tout dépend donc de votre région, mais dans tous les cas protégez vos plants des vents forts. Et si votre climat n’est pas optimal pour les actinidias, vous pouvez planter vos kiwis et kiwais contre un mur protégé des vents : cela augmentera vos chances de réussite. ----Les kiwais et kiwi débourrent tôt au printemps Nous venons de le voir, kiwi et kiwai se réveillent assez tôt dans la saison. Fin février, ils démarrent ! Et c’est là que réside la principale difficulté de ces cultures. En février-mars, il y a peu d’azote disponible dans le sol. Cela s’explique par le fait que les bactéries n’ont pas encore commencé à travailler pour rendre les éléments minéraux disponibles dans le sol. Ainsi, en agriculture conventionnelle, on apporte de l’azote minéral (directement assimilable). Mais en bio, on n’utilise pas d’engrais minéraux. La meilleure source efficace d’azote minéral disponible est alors la fiente de poules. Elle contient 9 fois plus d’azote rapidement assimilable que du compost de déchets verts par exemple. Si vous en avez à disposition, et que vos kiwis ne produisent pas beaucoup : essayez d’en répartir au pied courant février, en incorporant aux 5 premiers centimètres du sol. Recouvrez ensuite avec un paillage quelconque (si possible, une première couche de tonte ou foin pour ne pas créer de faim d’azote). Vous maximisez ainsi vos chances d’offrir de l’azote à vos kiwis/kiwais au bon moment. ----Planter des kiwais et kiwis Les actinidias apprécient des sols bien drainés. Si votre sol contient trop d’argile, pensez peut-être à les planter sur butte, en particulier si le sol de votre jardin est saturé en eau l’hiver. On pourra drainer la zone avec des petits fossés si besoin. Pour le pH, le kiwi/kiwai supporte assez mal le calcaire. Si c’est le cas de votre sol, nous préférons vous mettre en garde : le taux de réussite est faible. Mais ça n’empêche pas d’essayer : creusez un (très) gros trou, et remplissez-le avec des matières qui vont acidifier le sol ou le maintenir neutre : broyat, résineux, terre de bruyère, terre végétale… Au moins 300L ! Patientez 1 an en laissant la zone bien humide, et plantez votre kiwi à cet emplacement. Ça a marché chez un de nos contacts. Le pied ne survivra peut-être pas plusieurs décennies, mais les récoltes peuvent tout de même être au rendez-vous. ----Gardez également à l’esprit que les actinidias ont des systèmes racinaires assez superficiels, concentrés sur les premières dizaines de centimètres du sol. Cela dit, ils sont capables de descendre si les sols ne sont pas trop tassés. « Je me rappelle, j’ai fait décaisser autour d’une grange il y a quelques années. Des kiwis étaient à 8 m de la grange, et on a retrouvé des racines jusqu’à 1,2m de profondeur contre le mur de la grange ! » nous raconte, amusé, l’arboriculteur. Concernant l’exposition, les actinidias ont besoin de chaleur. Une installation contre un mur dans la moitié nord de la France permet d’augmenter les chances de fructification (en les protégeant du froid en sortie d’hiver). Pour les cultures plus dans le sud, ils accepteront volontiers un emplacement à la mi-ombre, ou à minima, un emplacement qui ne reçoit pas le soleil toute la journée. Rappelez-vous que ce sont des lianes, elles poussent naturellement proche de supports comme les arbres. Quels besoins nutritifs pour ces deux fruitiers ? Kiwi et kiwai ont, à peu près, les mêmes besoins nutritifs, même si proportionnellement le kiwai a moins de besoins : il produit moins de fruits, moins de quantités. Ce dernier est également moins gourmand en eau. Mais les deux apprécient des apports réguliers tout au long de l’été. Pas question de les laisser livrés à eux-mêmes en période de sécheresse : ils produiront nettement plus en leur offrant un peu d’eau. «Apportez-leur 5L par semaine par plant, d’avril à octobre s’il ne pleut pas», conseille Denis. Pour l’apport en minéraux, un gros paillage pourra suffire à obtenir des récoltes, pensez simplement à le renouveler tous les ans, et à apporter des matières diversifiées. Les matières carbonées, pour améliorer votre sol, mais aussi azotées comme la tonte, l’urine, ou des engrais biologiques comme la fiente. Pour récolter un maximum de fruits, Denis conseille tout de même d’apporter des fientes de poules en plusieurs fois : 3 poignées au 15 janvier par pied 4 – 5 poignées vers le 15 avril 4 – 5 poignées vers le 15 mai Enfin, 4 – 5 poignées vers le 15 juin. Incorporez sur les 8 cm de profondeur et arrosez après avoir mis les fientes. Faites comme cela dès que l’arbre atteint 5/6 ans. Plus jeune, ne mettez qu’une ou deux poignées pour favoriser la croissance. kiwai sur tige Une production qui dure dans le temps… Les kiwi, kiwai, produisent généralement 4 à 5 ans après la plantation, et ce, durant très longtemps. Les lianes plantées à la fin des années 80 produisent encore abondamment chez Denis. Vous l’aurez compris : quand on adopte ces plantes, c’est pour la vie ! Alors, ne vous trompez pas d’emplacement, comme nous le disions plus haut : protégé des vents, au soleil ou à la mi-ombre, et comptez 3 à 4 mètres entre chaque plant. plantation kiwi Les kiwai plantés dans les années 80 chez Denis sont encore debout, pleinement productifs ! Faut-il tailler les kiwais et kiwi ? Denis est catégorique sur ce point : « C’est indispensable. Si vous ne taillez pas le kiwi/kiwai, ça part dans tous les sens. On fait donc une taille en hiver, et une taille en vert, fin juin. » Pour réussir la taille, c’est simple. En hiver, « vous enlevez 50% du bois qui a produit des fruits l’an passé, et le bois mort. En aérant le plant, vous renouvelez le bois, et vous repartirez ainsi sur des nouvelles tiges. » explique-t’il. En pratique, il faut identifier les tiges qui ont produit des fruits, et les raccourcir en ne gardant que 3 bourgeons, voire en supprimer une partie pour aérer le plant. Cela va permettre aux actinidias de se restreindre et les forcer à rester touffus. Sans cette taille, le plant va s’élargir d’année en année, et demandera un palissage complexe et extensible. Progressivement, il ne produira plus au cœur, mais à l’extrémité des rameaux issus des nombreuses ramifications. taille kiwi En hiver, on coupe toutes les branches qui ont produit, ou on laisse 3 bourgeons s’il y a de la place et que le plant n’est pas trop entortillé. Comment tailler mon actinidia ? Pour la taille en vert, on intervient généralement fin juin ou en juillet, pour raccourcir les tiges et ne garder que quelques grappes par branche afin de ne pas récolter des fruits trop petits. « Pour la taille d’été, à faire aux environs du 15 juillet, épointez simplement les tiges, à la grosseur d’un crayon » explique le passionné de kiwi. Sans taille, la production sera plus hasardeuse. Les actinidias peuvent alterner si on ne taille pas correctement en hiver. On se retrouve alors avec une production en dent-de-scie. Voici une vidéo intéressante qui traite de la taille du kiwi : https://www.youtube.com/watch?v=gYp6GmIhSEE&ab_channel=JardinerMalin Vous verrez, cela prend quelques tailles avant de bien identifier les types de branches (de l’année passée notamment, et le bois mort). Tous les 3, 4, voire 5 ans, on supprime les grosses branches charpentières pour rajeunir le plant et repartir sur des charpentières plus jeunes. Dans tous les cas : n’ayez pas peur de tailler, les actinidias supportent extrêmement bien la taille. kiwai avant récolte La taille des kiwis et kiwais favorise une bonne fructification. Les ravageurs du kiwi et du kiwai Kiwi et kiwai sont deux cultures assez saines dans l’ensemble. Ils ont peu de ravageurs et de maladie. Néanmoins, il convient de vous mettre en garde contre une mouche apparue en France en 2009 : la drosophila suzukii. Vous la connaissez peut-être déjà, elle s’attaque à de nombreux fruits, comme la myrtille, la framboise, ou encore la cerise. Cette mouche est un véritable fléau en agriculture biologique, obligeant la plupart des agriculteurs à avoir recours aux filets pour protéger les cultures. En quelques semaines, elle peut décimer des vergers entiers. Kiwi, kiwai et pollinisation Sur ce point, Denis est clair : « kiwi et kiwai sont des espèces dioïques, il faut donc un sujet mâle et un sujet femelle. » Il faut oublier les variétés autofertiles qui produisent souvent peu de fruits ou de petits fruits. Elles se pollinisent mal, ou encore perdent leur caractère autofertile après quelques années. Pas question donc de négliger le sujet mâle, au contraire : laissez-le s’épanouir ! Plus il fleurira, plus vous aurez de chances d’avoir de beaux fruits sur votre sujet femelle. Pour la distance, on peut aller jusqu’à 50 mètres ou un peu plus et la pollinisation sera quand même de bonne qualité : vous avez de la marge. La floraison intervient généralement en juin. Comment les tuteurer ? Peut-on les faire pousser sur des arbres ? Pour le tuteurage, à son échelle professionnelle Denis a opté pour des gros poteaux enterrés, avec des T en métal sur lesquels ses actinidias se hissent. On pourra aussi les faire pousser sur des arbres, mais attention à la concurrence, ainsi qu’à la perte de rendement. Bon courage aussi pour la récolte qui devient vite compliquée ! ----De notre côté, nous avons opté pour une installation au pied d’un vieux châtaignier qui était mort depuis longtemps. Le kiwai a commencé à bien l’envahir, en seulement quelques saisons. Nous avons aussi planté des kiwis le long d’un grillage. Si vous manquez de place, préférez installer un pied mâle dans un arbre, et choyez le pied femelle, en le plantant à un emplacement éloigné d’une éventuelle concurrence racinaire. Peut-on étaler la production des actinidias? Même avec une seule variété, la récolte s’étale de fin septembre jusqu’aux gelées. On peut cueillir un peu en sous-maturité au début, et se diriger petit à petit vers des fruits plus mûrs, plus sucrés encore. Néanmoins, « pour un particulier touché par la drosophile et qui n’a pas de filets, il faudra souvent récolter vite pour ne pas perdre toute la récolte… » déplore Denis. La récolte est alors nettement moins étalée : on se dépêche de récupérer les fruits avant cette satanée mouche. ----Comment et quand récolter les kiwais et kiwis? La récolte du kiwai est assez simple : quand les fruits commencent à se ramollir, on peut commencer la cueillette en coupant les rameaux qui portent des fruits. Les grappes de kiwai sont cachées sous le feuillage. Il faudra donc effeuiller les tiges puis récolter les grappes en entier. Concernant le kiwi, la récolte peut s’étaler dans le temps. Dans un premier temps, on peut faire une récolte en octobre pour assurer le coup. Puis attendre jusqu’aux gelées et récolter juste avant. Si le gel passe sur les fruits, ils ne se conserveront pas. Vous pourrez les conserver ensuite pendant quelques mois dans une pièce fraîche et aérée. Ils mûriront au fur et à mesure. ----Kiwai, kiwi : comment stocker ? Conserver ? Transformer ? Si le kiwai se conserve assez peu, quelques semaines au frais tout au plus, alors il faudra prévoir de le transformer, confitures, nectar… Ou tout déguter rapidement ! Le kiwi, lui, se conserve longtemps. Nous nous rappelons de 2020, où nous mangions notre dernier kiwi au mois d’avril. Tout fripé, mais si sucré ! Un vrai bonbon. Comment les stocker ? Dans un local légèrement ventilé et frais. Les vaporiser toutes les semaines à partir de début février. Si le local est assez frais, vous pouvez espérer une conservation jusqu’à fin avril voire mai sans qu’ils ne se fripent. Les actinidias offrent donc à eux seuls un bon approvisionnement en fruits. ----Contrairement aux kiwais, les kiwis peuvent se conserver plusieurs mois et être consommés au long de l’hiver. Frais, les kiwais raviront vos papilles durant une courte période, mais ils seront pardonnés : leur goût est tout simplement merveilleux. Ensuite, on poursuit la saison froide en se régalant de délicieux kiwis jusqu’à la sortie de l’hiver. Nous vous souhaitons de bonnes futures récoltes !

Agriculture ( Réussir la culture des poireaux )

----Description : Le poireau est un légume d'automne et d'hiver indispensable en cuisine. Il possède des feuilles longues et retombantes en forme de gouttières. Les feuilles, engainées à la base, forment une sorte de tige que l'on nomme "fût". Avec son long fût et ses belles feuilles vertes, le poireau se distingue des autres légumes par sa longueur et son allure. C'est une plante très rustique, qui supporte bien le froid de l'hiver. De plus, c'est un légume qui prend soin de notre santé. Origine – Histoire : Dans la famille extrêmement complexe des Liliacées, il est bien difficile de savoir comment et quand se sont produites l’introduction et la domestication de l’actuel poireau cultivé. Même si de nombreux doutes demeurent, il y a néanmoins quelques certitudes. Le poireau serait originaire d'Europe méridionale, voire du Moyen-Orient. La zone de domestication semble être l’Égypte qui l’aurait "apprivoisé" environ 2 000 ans avant J.C. On trouve donc logiquement sa trace sur de nombreuses fresques funéraires. Il est souvent cité dans la Bible parmi les légumes d’Égypte que les Hébreux regrettèrent dans leur exode. Grecs et Romains cultivaient deux espèces d’Allium, une noble dont l’aristocratie consommait les caïeux et une seconde cultivée pour son feuillage et plutôt destinée aux classes populaires. L'empereur romain Néron fut surnommé le "porrophage" car il en consommait de grandes quantités pour s'éclaircir la voix. Phénomène assez rare pour être mentionné, le poireau triomphe au Moyen-Age, puis à la Renaissance. François Ier, toujours soucieux de plaire et par conséquent d’avoir une bonne haleine, recommande son usage aux "mugueteurs de dames pour leur donner plaisante haleine". Il figurait même parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis*.Ce sont les conquistadors espagnols qui découvrirent la tomate, lors des grandes conquêtes. Celle-ci, consommée par les Aztèques au Mexique, a fait l'objet d'une large domestication par les Incas avant d'être rapportée en Europe. L'agriculture des peuples incas fut parmi les plus prodigieuses au monde comptant plus de 70 espèces alimentaires majeures produites entre 0 et 4 000 m d'altitude, sur une étendue de 4 000 km². Ils avaient amélioré un petit fruit originaire des Andes péruviennes (Lycopersicon cerasiforme) pour en obtenir un plus gros, proche du fruit que nous connaissons maintenant. Faisant partie de la famille des Solanacées comme la belladone et la mandragore, une réputation de toxicité la suit pendant les trois siècles qui suivent sa découverte. L'introduction de la tomate dans le vieux monde se serait faite à Séville en 1528 dans les caravelles de Cortez. Sa culture aurait été initiée dans les monastères puis la plante aurait gagné l'Italie par le royaume de Naples qui appartenait à l'Espagne. Les Italiens l’ont beaucoup plus facilement adoptée. Ils la baptisèrent même "pommodoro" (pomme d’or). Dans le sud de la France où elle réussit une percée, elle est aussi connue sous le nom de "pomme d’amour". Il faut attendre 1778 pour que, des pages du jardin d’agrément, elle passe dans celles des plantes potagères du catalogue de référence de l’époque, celui de messieurs Vilmorin et Andrieux. C’est finalement grâce à la Révolution qu’elle finit par conquérir Paris. Quand les révolutionnaires marseillais arrivent à la capitale, en plus de l’égalité des droits, ils réclament des tomates. La demande est maintenant bien créée. Les maraîchers des environs de la capitale commencent alors à la cultiver. Faute d’ensoleillement et de variétés bien adaptées, leur production est toutefois plutôt destinée aux sauces et aux coulis. Les États-Unis mettront encore plus de temps à accepter ce fruit, jugé "trop rouge et trop fessu pour être honnête", malgré les exhortations du président des États-Unis Thomas Jefferson, en 1809. Elle est diffusée plus comme un médicament miracle sous la forme de "tomato pills" que comme un aliment délicieux à consommer frais. Aujourd’hui, en France, les producteurs conventionnels de tomates sont confrontés à la concurrence internationale du sud de l’Europe, du nord de l’Afrique et même de la Chine. Etymologie : Le terme "poireau", anciennement "por", puis "porreau", vient du latin "porrum". L’altération de "porreau" en "poireau" s’est d'abord produite dans la région parisienne, probablement sous l’influence du mot "poire". Mais "porreau" est encore vivant dans les parlers régionaux. Synonymes et autres noms : Porreau, Poirette, Asperge du pauvre. Cycle de vie : Vivace* cultivée comme une bisannuelle*. Mode de reproduction : Sexué*. Type de pollinisation : Autogame* et allogame*. Goût : Les poireaux ont un goût intermédiaire entre celui de l'oignon et celui de l'asperge.br> Valeurs nutritives : Le poireau est riche en vitamines, cuivre, fer, fibre, phosphore et aurait des vertus digestives, antiseptiques, diurétiques, expectorantes, laxatives et toniques. Anecdotes : "Faire le poireau", c'est attendre, on peut aussi dire "poireauter". Cette expression vient des poireaux, toujours immobiles, presque inaltérables malgré le soleil, puis la pluie, le vent, la neige et le gel. Il peuvent ainsi patienter pendant des semaines avant la récolte. Principales sous-espèces et variétés : Il existe de nombreuses variétés de poireau dont les variétés : D'hiver de Saint Victor, De Carentan 2, Géant d'hiver 2 et Jaune gros du Poitou. ----Réussir le semis de poireau Niveau de difficulté (entre 1 et 3) : 3. Périodes : De février à mai. Type de semis :Semer en ligne*. Poids pour mille graines (PMG) pour l’espèce : Environ 2 à 4 grammes. Densité : De 20 à 30 plants / m². ----Lieux et conditions : Sous abri : Semer dès février sous châssis, en jardinière ou dans de grandes terrines. Cette technique, en plus de permettre une culture plus précoce, limite le travail de désherbage. Pleine terre / sans protection : Semer en pépinière, de mars à mai, une graine tous les cm, en sillons espacés de 5 cm. Recouvrir de terreau, tasser et arroser. Préparation du sol : Ameublir la terre avant la plantation. Température de germination : De 13 à 24°C. Nécessité d’un passage au froid : : Pas nécessaire. Trempage* :Pas nécessaire. Distançage : Dans le rang : 10 cm sur le rang.. Entre les rangs : 40 cm entre les rangs. Profondeur : 1 cm de profondeur. Temps de levée : De 8 à 20 jours. Eclaircissage : Si besoin, éclaircir dans la pépinière en retirant les plants mals en point. Repiquage : Lorsque les plants ont le diamètre d'un crayon, soit en général entre avril et août, les arracher, couper leurs racines et leurs feuilles en ne laissant qu'un tiers de la longueur. Praliner* (non indispensable) et repiquer à 10 cm sur la ligne et 40 cm entre les lignes et surtout arroser très régulièrement les semaines suivant le repiquage. ----Culture du poireau Contexte environnemental : Zone climatique et rusticité : Le poireau d'adapte à tous les types de climats français. Type de sol : Sol riche, meuble, frais et profond. pH : Sol neutre. Humidité : Sol bien drainé. Exposition : Ensoleillée. ----Température : Le poireau résiste à des températures jusqu'à -20°C. Rotation des cultures : Il est conseillé d'attendre au moins 4 ans avant de replanter du poireau au même emplacement. Plantes compagnes : Le poireau apprécie tout particulièrement la compagnie de la carotte. En effet, celle-ci repousse la teigne du poireau et le poireau repousse la mouche de la carotte. Il apprécie aussi la compagnie du céleri, de la fraise, de la tomate, de la mâche et de l'asperge. En revanche il n'apprécie pas la compagnie du haricot, du chou et du pois. Entretien et vigilance : Niveau de difficulté (entre 1 et 3) : 2. Temps passé : Beaucoup. Gestes techniques : Si le sol est trop gelé, verser de l'eau tiède aux pieds des poireaux à récolter puis les soulever avec une fourche bêche. Risques liés au climat / résistance au gel : Le poireau est très rustique et peut rester en terre tout l'hiver sans problème. Semis : Semer de février à mai, en pépinière sur sol frais ou sous châssis en jardinière ou dans de grandes terrines. Repiquer lorsque les plants ont la grosseur d'un crayon, tous les 10 cm, sur les lignes espacées de 40 cm. Entretien / soin : Repiquage : Lorsque les plants ont le diamètre d'un crayon, soit en général entre avril et août, les arracher, couper leurs racines et leurs feuilles en ne laissant qu'un tiers de la longueur. Praliner* (non indispensable) et repiquer à 10 cm sur la ligne et 40 cm entre les lignes et surtout arroser très régulièrement les semaines suivant le repiquage. Arrosage : Fréquence : Arrosages fréquents. Quantité : Arrosages abondants, en pluie fine. Période : Tout au long de la culture. Outillage : Arrosoir et binette ou houe. Désherbage : Désherber régulièrement mais tout particulièrement entre le semis et le repiquage. Le poireau étant relativement lent à se développer en début de culture, il sera bien plus sensible que d'autres espèces à l'enherbement. Binage* / sarclage* / buttage* / paillage* : Biner* régulièrement et installer un paillage* dès la fin du printemps. De plus, il faut butter* peu à peu, à partir de trois semaines après le repiquage, pour favoriser le blanchissement du fût. Protections hivernales : Le poireau n'a besoin d'aucune protection hivernale compte tenu de sa résistance au froid. Récolte : Partie de la plante : Tout la plante se consomme. Période : De juillet à février. Stade : Récolter à partir de 6 à 7 mois après le semis. Conservation et stockage : Mode : On arrache le poireau au fur et à mesure des besoins. Pendant l'hiver, son lieu de stockage est en terre. Si on a besoin de la place qu'il prend à la sortie de l'hiver, on peut aussi les stocker en jauge (c’est-à-dire en terre, serrés les uns aux autres, dans un lieu abrité et moins favorable que pour la culture). Enfin il est aussi possible de les congeler.. Durée : Une fois arraché, un poireau ne se conserve que quelques jours, mais en place, en jauge ou congelé, il peut se conserver quelques semaines voire quelques mois. Utilisation : Culinaire : En cuisine, le poireau s'emploie cuit, pour agrémenter ou accompagner des plats comme les potages, le pot-au-feu, la potée mais aussi à la vinaigrette, gratiné, en tarte, à la béchamel, à la crème, voire braisé. Cuits à l'eau, à la vapeur ou à l'étouffée, les poireaux sont une des bases de l'alimentation hivernale, un indispensable et savoureux apport de fibres de saison. Voici un exemple de recette originale à préparer avec du poireau : des empanadas farcies au poireau et au chèvre. Ravageurs et maladies : Tolérance : Faible. Maladies : Les poireaux sont victimes d’un champignon quasiment unique : la rouille (Puccinia allii). C’est en général en août ou en septembre qu’apparaît cette maladie très facilement identifiable à ses nombreuses taches rondes ou allongées, de couleur rouille, voire franchement orange. Le feuillage se crevasse alors et prend une teinte plus pâle. La rouille n’est pas dramatique dans le sens où elle ne provoque pas la mort des plants, mais peut parfois nuire au développement de la culture. Les solutions sont essentiellement préventives : il faut tout d’abord trouver des variétés naturellement plus résistantes que d’autres, bien adaptées à son sol, respecter parfaitement les rotations, planter large et éviter les fumures trop riches, en azote particulièrement. Des pulvérisations ou des poudrages réguliers de maërl ou d’argile renforcent les tissus de la plante. Ravageurs : La génération de teigne du poireau la plus dangereuse apparaît le plus souvent fin août et en septembre. Il suffit d'intervenir dès l'observation des premiers dégâts. Planter les poireaux à proximité des carottes, avec leurs feuillages odorants, ils se protègent mutuellement. Les Laisser sécher quelques jours après les avoir raccourcis pour qu'ils perdent leur odeur attractive. Les planter seulement après. L'ortie attire la teigne du poireau, ne pas l'utiliser, ni comme purin, ni comme paillage. Installer un filet anti-insectes dès la plantation et jusqu'en octobre. On peut aussi disposer un piège à phéromones. Enfin, si l'attaque est vraiment importante, couper les poireaux au ras du sol pour éliminer toutes les larves. Les poireaux ont la faculté de repousser. Observée pour la première fois avec certitude dans l’est de la France en 2003, la mouche mineuse du poireau gagne depuis chaque année du terrain. On connaît encore mal le cycle de ce ravageur dont on identifie les dégâts à la présence de nombreuses petites pupes (stade nyphal de certain insecte) brunâtres de 3,5 mm environ. Les larves de cette mouche se nourrissent de la plante, creusant des mines entre les tissus des feuilles. Les galeries ont une couleur rouille-orange assez caractéristique. On observe de plus des petits trous sur les feuilles et des décolorations blanches dans les parties vertes. Évacuer systématiquement toutes les plantes atteintes. La seule protection efficace serait de couvrir très soigneusement la plantation à partir d’août avec un filet anti insectes, en prenant bien garde à ce qu’il n’y ait aucun passage et que les feuilles ne soient nulle part en contact avec le filet : la mouche serait capable de piquer à travers les mailles. Attention, cette mineuse ne semble pas craindre le froid, la protection doit donc être maintenue même en hiver.

Environnement ( LES PAPILLONS SONT DES ALLIÉS FACE AUX CHANGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX )

----L'humain s'adapte-t-il aux différentes pollutions ? ----Les êtres vivants sont capables de s’adapter aux changements de leur environnement. Mais face aux pollutions contemporaines, l’Homme ne pourra s’adapter que sur plusieurs générations. Une adaptation lente pour les humains L’exemple assez célèbre d’un papillon, la phalène du bouleau, a montré que les êtres vivants sont capables de s’adapter à certaines pollutions de l’environnement. En Angleterre, une population de ce papillon a vu sa couleur changer du blanc au noir dans les régions industrielles. En cause : la pollution qui noircissait les troncs d’arbre et qui rendaient trop visibles aux prédateurs les papillons de couleur blanche. Un exemple de pression de la sélection naturelle résultant d’une pollution de l’environnement. Mais s’adapter aux pollutions pour l’humain est moins évident. Tout d’abord parce que ces pollutions sont nouvelles, et que notre cycle de vie est long. « Il faut plusieurs générations pour s’adapter aux pollutions, précise Frédéric Austerlitz, généticien des populations au Musée de l’Homme, mais l’humain lutte aujourd’hui avec d’autres moyens pour s’adapter à son environnement ». ----Soigner et ralentir la sélection naturelle Médecin et patient Consultation médicale © lordn - stock.adobe.com La médecine « contrecarre » en quelque sorte les plans de la sélection naturelle. Si un individu, une population, est plus sensible à une pollution, les progrès médicaux font qu’il est parfois possible de se soigner et de vivre avec… et de se reproduire. Dans ce sens, il n’y a plus autant de désavantage d’un point de vue reproductif d’une sensibilité à telle ou telle pollution. La technologie et la médecine vont à l’encontre de la sélection naturelle… Mais nous n’en sommes pourtant pas exempts. Les mécanismes sont simplement ralentis ! ----Les changements de teinte de la phalène du bouleau la protègent bien des oiseaux. ----Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/08/21/le-papillon-la-pollution-et-l-evolution_5344444_1650684.html Exemple emblématique ­de la théorie de l’évolution, la phalène du bouleau est au cœur d’une nouvelle étude. La ­publication, parue le 17 août dans Communications Biology, met à l’épreuve le camouflage de ces ­papillons nocturnes contre leurs prédateurs aviaires. Les transformations du lépidoptère offrent un cas d’école de mécanismes découverts par Darwin, même si elles ont été décrites quatorze ans après la mort du naturaliste anglais. Entre les années 1760 et 1840, une forme mutée de ces insectes, à la couleur noirâtre, est apparue au Royaume-Uni. La pollution engendrée par la révolution industrielle avait tué le ­lichen qui servait de cachette aux phalènes claires dénommées « typica ». Elle avait également assombri l’écorce des arbres, en faisant des proies plus faciles pour les oiseaux. Cela avait conduit – par sélection naturelle – à l’essor de phalènes « carbonaria », mieux adaptées à ce nouvel environnement et devenues majoritaires. Cependant, depuis l’adoption d’une loi sur la qualité de l’air dans les années 1950, le lichen a ­repoussé, renversant la tendance, avec une hausse marquée de la ­population « typica ». Les oiseaux voient les couleurs Pour vérifier que ces changements de coloration du papillon ont bien pu être induits par la pression de sélection exercée par la voracité des oiseaux, une équipe de l’université d’Exeter, en Angleterre, a modélisé la vision de la mésange bleue, un prédateur des phalènes. Comme au travers des yeux de l’animal, elle a alors analysé des photos de haute résolution prises des arbres (couverts ou non de lichen) dans des bois peu touchés par la pollution, ainsi que de spécimens « typica » et « carbonaria » conservés dans les musées anglais. « Les oiseaux ont un système visuel différent du ­nôtre, explique le professeur Martin Stevens, qui a dirigé les travaux. Ils voient dans l’ultraviolet, et sont aussi capables de distinguer plus de couleurs. » ----Le papillon : un indicateur de la santé de l’environnement Les papillons, avec leurs couleurs vives et leur vol gracieux, sont non seulement de magnifiques créatures, mais jouent également un rôle crucial dans la surveillance de la santé de l’environnement. Leur sensibilité aux changements environnementaux fait d’eux un véritable miroir des conditions de l'écosystème dans lequel ils vivent. Ainsi, les papillons sont des partenaires de choix pour la recherche scientifique en tant qu’indicateurs de l’état de la biodiversité et du climat ! Les chercheurs peuvent utiliser des données récoltées sur eux pour surveiller les changements environnementaux et mieux comprendre leurs impacts sur les écosystèmes. Au cours de cet article, nous allons vous expliquer comment les papillons peuvent fournir des informations sur les conditions environnementales et climatiques d’une région donnée et comment celles-ci sont utilisées. Les papillons, des sentinelles de l’environnement Ils captivent notre imagination et émerveillent petits et grands. Mais au-delà de leur beauté esthétique, ces créatures délicates jouent un rôle bien plus important dans notre écosystème que l’on ne pourrait s’imaginer. En tant que véritables sentinelles de l'environnement, les papillons sont des indicateurs précieux de la santé des écosystèmes. Une des principales raisons de leur sensibilité inouïe est leur relation directe avec leur habitat qui représente leur principale source de nourriture : quand l’habitat est modifié, la disponibilité des ressources alimentaires l’est aussi, impactant directement le développement des papillons. Que ce soit au stade d’œuf, de chrysalide, de chenille ou encore d’imago, la survie des papillons est mise en péril. En effet, chaque stade du cycle de leur vie peut rencontrer des difficultés et ainsi avoir des problèmes pour se développer, se reproduire, ainsi que migrer. Au-delà de la nécessité de la disponibilité des ressources alimentaires, les papillons ont d’autres besoins cruciaux comme la présence de plantes-hôtes spécifiques pour la ponte et reproduction ainsi que des températures précises pour leur développement. Certaines espèces sont également inféodées à un habitat bien particulier, et sont donc particulièrement menacées quand celui-ci est perturbé, comme le Mélibée (Coenonympha hero), classé en « Danger critique » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Ce papillon des prairies humides a vu son aire de répartition diminuée de 50 % en 20 ans. Aujourd’hui, il ne persiste plus que dans le massif du Jura, entre 500 et 1000 m d’altitude. ----Leur réactivité rapide aux changements environnementaux est ce qui fait également d’eux des indicateurs précieux pour les scientifiques. Celle-ci s’explique par leur cycle de vie court, qui leur permet une adaptation rapide. Par conséquent, en observant les papillons, des informations essentielles sur les conditions environnementales actuelles d’une région donnée telles que la qualité de l’écosystème, la disponibilité des ressources alimentaires et l’état de la végétation peuvent être collectées. Par exemple, les modifications de la couverture végétale due à la déforestation ou à l'urbanisation peuvent entraîner la disparition de plantes nécessaires à la survie des papillons, comme certaines plantes-hôtes pour les œufs et chenilles. C’est le cas de l’Hespérie du barbon (Gegenes pumilio), qui a disparu depuis plus de 10 ans du littoral méditerranéen, victime de l’urbanisation. Elle est aujourd’hui classée en « Danger critique » en France par l’UICN. ----De plus, les papillons jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes en tant que pollinisateurs. Leur capacité à transporter le pollen d'une plante à une autre favorise la reproduction des plantes, ce qui contribue à maintenir la biodiversité végétale. En surveillant les populations de papillons, les scientifiques peuvent évaluer l'impact des changements environnementaux sur la pollinisation et, par conséquent, sur la santé des écosystèmes. Ils font également partie intégrante de la chaîne alimentaire. Les lépidoptères sont des insectes herbivores, ce qui signifie qu'ils se nourrissent de plantes : le nectar des fleurs pour les imagos et les plantes-hôtes pour les chenilles. Les papillons sont ensuite eux-mêmes consommés par d’autres animaux, comme les oiseaux ou chauves-souris. Les lépidoptères sont donc cruciaux dans l’équilibre écologique en général, que ça soit par leur rôle de pollinisateurs ou dans la chaîne alimentaire. Ainsi, les papillons en tant que sentinelles de l’environnement permettent la collecte d’un large éventail d’informations à propos des écosystèmes dans lesquels ils se trouvent. Ce sont donc des alliés précieux pour étudier et connaître l’état de la biodiversité à travers la France et le monde. Mais ce n’est pas tout… ----Surveillance du changement climatique ----Le changement climatique est l'un des défis les plus pressants auquel l'humanité est confrontée aujourd'hui. Comprendre et surveiller ce phénomène complexe est essentiel pour élaborer des stratégies d'atténuation et d'adaptation efficaces. Dans cette quête, les scientifiques ont trouvé des alliés inattendus : les papillons ! Grâce à leur sensibilité aux variations environnementales, ces magnifiques insectes peuvent jouer un rôle précieux dans la surveillance du changement climatique. En effet, les scientifiques utilisent les papillons comme indicateurs pour surveiller l’évolution du changement climatique. En réponse aux variations climatiques, les papillons peuvent émerger plus tôt au printemps, prolonger leur période de vol ou même se déplacer vers des altitudes plus élevées ou des latitudes plus septentrionales pour trouver des conditions climatiques favorables. La capacité d’un papillon à changer d’environnement dépend de sa capacité de dispersion. Par exemple, les espèces qui ont un régime alimentaire large auront une meilleure capacité de dispersion, et ainsi pourront changer d’environnement plus facilement. Ainsi, l’adoucissement des températures des zones nordiques permet à certaines espèces de papillons de changer d’aire de répartition vers des régions plus au nord pour trouver des conditions adaptées. Le Moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) ou la Belle-Dame (Vanessa cardui) sont des exemples d’espèces ayant tendance à adopter cette stratégie face au changement climatique. À noter qu’un trajet migratoire afin de changer d’aire de répartition ne se fait pas par un papillon seul, il nécessite généralement plusieurs générations. ----Malheureusement, certains papillons n’ont pas cette capacité de dispersion et ne trouvent pas de nouvel habitat propice. Ils voient donc leurs aires de répartition se réduire au fil des années, comme le Fadet des tourbières (Coenonympha tullia), classé « En danger » par l’UICN. Le changement climatique affecte également les migrations des papillons, qui sont souvent déclenchées par les changements saisonniers et les conditions météorologiques. Les papillons migrateurs, tels que les Monarques, voyagent chaque année sur des milliers de kilomètres afin de rejoindre leurs sites d'hivernage. Le changement climatique peut impacter ces schémas de migration en réduisant sur leurs routes les sites de ponte et les ressources alimentaires, ainsi qu’en déréglant les températures nécessaires pour leur bon développement, ce qui peut avoir des conséquences graves sur la prospérité des populations. Ces changements dans la répartition géographique des papillons fournissent des indices précieux sur les modifications des conditions climatiques et leurs impacts sur la biodiversité. De plus, les papillons ont une large répartition autour du globe et sont présents dans de nombreux et divers habitats, allant des forêts tropicales aux déserts, des zones urbaines aux plaines. Cela signifie que leur surveillance peut fournir des informations sur une large variété de régions et d’écosystèmes, contribuant ainsi à une compréhension plus précise et complète du changement climatique à l’échelle mondiale. L’utilisation des papillons comme indicateurs du changement climatique présente donc de nombreux avantages ! ----Pour conclure ----Ainsi, leur beauté, leur charme et leur légèreté ne sont pas les seuls attributs de nos amis les papillons. Leur réactivité aux changements de leur environnement en fait des indicateurs précieux et efficaces de la biodiversité et du climat. Et en plus de leur réactivité, ils font partie du groupe d'animaux le plus riche en espèces du monde, ce qui les rend très pertinents pour étudier les impacts globaux des changements environnementaux et climatiques ! L’Opération Papillons vous propose de partager vos observations de ces pollinisateurs indispensables afin de pouvoir constater leurs déplacements et leurs dynamiques en fonction de l’environnement et de ses changements. Vos observations permettent aux scientifiques de surveiller les mouvements des papillons, de faire des liens entre papillons et pratiques anthropiques et ainsi de mieux apprendre à les protéger. Alors n’attendez plus et rejoignez le mouvement Opération Papillons ! Sources : Braak, N., Neve, R., Jones, A.K., Gibbs, M. et Breuker, C.J. (2018) The effects of insecticides on butterflies - A review. Environmental Pollution. 242(A), 507-518. https://doi.org/10.1016/j.envpol.2018.06.100 (Consulté le 10 mai 2023) Fenberg, P.B., Self, A., Stewart, J.R., Wilson, R.J. et Brooks, S.J. (2016) Exploring the universal ecological responses to climate change in a univoltine butterfly. Journal of Animal Ecology. 85(3),739-48. https://doi.org/10.1111/1365-2656.12492 (Consulté le 10 mai 2023) National Geographic (2021) Ces 450 espèces de papillons sont menacées par le réchauffement climatique. nationalgeographic.fr (Consulté le 10 mai 2023) Papilys – Focus : Moro-Sphinx. papilys.fr/focus-moro-sphinx (Consulté le 24 mai 2023) Science et Vie (2021) L’effet papillon du changement climatique. science-et-vie.com (Consulte le 24 mai 2023) Swaay, C., Van Strien, A., Julliard, R., Schweiger, O., Brereton, T., Heliölä, J., Kuussaari, M. Roy, D.B. Stefanescu, C., Warren, M. et Settele, J. (2008) Developing a methodology for a European Butterfly Climate Change Indicator. Wageningen: De Vlinderstichting. UICN France, MNHN, OPIE & SEF (2014). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Papillons de jour de France métropolitaine. Paris, France. uicn.fr/wp-content/uploads UK Butterfly Monitoring Scheme – Butterfly as indicators. ukbms.org/butterfly-indicators (Consulté le 24 mai 2023) Vickery, M. (2008) Butterflies as indicators of climate change. Science Progress. 91(2),193-201. https://doi.org/10.3184/003685008X327927 (Consulté le 10 mai 2023)

Votre vie et sante d'abord ( Recette facile, rapide et pas chère pour le dîner : un velouté onctueux aux poireaux et pommes de terre )

----Quoi de plus réconfortant qu'un bon velouté aux poireaux et pommes de terre pour le souper ? Venez vite découvrir cette recette ultra-simple et économique, elle plaira aux petits et aux grands gourmands ! Vous n'avez pas envie de cuisiner ce soir ? On vous propose de servir un velouté très facile et rapide à préparer : avec des poireaux et des pommes de terre, cette recette est à tomber ! Ce velouté est ultra-onctueux et réconfortant, vous ne pourrez plus vous en passer de tout l'hiver. Contrairement à la soupe, qui est plus «légère», on ajoute donc de la crème en fin de cuisson pour cette texture si douce pour les papilles. Ce velouté aux poireaux et pommes de terre est sans aucun doute l'incontournable de la saison ! ----Recette Velouté d'hiver aux poireaux et pommes de terre ----Ingrédients 4 blancs de poireaux 3 grosses pommes de terre 2 branches de céleri 1 oignon 3 gousses d'ail 1 l de bouillon de légumes 15 cl de crème fraîche sel, poivre huile d'olive ----Préparation 1 Trier et couper les légumes en morceaux. 2 Dans un faitout, faire fondre les poireaux émincés avec un filet d'huile d'olive pendant quelques minutes. 3 Ajouter les pommes de terre, le céleri, l'oignon ciselé et les gousses d'ail hachées puis laisser fondre quelques minutes. 4 Verser le bouillon de légumes chaud et ajouter le bouquet garni. Couvrir puis laisser mijoter une trentaine de minutes, de sorte que les pommes de terre soient bien tendres. 5 Retirer le bouquet garni et mixer jusqu'à l'obtention d'une texture bien lisse avant d'incorporer la crème fraîche. 6 Rectifier l'assaisonnement en sel et poivre selon vos goûts et servir bien chaud !

Votre vie et sante d'abord ( Un velouté de pommes de terre à l'ail pour se réchauffer cet hiver ! )

----Quand les températures sont en chute libre, rien de tel qu'un velouté gourmand pour réconforter les papilles. Cette recette à base de pommes de terre et d'ail est très simple à refaire à la maison de manière express ! Il fait froid, il fait nuit tôt et on a le moral en berne. Mais ne soyez pas morose parce qu'en hiver, il y a tout un tas de recettes gourmandes et réconfortantes qu'on dévore sans modération ! Le summer body, on verra plus tard. Ce soir, délectez-vous avec ce délicieux velouté aux pommes de terre et à l'ail. Aussi facile que rapide à réaliser, vous ferez plaisir aux papilles de toute la tablée ! Si vous cherchez d'autres idées de soupes pour vous réchauffer, on a ce qu'il vous faut avec ces 15 recettes. Pour (re)découvrir les endives souvent boudées, ce velouté aux endives et aux lardons est absolument incroyable ! On peut aussi se réchauffer avec un gourmand gratin de pommes de terre au chèvre. ----RECETTE VELOUTÉ DE POMMES DE TERRE À L'AIL ----Pour 6 personnes Temps de préparation : 10 minutes Temps de cuisson : 30 minutes Ingrédients : - 5 gousses d'ail - 6 pommes de terre - 3 carottes - 1 L d'eau - 1 cube de bouillon de légumes - 2 C A S de crème fraîche - Sel, poivre Préparation : 1. Éplucher et dégermer les gousses d'ail. Laver, peler et couper en dés les pommes de terre et les carottes. 2. Placer le tout dans une cocotte puis recouvrir d'eau et ajouter le cube de bouillon. Porter à ébullition et laisser cuire 30 minutes. 3. Mixer le tout, ajouter la crème fraîche et assaisonner de sel et de poivre. Déguster bien chaud.

Votre vie et sante d'abord ( Réchauffez-vous avec un savoureux et onctueux velouté de brocolis servi avec des chips de bacon )

----Ce velouté va définitivement devenir votre recette préférée du moment ! Il est très facile et rapide à faire pour le dîner et toute la tablée va finir son assiette en un rien de temps. Avec seulement quelques ingrédients, on peut concocter un délicieux dîner ! La preuve avec ce velouté de brocolis, pommes de terre et chips de bacon. Il est très facile et rapide à réaliser et le résultat est savoureux et onctueux. On vous promet qu'il est inratable et c'est une idée parfaite pour faire manger des brocolis à toute la famille ! Si vous cherchez d'autres idées pour des soupes ou des veloutés faciles et rapides à faire, découvrez vite nos meilleures recettes. ----Recette Velouté de brocolis et chips de bacon ----Ingrédients 1 oignon 1 gousse d'ail 500 g de brocoli 350 g de pommes de terre 1 cube de bouillon de légumes 3 c. à soupe de crème fraîche épaisse sel, poivre huile d'olive 6 tranches de bacon Croûtons Préparation 1 Dans une sauteuse, faire revenir l'oignon et l'ail émincés avec un filet d'huile d'olive. 2 Ajouter le brocoli coupé en fleurets et les pommes de terre épluchées et coupées en cubes. 3 Couvrir d'eau, ajouter le cube de bouillon et laisser cuire à couvert pendant environ 15 à 20 minutes (il faut que les pommes de terre deviennent tendres). 4 Quand les légumes sont cuits, mixer finement le velouté. Ajouter la crème fraîche et saler et poivrer à convenance. 5 À côté, faire dorer les tranches de bacon au four ou dans une poêle sans matière grasse. Quand elles sont bien croustillantes, les couper en petits morceaux. 6 Servir le velouté bien chaud avec un filet d'huile d'olive, des chips de bacon et quelques croûtons. ----

Votre vie et sante d'abord ( Manger ce fruit chaque jour serait bénéfique pour notre cerveau, selon une étude )

---Une étude néerlandaise vient mettre en lumière le lien entre une bonne santé cognitive et la consommation quotidienne d’un fruit à coque très célèbre. Au point même de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. À l’heure où le vieillissement de la population est une réalité à l’échelle mondiale, la science tente d’apporter des réponses pour ralentir le vieillissement du cerveau. Au mois de juin 2023, des chercheurs néerlandais ont publié une étude dans la revue Clinical Nutrition apportant un nouvel espoir dans ce domaine. En effet, l’étude met en lumière le rôle crucial d’un aliment très commun dans le maintien de nos facultés cognitives. ---Cet aliment commun n’est autre que la noix, un fruit à coque dont la consommation quotidienne permettrait de ralentir le vieillissement cérébral. Les scientifiques ont mené une étude sur 28 personnes âgées en moyenne de 65 ans qui étaient en bonne santé. Leur objectif était d’évaluer l’impact de la consommation régulière de noix sur leurs fonctions cognitives et les résultats sont porteurs d’espoir. ---En effet, le groupe consommant 60 grammes de noix mélangées par jour pendant 16 semaines a montré une amélioration de 16% sur la mémoire verbale. Les participants ayant mangé des noix ont également bénéficié d’une meilleure flexibilité et élasticité des artères. Enfin, une amélioration de la circulation sanguine dans les petits vaisseaux des yeux a également été constatée par les chercheurs. Ces résultats surprenants suggèrent donc que les noix auraient un effet bénéfique sur la circulation sanguine, contribuant ainsi à améliorer les performances mnésiques (de la mémoire, ndlr). De plus, des effets positifs ont été constatés sur la santé cardiovasculaire. Les vertus antioxydantes des noix Mais comment les noix peuvent-elles avoir ces effets aussi bénéfiques ? En général, les fruits à coques sont riches en antioxydants, essentiels pour combattre le stress oxydatif. Le cerveau est très sensible à ce stress, endommageant progressivement les cellules cérébrales en entraînant un déclin de la mémoire et des fonctions cognitives. Ainsi, avec leurs vertus antioxydantes, les noix ralentissent ce déclin cérébral. ---Forcément, de tels résultats suggèrent que les noix pourraient représenter une solution pour prévenir et ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer. En 2014, une autre étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease avait déjà mis en lumière les bénéfices potentiels de ces fruits à coque. Elle révélait notamment que la consommation d’une poignée de noix par jour pourrait diminuer les risques de développer la maladie, ou la ralentir chez des personnes déjà atteintes. Cependant, cette nouvelle étude néerlandaise, qui s’inscrit dans une tendance plus large pour souligner l’importance de l’alimentation dans la prévention du déclin cognitif, reste à nuancer. En effet, la consommation de noix n’a pas forcément montré d’amélioration significative dans tous les domaines cognitifs, comme la capacité à prendre des décisions ou le niveau de stress ressenti. ---Il n’empêche que l’étude ouvre la voie à des recherches plus approfondies sur le rôle spécifique des différents nutriments présents dans les noix et autres fruits à coque dans la santé cérébrale. ---En effet, la noix est un aliment très commun et aussi un superaliment apprécié pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Elle est riche en acides gras oméga-3, en antioxydants, en vitamines et en minéraux. Sa consommation régulière peut contribuer à la santé cardiovasculaire, à la réduction de l'inflammation, et même à l'amélioration des fonctions cérébrales. C'est donc un petit fruit sec avec de grands avantages ! ---Les fruits à coque sont des fruits contenant généralement une seule graine oléagineuse comestible enfermée dans une coque sclérifiée à maturité. Il ne s'agit pas d'un concept théorique, mais d'un terme défini par extension, utilisé notamment en alimentation, en nutrition et en allergologie. Il désigne des fruits dont les graines ont des compositions nutritionnelles semblables, et sont reconnues comme favorables à la santé selon les données épidémiologiques. Elles peuvent être cependant source d’allergie. La noix, la noix de pécan, la pistache, la noix de cajou, l’amande, la noix de macadamia, la noix du Brésil et la noisette sont des exemples de fruits à coque1. Ce n'est pas le cas de la cacahuète, qui est une légumineuse ne présentant pas le même profil allergène. Suivant le contexte, le terme « fruit à coque » peut désigner le fruit tel que la plante le porte, ou le fruit débarrassé de ses diverses enveloppes et de sa coque, c’est-à-dire la graine (ou amande) comestible. Des études épidémiologiques (observation de larges populations ou essais cliniques d’intervention), ainsi que plusieurs méta-analyses, ont permis d'observer que la consommation régulière de fruits à coque était associée à un effet cardioprotecteur, permettant de diminuer les risques de maladie coronarienne et cardiovasculaire2,3,4. La consommation de fruits à coque est ainsi considérée bénéfique pour la santé. Cependant, une surconsommation de ces aliments peut se révéler préjudiciable. Les études sur l'impact des fruits à coque sur la satiété, le poids corporel ou encore le diabète sont également très prometteuses5. --- Le terme « fruit à coque » désigne le plus souvent l'endocarpe des fruits cités plus haut (noix, pistache, etc.). Sur le plan botanique, le terme fruit désigne l’organe végétal obtenu par maturation de l’ovaire après fécondation de la fleur, chez les Angiospermes. La paroi de l’ovaire forme le péricarpe, et les ovules à l’intérieur de l’ovaire donnent les graines. De la périphérie vers le centre, le péricarpe (la paroi du fruit) comprend : un épicarpe, dit « peau du fruit » dans la langue commune un mésocarpe, couche moyenne généralement charnue (la « chair » de la pêche) un endocarpe, partie la plus interne du péricarpe, sclérifiée chez les drupes, il constitue la « coque ». La majorité des fruits à coque sont des drupes. La noix, la noix de pécan, la noix de cajou, la noix de macadamia, l'amande et la pistache sont toutes des drupes. ---

Agriculture ( Comment cultiver le navet au potager ?)

--Le navet est un légume apprécié pour sa racine, arrondie, allongée, unie ou bicolore. Facile à vivre, le navet peut être récolté de mai à novembre. Découvrez comment réussir sa culture dans votre jardin bio ! --Le navet serait originaire d’Asie ou d’Europe, au niveau du Bassin méditerranéen. Son origine est assez floue mais remonte à loin puisque ce légume serait consommé depuis la préhistoire. Véritable aliment de base, le navet était surnommé le légume du pauvre. Au XVIIIe siècle, il fut remplacé par la pomme de terre, considérée comme plus riche en nutriments. Ce légume est cultivé pour sa racine renflée de forme variable, parfois arrondie, allongée ou conique. Cette plante bisannuelle possède des feuilles duveteuses et ovales et fleurit la deuxième année. La fleur surmonte une tige florale de 80 cm de haut et laisse place à des fruits longs et minces contenant des graines pourpres. Variétés de Brassica rapa Le navet fait partie de la famille des brassicacées, réunissant les différents choux. Il existe de multiples variétés aux formes et couleurs variées. Elles sont organisées en deux groupes, en fonction de la période de récolte : navets du printemps-été (à semer de mars à juin) et navets d’automne-hiver (à semer de juillet à novembre). Voici une sélection de variétés. Navets récoltés au printemps et en été Navet ‘Platte Witte Mei’ : variété précoce à la racine ronde et aplatie. La peau et la chair sont de couleur blanche. Semis en mars-avril pour une récolte en mai-juin. Navet ‘Milan rouge’ : racine violacée, ronde et aplatie ; sa chair est tendre et douce et ses fanes remplacent l’épinard. Semis de mars à mai pour une récolte de mai à juillet. Navet ‘De Nancy blanc rond à collet rouge’ : variété précoce de bonne grosseur à chair ferme ; peu sensible à la mouche. Semis de mars à juin, récolte de juillet à novembre. Navets récoltés à l’automne ou en hiver Navet ‘Jaune boule d’or’ : racine jaune intense à la chair sucrée. Cueillies jeunes, les racines sont râpées en salade ou cuites. Le fruit est rond et régulier. Semis de juillet à novembre pour une récolte de septembre à décembre. Navet ‘Noir Long de Caluire’ : cette variété rustique dispose d’une peau noire et d’une chair blanche ferme et sucrée. Le semis a lieu entre juillet et septembre et la récolte entre septembre et novembre. ‘Rave de Margeride’ : variété ancienne rustique, grosse racine aplatie blanche et à collet vert ; semis mi-juillet, récolte de septembre à mars. Navets multi-saisons Navet ‘Petrowski’ : racine jaune, ronde et aplatie à chair blanche, sucrée et aromatique. Semis en mars-avril ou de juillet à septembre, récolte en mai-juin ou en septembre-octobre. Navet ‘Marteau’ : racine blanche de forme cylindrique. Sa chair est tendre, sucrée et ferme. Semis de mars à septembre et récolte de mai à novembre. Semis du navet Où et quand semer ? On plante le navet dans une terre meuble, légère, riche, neutre à acide. Les sols secs et calcaires sont redoutés par ce légume racine. En termes d’exposition, placez-le soit à la mi-ombre, soit à une exposition ensoleillée mais pas trop chaude. Comment semer le navet ? Préparez votre terre en désherbant et en faisant un apport de compost. Creusez des sillons de 1 cm de profondeur, en les espaçant de 25 cm. Disposez les graines tous les 3-4 cm dans le sillon. Recouvrez-les d’un peu de terre et tassez légèrement. Arrosez en pluie fine. Lorsque les jeunes plants ont 3 feuilles, éclaircissez en laissant 10 cm entre chaque. Associations de culture Le navet apprécierait la compagnie de la chicorée sauvage mais serait mal en point à côté de la chicorée scarole. On évite également la présence du concombre qui inhiberait sa croissance. En revanche, certains jardiniers conseillent de le placer proche des fraisiers et de l’épinard, à tester au jardin ! Comme tous les membres de la famille des choux, il épuise le sol. C’est pourquoi il faut éviter de replanter un navet quatre ans durant au même endroit, tout comme les chou-rave, radis, cresson, rutabaga et roquette. Étant aussi de la famille des brassicacées, ils attirent les mêmes parasites et maladies. Entretien du navet Le navet ne demande pas grand soin, si ce n’est de le garder dans des conditions de culture qui lui conviennent. Avant la plantation, faites un apport de compost pour enrichir le sol. N’hésitez pas à fertiliser au cours de la croissance avec du purin d’ortie, ou tout autre engrais naturel. Il ne faut pas que le sol soit sec, pour cela, arrosez régulièrement (une à deux fois par semaine en été) et appliquez une couche de paillage. Le substrat doit rester frais mais pas détrempé, tâtez le sol avant d’arroser à nouveau. --Maladies et nuisibles du Brassica rapa Maladies et nuisibles Symptômes Prévention et traitements Mildiou Taches verdâtres et brunâtres sur les feuilles et les fruits qui finissent par pourrir. Ne pas mouiller le feuillage. Décoction de prêle en prévention. Bouillie bordelaise. Mollusques Traces collantes sur les feuilles. Limaces ou escargots visibles. Barrières infranchissables. Pièges. Altises Feuilles perforées de multiples petits trous. Plantes pièges (moutarde, chou chinois). Solution à base d’ail ou de piment. Filet anti-insectes. Traitement à base de pyrèthre. Piéride Feuilles grignotées par les chenilles, à l’exception des nervures. Macération au piment. Infusion d’absinthe. Savon noir dilué dans de l’eau à 10 %. Suppression manuelle des œufs et des chenilles. Mouche du navet Flétrissement du plant, jaunissement et dessèchement des feuilles, à cause de galeries creusées dans les racines par les larves blanches de cette mouche. Entourer le collet d’un carton pour que la mouche ne vienne pas pondre au pied. Planter profond. Installer un filet anti-insectes. Macération d’ail ou de tanaisie. Supprimer les parties touchées. Récolte et conservation du navet On récolte les navets environ 2 mois après le semis. Récoltez au fur et à mesure des besoins, avant les premières gelées. Une fois que vous avez sorti la racine de terre, laissez-la sécher durant 24 h à l’abri des intempéries. Coupez ensuite les feuilles pour ne garder que deux centimètres de tiges. Vous pouvez conserver le navet au réfrigérateur durant plusieurs jours ou le placer dans une caissette remplie de sable, ou encore dans un silo. Il se garde ainsi pendant quelques mois. Multiplication du navet par semis Il faudra attendre la deuxième année que votre navet fleurisse et que vous puissiez récolter ses graines. Laissez alors quelques plants fleurir, puis surveillez les gousses. Lorsqu’elles arborent une couleur brun foncé, récupérez-les. Ouvrez-les et sortez les graines nichées à l’intérieur. Laissez-les sécher à l’air libre dans une pièce sombre, fraîche et aérée. Glissez-les ensuite dans une enveloppe ou un sachet que vous étiquetez. Les graines de navet se conservent quatre à cinq ans. --La culture du navet au potager est relativement simple et ne demande pas beaucoup d’entretien. Voici quelques conseils pour obtenir une belle récolte : 1. Choisir la bonne période pour semer Les navets peuvent être semés au printemps pour une récolte en été, ou en fin d’été pour une récolte automnale et hivernale. Printemps : Semez entre mars et mai. Fin d’été : Semez entre juillet et septembre pour des navets d'automne. 2. Préparer le sol Les navets aiment les sols légers, meubles et bien drainés. Travaillez bien la terre en retirant les pierres et les mauvaises herbes, et ajoutez du compost ou du fumier bien décomposé pour enrichir le sol. Le pH idéal se situe entre 6 et 6,8. 3. Semer les graines Méthode : Semez les graines en ligne, en les espaçant de 1 à 2 cm et en couvrant légèrement de terre. Profondeur : Enterrez les graines à environ 1 cm de profondeur. Écartement : Espacez les lignes de 20 à 30 cm pour que les navets puissent bien se développer. 4. Éclaircir les plants Quand les plantules atteignent environ 5 cm de hauteur, éclaircissez-les en laissant un espace de 10 cm entre chaque plant. Cela permet aux navets de grossir correctement. 5. Arrosage Le navet a besoin d’un sol frais pour bien se développer, surtout en été. Arrosez régulièrement pour éviter que le sol ne se dessèche, mais sans excès pour éviter le pourrissement. 6. Entretien Binez et désherbez régulièrement pour garder le sol propre et éviter la concurrence. Vous pouvez également pailler le sol pour maintenir l'humidité et limiter les mauvaises herbes. 7. Récolte Pour les navets de printemps et d'été : Récoltez-les environ 2 mois après le semis. Pour les navets d'automne et d'hiver : Récoltez à partir de 3 mois de culture. Les navets doivent être récoltés avant qu’ils ne deviennent trop gros pour éviter qu'ils ne deviennent fibreux. 8. Gestion des ravageurs Surveillez les altises et les mouches du chou, qui peuvent attaquer les jeunes plants de navet. Un voile anti-insectes ou un paillage autour des plants peut aider à les protéger. Avec ces étapes, vous devriez pouvoir cultiver de beaux navets savoureux dans votre potager !

Environnement ( Sécheresse alarmante dans les Alpes-de-Haute-Provence )

--Sécheresse alarmante dans les Alpes-de-Haute-Provence: le niveau "crise" décrété --Le département des Alpes-de-Haute-Provence est confronté à une crise de sécheresse sans précédent, propulsant certaines zones, dont le bassin versant du Colostre, au niveau d'alerte maximal. --Une partie du sud du département des Alpes-de-Haute-Provence a été placée jeudi en "alerte renforcée" voire en "crise" face à la sécheresse, entraînant des "restrictions plus fortes" de l'usage de l'eau, a annoncé la préfecture. Le bassin versant du Colostre, proche des gorges du Verdon, a été placé au niveau "crise". Ce secteur, qui compte sept communes, était déjà en "alerte renforcée" depuis le 9 août. La préfecture a également annoncé le placement au stade "d'alerte renforcée" du bassin de l'Asse, secteur qui comprend 25 communes, dont Valensole, célèbre pour ses immenses champs de lavande. La préfecture souligne que "depuis le début du mois de juillet, le département fait de nouveau face à un déficit critique de précipitations". "Tous les cours d'eau suivis présentent une baisse de débit significative (...), certains ayant perdu 50 % de leur débit en une seule semaine", poursuit la préfecture. --Bilan contrasté Le niveau de "crise" met en place une interdiction des prélèvements en eau pour l'agriculture (totalement ou partiellement), pour de nombreux usages domestiques et pour les espaces publics. Le niveau "alerte renforcée" entraîne de son côté des restrictions d'arrosage, de remplissage et de vidange des piscines, de lavage des véhicules et d'irrigation de cultures. Après une année 2023 marquée par une forte sécheresse dans de nombreuses régions de France, l'état des nappes phréatiques s'est nettement amélioré dans la première moitié de 2024, marquée par d'importantes précipitations. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé du suivi des nappes phréatiques, a qualifié leur situation à début août de "très satisfaisante" globalement, malgré des points noirs persistants, notamment en Languedoc-Roussillon. --Pourquoi la sécheresse dans les Alpes est-elle particulièrement inquiétante ? --Les Alpes, "château d'eau de l'Europe", ne sont pas épargnées par l'actuel épisode de sécheresse, notamment leur partie méridionale, relève Juliette Blanchet, chargée de recherche à l’Université Grenoble-Alpes et spécialiste en hydrométéorologie. Rencontre. --AFP : Le président Emmanuel Macron a choisi de se rendre jeudi dans les Alpes pour présenter son "plan eau". Y a-t-il une problématique spécifique de la sécheresse dans le massif des Alpes ? --Juliette Blanchet : La sécheresse touche toute la France. Pourquoi est-il allé dans les Alpes ? Peut-être un peu pour faire des images mais les Alpes, c’est le château d’eau d’Europe. On parle de château d’eau parce que l’hiver, la neige se stocke sur les montagnes, elle ne s’écoule pas et fond plus tard, ce qui fait un apport d’eau plus tard dans la saison, en plus des précipitations. Une sécheresse dans les Alpes va donc avoir une influence plus importante que si c’est sur le bassin de la Seine, qui n'alimente que le bassin de la Seine. Quand on dit sécheresse sur les Alpes, à vrai dire il y a de fortes disparités régionales : par exemple, la sécheresse actuelle touche beaucoup plus les Alpes du Sud que les Alpes du Nord. --Cette sécheresse dans les Alpes du Sud remonte à novembre 2021 et c'est un record depuis 1950. Dans les Alpes du Nord, ce n’est pas un record, qui était plutôt les années 1976, voire 1990. --Quel impact sur les ressources en eau en provenance du massif ? --Les nappes phréatiques sont basses mais on n’a pas encore trop d’impact en termes de ressource en eau. Ce qui est inquiétant ça va plutôt être pour les prochains mois, et là ça dépend vraiment si il va repleuvoir ou pas. Plus il fait chaud plus ça s’évapore, plus les végétaux ont besoin d’eau et nous aussi : l’été dernier, il a fait extrêmement chaud, il y a eu un déficit de précipitations (mais pas un record) mais en termes d’impact sociétal c’était un des impacts les plus forts, beaucoup plus qu’en 1976. C’est une combinaison entre les deux. Quelqu'un a dit : --Les Alpes sont un château d’eau mais il fuit. --C’est un peu ça, c'est un château d’eau qui a une capacité beaucoup moins forte que des années où il aurait beaucoup neigé. Quant à la fonte des glaciers, elle n'a pas beaucoup évolué ces dernières années, elle suit une progression linéaire avec la hausse des températures. Il n'existe pas à ce jour de recherche sur l'impact de la fonte des glaciers sur les nappes phréatiques: c’est une recherche très compliquée, avec beaucoup de facteurs intermédiaires. Nous sommes en train de voir pour monter un projet à l’échelle des Alpes sur l’influence de la fonte des glaciers sur la ressource en eau future. --Dans ce contexte, le "plan eau" est-il bienvenu ? --Je ne connais pas encore le contenu du plan mais on voit qu’il va y avoir de la tension sur l’eau. Il est important qu’il y ait une réponse politique. Ces tensions sur l’eau sont assez récentes - en France - et pas dues seulement au changement climatique mais aussi à l’évolution des usages. On utilise beaucoup plus d’eau pour l’agriculture et pour l’industrie. A Grenoble, par exemple, on a toujours eu des industries utilisant beaucoup d'eau, comme la papeterie. Mais là, avec la microélectronique [présence des fabricants de semiconducteurs STMicro et Soitec], c’est un autre ordre de grandeur encore. Il faut faire action sur les industriels, leur demander beaucoup plus, qu'ils réfléchissent à des procédés moins consommateurs en eau. Là, ils prennent celle qui est aussi destinée aux citoyens pour l'eau potable.

Environnement ( sécheresse en Grèce )

__Le village de Kallio réapparaît en raison de la sécheresse en Grèce __La baisse drastique du niveau du lac de barrage Mornos en Grèce, causée par une sécheresse prolongée, a révélé les vestiges du village englouti de Kallio, y compris des maisons et une école submergées depuis les années le-village-de-kallio-reapparait-en-raison-de-la-secheresse-en-grece-221985 Des bâtiments abandonnés du village englouti de Kallio en Grèce centrale sont récemment réapparus avec la baisse considérable du niveau d'un lac de barrage, principal réservoir d'eau d'Athènes, provoquée par la sécheresse prolongée qui sévit dans le pays. Le lac artificiel de Mornos, à 200 kilomètres à l'ouest de la capitale, affiche une diminution de 30 % de ses réserves ces derniers mois par rapport à l'an dernier, selon les données d'Eydap, la compagnie de distribution de l'eau de la région de l'Attique. Il pleut trop peu et ce manque de précipitation inquiète jusqu'au sommet de l'État. Sur place, les riverains ne peuvent que constater : "Le niveau du lac de Mornos a baissé de 40 mètres", affirme à l'AFP Yorgos Iosifidis, un retraité qui habite sur les hauteurs de l'ancien village de Kallio. __Comme la majorité des habitants, ce sexagénaire avait dû quitter sa maison à la fin des années 1970 lors de la construction du barrage de Mornos. Près de 80 maisons de Kallio, l'église, l'école primaire avaient été "sacrifiées" pour assurer l'approvisionnement en eau d'Athènes. Aujourd'hui, la baisse du niveau du lac, alimenté par les rivières proches de Mornos et d'Evinos, a fait réapparaître les ruines de l'école primaire ainsi que des maisons abandonnées qui avaient été progressivement submergées par l'eau. "Si vous faites un zoom avec votre caméra sur le lac, vous verrez le rez-de-chaussée qui reste de la maison à deux étages de mon beau-père (...) et à côté on voit ce qui reste de la maison de mes cousins", détaille Iosifidis. La sécheresse s'est aggravée cette année dans ce pays méditerranéen coutumier des vagues de chaleur estivale. Après l'hiver le plus doux jamais enregistré, la Grèce a battu des records de chaleur en juin et en juillet selon des données météo préliminaires de l'observatoire national. __Inquiétudes des habitants face à la sécheresse C'est la deuxième fois que Kallio réapparaît, après une période de sécheresse au début des années 1990, se souvient Iosifidis. "S'il ne pleut pas prochainement, le niveau actuel va encore baisser et le problème sera plus sérieux qu'à l'époque", dit-il. Anastasis Papageorgiou, 26 ans, un médecin qui vit à Amygdalia, un village voisin de Mornos, rappelle que "les deux dernières années, il n'a que très peu plu et neigé sur les montagnes proches qui alimentent les rivières". "La situation est difficile, il faut être prudent en utilisant l'eau", souligne-t-il. Face au risque de pénurie d'eau, les autorités grecques ont invité les 3,7 millions d'habitants de l'Attique, la région qui entoure Athènes et abrite un tiers de la population grecque, à surveiller attentivement leur consommation d'eau. __Aucune restriction n'a été imposée mais les appels à la modération sont quotidiens, dans les médias et sur les réseaux sociaux. "Quand on ne remplit pas la baignoire pour prendre un bain, on économise jusqu'à 150 litres d'eau", "Fermez le robinet lorsque vous vous brossez les dents", rappelle par exemple l'Eydap. Pour renforcer le réseau d'approvisionnement, l'Eydap a aussi décidé d'activer des sources supplémentaires près de la capitale. De son côté, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis prône une meilleure gestion de l'eau. "Nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller l'eau comme nous l'avons fait jusqu'à présent", a-t-il exhorté lundi lors d'une visite dans la région de Thessalie (centre), ravagée par des inondations en 2023. "À une époque où nous savons avec certitude que nous aurons moins d'eau, nous devons protéger les ressources en eau de manière plus méthodique que nous ne l'avons fait jusqu'à présent", a-t-il ajouté. La Grèce utilise 85 % de son eau pour l'irrigation et doit construire davantage de barrages, a-t-il préconisé.

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